Volkswagen ID. CROSS : le nouveau pari électrique accessible de Wolfsburg

Volkswagen ID. CROSS
Volkswagen ID. CROSS

Chez Volkswagen, on a longtemps joué l’électrique au sérieux, presque au sévère. Les ID. actuelles, malgré leur modernité, n’ont jamais vraiment donné envie de sourire. C’est peut-être pour ça que la marque arrive au salon de Munich avec un concept qui affiche une dentition lumineuse : l’ID. CROSS. Oui, un SUV compact, encore un, mais qui promet enfin un peu de chaleur dans une gamme jusqu’ici coincée entre austérité allemande et logiciels capricieux.

Le T-Cross passe à la prise

À première vue, rien de révolutionnaire : 4,16 mètres de long, 1,83 m de large, 1,59 m de haut. Bref, pile les dimensions du T-Cross, qui cartonne dans nos rues depuis des années. Sauf qu’ici, fini l’essence et place à un moteur électrique de 211 chevaux. Autonomie annoncée : 420 km WLTP. Suffisant pour les familles pressées, même si, soyons honnêtes, la promesse dépendra toujours de la météo, du pied droit et du nombre de vélos électriques accrochés derrière. Car oui, l’ID. CROSS est capable de tracter jusqu’à 1 200 kilos, ce qui, pour un petit SUV branché, n’est pas ridicule.

Volkswagen ID. CROSS
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Un SUV qui sourit (littéralement)

C’est Andreas Mindt, patron du design, qui le dit : la nouvelle philosophie maison s’appelle « Pure Positive ». Comprenez : lignes claires, surfaces nettes, et une gueule qui doit inspirer la sympathie. La voiture « sourit », assure-t-il, grâce à sa signature lumineuse en 3D. À chacun de juger, mais au moins Volkswagen assume un design qui veut séduire plutôt que simplement rassurer. Les références aux icônes de la maison sont là pour rappeler qu’on ne part pas d’une feuille blanche. On sent presque l’envie de dire : « Voyez, ce n’est pas une énième boîte à chaussures électrique, c’est une Volkswagen ».

Volkswagen ID. CROSS
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Cocooning et ficus en série

L’intérieur, lui, tente un numéro d’équilibriste entre techno et cocooning. Les plastiques froids, c’est terminé : place aux tissus beiges baptisés « Vanilla Chai », aux motifs végétaux sur les écrans et – cerise sur le pot – de vraies plantes dans la console centrale. On pourra trouver ça gadget ou rafraîchissant, mais force est de constater que l’ID. CROSS mise sur l’ambiance. Les sièges ? Complètement rabattables pour transformer la cabine en zone de sieste, comme un clin d’œil aux vans aménagés de la grande époque. Une Golf ne vous proposait pas ça.

Volkswagen ID. CROSS
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Le vrai sujet : l’addition

Derrière le sourire et les ficus, il y a une bataille autrement plus rude. Celle du prix. MG, BYD ou Leapmotor dégainent déjà des SUV électriques compacts sous les 30 000 euros, bien équipés et disponibles. Volkswagen promet un modèle produit en Europe, avec des logiciels remis à niveau (enfin ?) et une qualité perçue à la hauteur. L’ID. CROSS sera-t-il vraiment abordable ? On verra à l’été 2026, quand la version de série pointera son nez.

Mais une chose est sûre : pour Volkswagen, l’équation n’est plus seulement technique. Elle est existentielle. Réussir à vendre un SUV électrique sympa, bien foutu et pas hors de prix, c’est sauver la face sur le terrain de masse. Rater le coche, et Wolfsburg risque de sourire jaune.

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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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