Essai Audi A7 Sportback restylée V6 TDI 272 S line

La limousine sportive d’Audi bénéficie d’un restyling en douceur, mais ne vous fiez pas aux apparences, puisque les nouveautés sont parfois cachées !

Un style préservé

Avec 4,97 m de long et une silhouette de coupé quatre portes, l’Audi A7 Sportback en impose. N’ayant pour ainsi dire pas pris une ride, l’A7 s’est donc contentée d’un lifting mineur. Pour elle pas de scalpel, juste une petite injection de botox.

Sortie il y a tout juste 4 ans, l’A7 Sportback évolue avec des phares Full LED de série et la possibilité des nouveaux feux Matrix LED avec des LED pilotables individuellement comme sur notre modèle d’essai. Les clignotants deviennent dynamiques, comme sur l’A8 restylée. Ils clignotent donc dans le sens de la direction souhaitée : c’est aussi efficace qu’esthétique. Les jantes alliage 20 pouces Audi Sport sont optionnelles, il s’agit d’un dessin inédit.

Phare avant Matrix LED Audi A7 Sportback

Visuellement, l’ancienne version n’est donc pas démodée pour autant ce qui évitera de faire augmenter la décote naturelle de la voiture. Un bon moyen de maintenir des valeurs résiduelles élevées, ce que regardent de près les gestionnaires de flottes.

Esthétiquement, l’Audi A7 Sportback reste donc une réussite.

A bord : confort élevé 4+1

Dans l’habitacle, les changements sont également mineurs. Positionnée comme l’un des modèles les plus hauts de gamme d’Audi, l’A7 Sportback a bénéficié dès son lancement d’une belle planche de bord partagée avec l’A6. Ecran central escamotable, affichage tête haute, qualité de finition très poussée : la présentation n’a pas non plus vieilli dans l’habitacle.

Les technologies embarquées évoluent, avec un système Audi Connect plus performant, et un nouveau processeur Nvidia pour un écran à résolution encore plus élevée.

Pour ne pas quitter la route des yeux, les indications du GPS sont reprises dans l’odomètre situé entre les compteurs, non pas sur fond noir mais avec une reprise de la cartographie ! Ce n’est pas aussi impressionnant que le cockpit virtuelle de la nouvelle TT, mais c’est déjà très pratique pour le conducteur, surtout quand le passager utilise l’écran central pour choisir une nouvelle playlist.

Aux places arrière, les passagers ne bénéficieront pas d’une énorme garde au toit : la ligne de toit plongeante y est pour quelque chose. Mais même si l’habitabilité est inférieure à celle d’une A8 conçue pour ses places arrière, l’A7 Sportback demeure très accueillante et confortable. En France, la banquette arrière est configurée de série pour trois places.

Dans les faits, il sera préférable de n’utiliser que les deux places latérales : la place centrale est moins confortable, et dispose de moins d’espace aux jambes.

Avec 535 litres, le coffre de l’A7 Sportback est logeable et facilement accessible grâce au gigantesque hayon qui se manoeuvre électriquement.

A conduire

Tous les moteurs de l’Audi A7 restylée ont été revus avec des niveaux de puissance en hausse, et des rejets de CO2 en baisse.

La gamme débute en diesel avec le V6 TDI 3.0 de 218 ch Ultra, qui étonne avec son niveau d’émissions de Co2 de 122 g. Pour un coupé 5 portes de 5 mètres de long, c’est du jamais vu.

Au sommet, le fameux Bi-TDI gagne 7 ch pour culminer à 320 ch, voire même à 326 ch dans le cas de l’édition spéciale « Compétition » qui célèbre les 25 ans du TDI.

Entre ces deux extrémités, le moteur V6 TDI monoturbo a été retravaillé en profondeur, avec un passage de la puissance de 245 à 272 ch.

Très douce, l’Audi A7 V6 TDI 272 profite d’un velouté qui est généralement de mise avec un 6 cylindres diesel. Le niveau sonore est très réduit : en ville avec un régime moteur de 1250 tr/min à 50 km/h le silence est au rendez-vous.

Sur route, il ne faudra pas perdre des yeux le compteur de vitesse. La vitesse est heureusement reprise par l’affichage tête haute, arrivée sur l’A7 à son lancement ce qui était une première pour la marque. Il faudra donc surveiller la vitesse car les performances élevées de ce bloc conjuguées au niveau de confort élevé gomment en partie les sensations de vitesse. Ce moteur de 272 ch est considéré comme sportif par la marque, et ses performances sont effectivement dignes d’une sportive avec un 0 à 100 km/h réalisé en à peine 5,7 s. Cela la place plus proche des 5,2 s du BiTDI de 320 ch que des 6,8 s du TDI 218 Ultra en Quattro.

Très dynamique, l’A7 V6 TDI 272 est livrée d’office avec la transmission intégrale Quattro qui assure une motricité bienvenue dans des conditions dégradées. En conduite sportive, la belle ne fera pas non plus oublier son poids ou son gabarit : elle est forcément très éloignée du gabarit de ballerine d’une Audi TT.

L’A7 Sportback est conçue pour avaler des kilomètres, avec une aisance redoutable.

Haut de gamme, ce coupé cinq portes peut prétendre aux aides à la conduite les plus évoluées, comme l’assistant de vision de nuit qui a été revu. Audi side assist, Audi active lane, régulateur de vitesse avec fonction stop & go : les acheteurs auront accès aux technologies dernier cri. Qui feront inévitablement grimper la facture !

Budget

Les tarifs de la nouvelle A7 ont augmenté, mais avec un niveau d’équipement réhaussé. Hayon électrique, double vitrage et phares full LED sont de série dès la finition Ambiente. Comme toujours, Audi France intègre de série davantage d’équipements que ne le fait Audi en Allemagne.

Depuis le lancement le prix de vente moyen en France est de 76000 euros; le moteur le plus plébiscité était jusqu’à présent le V6 TDI 245 ch.

A 71600 euros, cette A7 Sportback V6 TDI 272 se situe donc sous la moyenne de prix des A7 vendues en France : de quoi ajouter quelques options. L’écart de prix est de 4100 euros avec la finition Ambiente, avec un dotation enrichie du châssis sport, du ciel de pavillon noir, d’applications en aluminium brossé, de jantes alliage 19 pouces, de sièges avant sport, d’une sellerie S line cuir-alcantara, du pack éclairage, et d’un pack carrosserie extérieur S line.

Bon point pour la consommation, qui reste facilement sous les 7 L même quand le moteur est bien sollicité.

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