Essai Volvo V60 D5 215 Geartronic Ocean Race : Le break lève l’ancre

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C’est en 1973 qu’est née la course Volvo Ocean Race. A ses débuts il s’agissait un défi marin amical qui s’est transformé trente-huit ans après en une épreuve ultime pour l’homme et la machine sur un parcours de 39 000 miles.

Pour célébrer cet évènement, le constructeur suédois nous dévoile toute une gamme édition limitée Volvo Ocean Race.

A savoir que la finition Ocean Race n’est déclinée que sur les versions : V60, XC60, V70 et XC70.

L’occasion pour notre équipe de se transformer en véritable skipper des routes et de lever l’ancre de la V60 Volvo Ocean Race animée par le bloc diesel D5 dans son évolution 215 ch.

DESIGN :

Vous l’aurez tout de suite compris, ce n’est pas de surface de grand-voile et de hauteur de mât dont nous allons débattre dans ce chapitre.

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En revanche de la proue à la poupe, ce break se distingue avec ses 4,63 m de longueur, dimensions relativement compactes pour la catégorie.

Cette V60 affiche des lignes simples et dynamiques qui se nourrissent d’un esprit « break de chasse », tandis que les barres de toit profilées en aluminium semblent fusionner avec le véhicule.

Les blocs optiques arrière encadrant le coffre adoptent la signature visuelle du SUV de la marque suédoise le XC60.

Break de style plus que de chargement, la voiture séduit d’emblée par son élégance générale surtout dans cette teinte exclusive Bleu Ocean Métallisé.

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Sur cette édition limitée, deux choix de teintes carrosserie s’offrent à vous : Argent électrique métallisée et Bleu Océan Métallisée.

Cette finition Volvo Océan Race se distingue également par  des rails de toit couleur aluminium, des contours de vitres latérales chromés ainsi qu’un emblème Volvo Océan Race sur les ailes avant et des jantes inédites 17 pouces « Pontos ».

Notre auto disposait quant à elle de la surmonte 18 pouces « Argos » facturée 500 euros.

La version D5 est agrémentée par une double sortie d’échappement qui rajoute un soupçon de sportivité au modèle.

D’un point de vue esthétique, entre une face avant agressive et un profil élancé, cette V60 Volo Océan Race ne manque pas de style ni de caractère. Elle affirme sans détour une certaine sportivité, tout en conservant un ensemble très homogène et sans faute de goût.

VIE A BORD :

Une fois installé à bord, on retrouve la même planche de bord, comme bon nombre de composants qui proviennent de la berline (S60).

Cette V60 flatte son conducteur par la qualité des matériaux utilisés. Il se dégage de cet habitacle une finition léchée et un sentiment de robustesse : un bon point.

La finition Volvo Océan Race distille un intérieur très lumineux grâce à l’ambiance beige de son tableau de bord et de la sellerie cuir beige exclusive Volvo Océan RACE.

Les sièges à l’avant soutiennent parfaitement le corps. Le bilan de cette sellerie qui équipe cette version Volvo Océan Race est tout simplement fonction de la signification du mot « confort ».

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Soulignons le soin apporté à cette sellerie spécifique avec un embossage dans le haut du dossier à l’emblème Volvo Océan Race, ainsi que des surpiqures qui rappellent une fois plus l’univers nautique.

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Le rangement sous l’accoudoir central offre la possibilité de brancher un baladeur ou bien de recharger son téléphone via une prise USB.

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Si la console centrale flottante fait toujours son effet, force est de constater que les rangements intérieurs ne sont pas légion. Un porte carte et un compartiment supplémentaire pour les petits objets ne seraient pas de trop.

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Au chapitre du gabarit, la V60 dispose d’un coffre d’une contenance de  430 à 690 dm3, ce qui est loin d’être exceptionnel pour le segment mais permet de marquer la différence par rapport à la berline.

La capacité de chargement peut atteindre 1 241 dm3 banquette rabattue jusqu’à hauteur de pavillon.

Niveau habitabilité, l’espace aux jambes est correct et situe dans la moyenne de la catégorie.

Au chapitre de l’équipement, notre version d’essai dans son exécution OCEAN RACE dispose d’un niveau d’équipement calqué sur la version Kinetic avec en prime : une sellerie cuir avec son embossage « Volvo Océan Race », des surpiqûres inspirées du nautisme, surpiqûres que l’on retrouve également dans les contre-portes habillées de cuir, incrustations aluminium Océan Race avec insert en Aluminium sur le volant, tapis de sol de l’habitacle et du compartiment à bagages avec insert en aluminium, seuil de portes Volvo Océan Race en aluminium et enfin un cache-bagages habillé du logo Volvo Océan Race.

Notre version d’essai disposait du « Pack Grand Large » facturée 2 300 euros.

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Cette option renforce sensiblement la dotation d’origine, avec : le radar de stationnement arrière, le système de navigation RTI avec cartographie Europe, la connexion Bluetooth, le système audio Volvo High Performance multimédia, les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement avec éclairage au sol, le détecteur de pluie et le rétroviseur intérieur photosensible.

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Enfin notre version d’essai disposait du « Pack aide à la conduite ».

Facturée 1 990 euros, cette option propose bon nombre de fonctions de sécurité active, telles que : l’alerte de Vigilance Conducteur DAC avec l’alerte de franchissement de ligne LDW, l’anticipation de collision CWAB et la détection des piétons avec freinage automatique à pleine puissance.

Ce pack intègre également le régulateur adaptatif de vitesse et de distance « ACC ». Ce système régule automatiquement la vitesse ainsi que la distance prédéterminée par rapport au véhicule précédent. A noter également que ce régulateur de vitesse auto adaptatif propose une fonction « embouteillage » très pratique.

A CONDUIRE :

TENUE DE ROUTE : Aucun phénomène de tangage

Parler de « tangage » pour un bateau c’est définir le mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal. Sur ce point rassurez-vous, cette V60 profite de mises en appui en virage franches et de mouvements de caisse parfaitement maitrisés.

Légèrement plus souple que les versions sportives R-Design, cette version Volvo Océan Race adopte un amortissement typé confort. Elle affiche en outre un compartiment routier à la fois, précis, sain et surtout non dénué d’agilité même si le rayon de braquage peut porter à la critique en milieu urbain.

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Néanmoins, cette V60 préserve un très bon confort de suspension.

Le correcteur de trajectoire DSTC et le système de freinage d’urgence EBA font également partie de l’équipage de bord.

Le freinage est dimensionné à la hauteur du dynamisme cette V60 et apporte facilité de dosage et de progressivité. Les distances d’arrêt sont par conséquent sécurisantes.

MOTORISATION :

« Hissons la grand-voile »

Ce bloc D5 215 ch est une version optimisée du bloc 5 cylindres qui gagne 10 ch par rapport au 2.4L D5 de 205 chevaux. La sonorité est toujours aussi plaisante pour une consommation qui n’a pas grimpé. Un bon choix pour se faire plaisir tout en conservant un rayon d’action confortable (environ 900 kms d’autonomie indiquée sur l’ordinateur de bord).

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Le nouveau bloc D5 est une version optimisée de l’ancienne monture de 205 ch. D’une cylindrée identique (2 400 cm3), ce bloc délivre désormais un couple maximum de 440 Nm de 1 500 tr/min à 3 000 tr/min soit 20 Nm supplémentaire et une puissance de 215 ch à 4 000 tr/min.

Ce moteur bénéficie d’une technologie à injection directe (Common Rail), géré par microprocesseur auto-adaptative.

Les performances qui en découlent sont tout à fait en adéquation avec ce que l’on attend d’un break qui carbure au gasoil. Le constructeur suédois annonce une vitesse de pointe de 230 km/h. Tandis que le 0 à 100 km/h est réalisé en 7,6 secondes soit 3 dixièmes de mieux que l’ancienne version de 205 ch.

Au démarrage, c’est inévitable : le D5 se manifeste par le bruit caractéristique des moteurs 5 cylindres de la marque suédoise. Souple et disponible dès les bas régimes, ce bloc permet à la V60 d’assurer des belles performances, notamment en reprises. Dans ces conditions doubler un ou plusieurs camions s’effectue sans appréhension.

Le moteur D5 est en outre bien secondé par la transmission automatique Geartronic 6. Même si la concurrence fait mieux avec des transmissions à 7 voir 8 rapports, cette boîte automatique demeure agréable d’utilisation et s’avère bien étagée.

Lorsqu’il s’agit d’une évolution moteur, comme c’est le cas ici, elle nous permet de « jauger » à l’œil les principales améliorations.

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Sur route, cet ensemble moteur/transmission offre velouté et docilité pour une conduite coulée.

BUDGET :

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Proposée à partir de 41 700 euros en version D5, la finition Volvo Océan Race se situe 550 euros en dessous de la version Momentum.

Sans parler de « bonne affaire » compte tenu du tarif de l’auto, cette version Volvo Océan Race se profile comme très avantageuse.

Outre l’aspect « édition limitée », l’avantage client représente 1 250 euros par rapport au prix recommandé des options individuelles.

Soulignons également la richesse de la dotation d’origine comme par exemple cette sellerie cuir particulièrement valorisante.

Lors de notre essai de consommation en usage économique, le moteur n’a eu besoin que de 6,7 L/100km sur un parcours essentiellement autoroutier ; ce qui reste très respectable au vu des performances du moteur.

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Enfin, si les performances du D5 sont très correctes tout en affichant un bilan consommation relativement sage, il convient de rappeler que le capitaine du navire écopera automatiquement d’un malus écologique de 750 euros.

A noter que la version D5 à transmission manuelle ne rejette que 129 g/km et n’est donc pas soumise au malus écologique.

LIRE LA SUITE DE L’ESSAI :

Essai Volvo V60 D5 215 Geartronic 6 Ocean Race : conclusion, galerie photos

A propos de l'auteur

Olivier Sibani

Subjugé pas les Ferrari 308 et autres R5 Turbo 2 dès mon plus jeune âge. C’est au volant du coupé SL de tonton Didier que j’ai effectué mes premiers tours de roues. Depuis, l'automobile me parait comme une évidence avec plusieurs centaines d’essais autos à mon actif.

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