Essai Mitsubishi Pajero 3.2 DI-D 200 ch Instyle : à conduire, budget

A conduire

Nous avons eu la chance de pouvoir tester le Pajero dans diverses conditions : près de 1000km d’autoroute pour juger du confort, des petites routes sinueuses dans les Alpes avec quelques escapades sur des pistes enneigées pour estimer la motricité et la tenue de route et enfin sur des chemins boueux au milieu des champs afin d’apprécier les capacités de franchissement.

Première épreuve : l’autoroute. Dans cet environnement, on ne peut pas dire que le Pajero soit très à l’aise. Son profil de déménageur engendre d’importantes nuisances sonores aérodynamiques ainsi que des bruits de roulement importants. Le moteur est lui aussi assez bruyant Quel dommage que la boîte de vitesses automatique ne dispose pas d’un sixième rapport cela réduirait le régime moteur sur autoroute. Autre conséquence fâcheuse de son aérodynamisme ingrat, une consommation de carburant importante. Il faut compter 9,5L/100km sur autoroute en mode 2H (deux roues motrices). Heureusement, le réservoir de 85L assure une bonne autonomie.

Seconde épreuve, les routes de montagne. En matière de tenue de route, le Pajero mérite bien son nom : chat agile dans la langue de la cordillère des Andes. Grace à son châssis doté de quatre roues indépendantes, il bénéficie d’un comportement assez vif compte tenu de son gabarit. Sur les petites routes sinueuses des Alpes, ses liaisons au sol sont rarement mises à défaut. Cela dit gare aux excès d’optimisme. Dans le cas d’un virage abordé trop rapidement, les 2,3 tonnes du véhicule engendreront du sous virage qui sera rapidement jugulé par le correcteur de trajectoire ATSC.
Même si il reste plus ferme qu’un Nissan Patrol, son confort est tout fois appréciable quel que soit l’état de la chaussée. Le roulis est assez marqué mais relativement bien maitrisé par rapport à ses concurrents.

Mitsubishi Pajero
Mitsubishi Pajero

Dès que l’on s’aventure sur les chemins enneigés, le mode 4H (les quatre roues motrices) assure une motricité sans faille même sur de la neige compactée et une forte pente. Ses capacités sont d’autant plus remarquables que notre modèle n’était pas équipé de pneu neige et encore moins de chaine.

Enfin dernière épreuve et non des moindres : le franchissement. Pour accomplir les traversées les plus difficiles, Mitsubishi dispose du système SS4 II qui propose quatre modes de transmission:
2H : deux roues motrices
4H : quatre roues motrices permanentes
4HLc : quatre roues motrices avec blocage de différentiel central
4LLc : quatre roues motrices, blocage de différentiel central et boîte courte.
Enfin, si malgré tout, ce dernier mode ne suffisait pas à vous sortir d’une situation délicate, notre modèle dispose d’un blocage de différentiel arrière.
Le mode 4LLc est particulièrement bien adapté aux conditions très difficiles. Nous l’avons par exemple testé dans de profondes ornières remplies de boue. Equipé de pneumatiques « route », notre Pajero s’en sort avec les honneurs. Au peu plus loin, nous tentons l’ascension d’un talus de terre très gras avec une facilité déconcertante. Le moteur très coupleux accouplé à une boite de vitesses bien étagée contribue au succès de Pajero lors de ces épreuves de franchissement. Mais le mérite revient surtout aux liaisons au sol qui assurent une motricité sans faille et ce, nous le répétons, avec des pneumatiques typés route. Le châssis permet de réaliser des croisements de pont comme vous pouvez le constater sur nos images. Dans ces conditions difficiles mettant à mal la rigidité de la structure notez qu’aucun bruit parasite n’est survenu, preuve du soin apporté dès la conception.

Revenons sur la mécanique turbo diesel qui anime notre Pajero. Depuis l’été 2009, la puissance du moteur 3.2 Di-D passe de 170ch à 200ch et le couple de 371 Nm est porté à 441Nm. Ce gain est associé à une baisse des rejets de CO2 qui passe de 280 à 238 g/km en boite auto. A l’usage, la mécanique se montre très tonique malgré les près de 2,3 tonnes à mouvoir. Le seul reproche concerne la sonorité, bien trop présente que ce soit au ralenti ou en accélération. Autre grief mais cette fois envers la transmission, nous aurions aimé que la boite de vitesses automatique dispose d’un sixième rapport. Mise à part cela, la boîte nous a donné entière satisfaction avec douceur et rapidité des passages de rapports et un frein moteur bien géré.

Mitsubishi Pajero
Mitsubishi Pajero

Budget & Equipements
Dans cette finition Instyle, la seule disponible sur la version longue, l’équipement est très complet avec la climatisation, la sellerie cuir, les phares xénon, le toit ouvrant, la caméra de recul et système de navigation GPS avec disque dur intégré et interface tactile. Le budget est assez conséquent à l’achat avec un tarif est de 49.500 € mais aussi à l’usage avec une consommation mixte de 9,6 L/100 qui s’avère être plus proche des 10 litres à l’issu de notre essai.

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Essai Mitsubishi Pajero 3.2 DI-D 200 ch Instyle : bilan, galerie photos

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