
C’est un classement qui en dit long sur la recomposition en cours du marché électrique français. Juillet a consacré une évidence : le vent a tourné, et il souffle plutôt côté losange. La nouvelle Renault 5, encore en phase de montée en cadence, s’empare sans forcer de la tête des ventes avec 2 033 immatriculations sur le mois et déjà 17 785 depuis janvier. Un démarrage d’autant plus frappant qu’il renvoie à une époque où la citadine française dominait sans partage le thermique. En version branchée, elle semble partie pour rejouer le même scénario.
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Les SUV électriques toujours très prisés
Dans son sillage, la BMW iX1 confirme que les SUV compacts électriques premium ont toujours un public, mais le bavarois recule de 17,8 % sur l’année, avec 1 083 unités en juillet et 4 470 au cumul. Derrière, la Tesla Model Y, longtemps indéboulonnable numéro 1, accuse le coup : – 22,5 % depuis janvier, 979 ventes sur le mois, un signe que la concurrence s’est enfin organisée. Même Renault lui fait de l’ombre en interne : le tout nouveau Scénic E-Tech grimpe déjà à la 4e place (803 ventes), porté par son format familial et une autonomie rassurante.
Le reste du top 10 raconte une histoire en deux camps. D’un côté, les nouveautés qui montent : Volkswagen ID.3 relancée (+ 15,5 %), Skoda Elroq et Citroën ë-C3 qui trouvent vite leur public, ou encore l’Audi Q6/SQ6 qui installe la marque aux anneaux sur le segment des gros SUV électriques. De l’autre, les modèles qui s’effritent : Renault Mégane E-Tech – 63,4 %, Peugeot e-208 – 66,2 %. Deux reculs sévères, signe que l’effet nouveauté est vital dans un marché où le client veut le dernier écran, la dernière batterie et, si possible, un prix qui ne donne pas des sueurs froides.
Stellantis en difficulté
Le plus intéressant, c’est la recomposition par marques. Renault aligne trois modèles dans le top 10 (5, Scénic, Mégane), preuve qu’elle a trouvé le bon rythme de renouvellement. Stellantis, lui, n’y place que deux modèles (ë-C3 et e-208), mais avec des fortunes opposées : la petite Citroën cartonne en prix d’appel, quand la Peugeot subit une concurrence interne et externe plus féroce. Quant à Tesla, elle conserve un socle solide mais voit sa couronne grignotée mois après mois.
Ce mois de juillet confirme enfin que l’âge d’or des pionniers est révolu. Le marché n’attend pas : l’électrique se banalise, et les gagnants seront ceux qui sauront surprendre plus souvent que tous les quatre ans.
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