Essai Peugeot 208 e-HDI 68 BMP5 & VTI 120

Peugeot 208

Pour ce second essai de la Peugeot 208 sur Actu Automobile, je vous propose de découvrir deux autres motorisations : le 1.6 VTI 120 ch essence, et le petit e-HDI 68 ch BMP5. Deux versions opposées dans la gamme, mais aussi pour leur terrain de prédilection. Contact !

Un style en renouveau

Les designers Peugeot n’ont pas cherché à conserver des traits de la 207. Le style de la marque est en plein renouveau, et c’est tant mieux. Avec sa nouvelle calandre flottante déjà vue sur la 508, son nouveau lion inscrit au bout du capot et ses optiques un peu plus réduites, la face avant de la 208 apporte de la nouveauté. C’est aussi le cas à l’arrière avec une découpe supérieure du bouclier inédite chez Peugeot, et des feux arrière qui illustrent un tempérament félin avec des griffes latérales.
Plus compacte, la nouvelle 208 perd des centimètres en longueur pour plusieurs raisons. La 207 avait trop grandi, allant jusqu’à toiser une ancienne 306 ! Et la tendance est désormais à la réduction de la consommation et des émissions de CO2.
Ce n’est évidemment pas le seul argument : moins de longueur, c’est moins de matière, et cela coûte donc moins cher à produire.

Extérieurement la 208 e-HDI 68 ch reçoit une calandre davantage fermée que celle des plus grosses motorisations : elle a moins besoin de respirer et cela lui permet d’améliorer sa résistance à l’air pour moins consommer. Présentée en finition Active, cette citadine est dotée en série de jantes tôle et les anti-brouillard avant sont en option.

Peugeot 208
Peugeot 208

Un vaste choix de motorisations

La Peugeot 208 est la première du groupe PSA à inaugurer la nouvelle génération de moteurs 3 cylindres essence. Déjà au catalogue, ces deux moteurs 1.0 VTI et 1.2 VTI seront livrables à la fin de l’été. Nous y reviendrons dans un prochain essai.
Dans d’autres pays que la France, Peugeot commercialise sa 208 avec le moteur 1.4 VTI de 95 ch déjà disponible sur la 207. Ce moteur n’a pas été retenu chez nous. Au-dessus des 3 cylindres, on retrouve le 1.6, atmosphérique en version VTI 120 et turbocompressé en version THP 156.

En diesel, pas de révolution mais une remise au goût du jour des moteurs de la 207. Après vous avoir proposé l’essai de la version haut de gamme e-HDI 115 Feline ( ajouter lien ), voici nos impressions sur le petit moteur 1.4 e-HDI 68 ch accouplé à une boîte manuelle pilotée BMP à 5 rapports. Cette version est la plus basse au niveau des émissions de CO2, avec seulement 87 g. Elle conjugue une gestion de boîte manuelle pilotée favorisant la consommation et des dispositifs comme le Stop & Start.

Peugeot 208

Peu puissant, ce moteur perd encore en dynamisme avec la boîte BMP5. Les chiffres le confirment : en boîte manuelle, la 208 e-HDI 68 met 35 s à parcourir le 1000 mètres départ arrêté. Avec la BMP5, il lui faut 36,9 s soit presque deux secondes de plus. Au 0 à 100 km/h, la version e-HDI BMP5 réclame 16,2 s, soit presque 3 secondes de plus qu’en boîte mécanique !
Cette punition dynamique permet d’économiser du carburant, avec une consommation urbain de 3,6 litres, contre 4,4 litres pour la version BVM. En consommation mixte, l’écart est seulement de 0,4 L. Financièrement, l’intérêt sera donc pour un usage urbain, avec près d’un litre de moins aux 100.

Peugeot 208

Bien plus puissante avec ses 120 ch, la Peugeot 208 VTI 120 récupère le bloc 1.6 atmosphérique développé avec BMW. Ce moteur atmosphérique est à l’aise sous le capot de la petite française, mais impose un niveau sonore un peu élevé sur autoroute. Un sixième rapport n’aurait pas été de trop pour abaisser le régime moteur à 130 km/h !
Avec 30,2 s au 1000 m départ arrêté, la 208 VTI 120 fait mieux en accélération qu’une 208 e-HDI 115. Au niveau des reprises, elle bat une 208 e-HDI 92 BVM avec 8,9 s de 80 à 120 km/h en quatrième, contre 9,5 s pour la version diesel. Mais en cinquième, la version diesel s’en sort mieux avec 11,8 s, contre 12,9 s pour la 208 VTI 120.
Le couple de 160 Nm du bloc VTI est bien loin des 260 Nm du moteur THP 155 qui bénéficie d’un turbo.

Plus légère que la 207, la nouvelle 208 ne déçoit pas avec un châssis bien réglé et un train avant incisif.

Après la Feline, l’habitacle des 208 Active et Allure

La 208 Active présente logiquement moins bien qu’une 208 Feline avec options. Exit le volant cuir pleine fleur, place à un volant en plastique. Exit la sellerie tep/alcantara, place à une sellerie tissu. Bon point pour l’écran tactile central, qui est monté de série sur ce niveau Active. Peugeot indique que cet écran inédit équipera environ 80% du mix des 208 vendues.
La présentation a perdu aussi l’écran d’odomètre en couleurs, mais conserve des éléments noir laqué pour la planche de bord.

Peugeot 208

En version Allure, la Peugeot 208 gagne le volant cuir avec une partie chromée, et des inserts en aluminium au niveau des aérateurs latéraux ou du levier de boîte de vitesses.

La 208 e-HDI 68 ch s’impose par sa sobriété en ville

Si la 208 VTI 120 affiche une consommation mixte de 5,8 L, elle réclame 8,1 L en ville, et ce d’après les chiffres d’homologation ! Autant dire qu’il sera facile de grimper à 9 L. Pour une seconde voiture utilisée exclusivement en milieu urbain, le moteur VTI 120 ne sera donc pas très économique. Il faudra attendre les 3 cylindres au mois de septembre pour choisir une 208 essence moins vorace.

A l’opposé, le petit e-HDI 68 ch BMP5 impose sa frugalité, avec une consommation en ville annoncée à 3,6 L seulement. C’est la version la plus sobre de toute la gamme, et elle permettra de réduire le budget d’utilisation au maximum. La version à boîte mécanique 5 rapports consomme 0,8 L de plus en utilisation urbaine, car elle n’est pas dotée du Stop & Start.

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Le prix d’achat de la 208 VTI 120 Allure semble plus convaincant

La version Allure VTI 120 s’affiche seulement à 600 euros de plus qu’une 208 Active e-HDI 68 ch BMP5 lorsqu’elles sont toutes deux livrées en carrosserie 3 portes. Cet écart de prix est compensé par un équipement plus riche : feux de jour à LED, climatisation automatique et non plus manuelle, jantes alliage 16″, pack visibilité, pack lumière intérieure, projecteurs anti-brouillard, volant cuir pleine fleur, lécheurs de vitres chromées, canule d’échappement chromée…

La différence de tarif est aussi largement compensée par les performances bien plus convaincantes du bloc essence !

LIRE LA SUITE DE L’ESSAI :

Essai Peugeot 208 Allure VTI 120 & Active e-HDI 68 : bilan, galerie photos

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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