Alfa Romeo n’abandonne pas. Malgré des ventes en demi-teinte, la marque italienne tente un nouveau tour de passe-passe avec son Tonale. Un léger lifting, des retouches cosmétiques, un soupçon d’assurance en plus : voilà la recette censée relancer ce SUV compact qui n’a jamais vraiment trouvé sa place entre le charme latin et la rigueur allemande.
L’objectif est clair : remettre un peu de feu sous le capot commercial, alors que le plus petit Junior cartonne depuis son lancement. Le Tonale devait être le pivot du renouveau Alfa. Il est devenu son élève à redresser.
Un museau plus méchant, un style plus assumé
Le changement saute aux yeux : le regard se durcit, la calandre se creuse, les prises d’air s’affirment. Le fameux « Scudetto » d’Alfa, inspiré ici de la 33 Stradale, adopte des lamelles concaves dans un cadre flottant. Ajoutez quatre écopes autour, un bouclier plus expressif, et vous obtenez un SUV qui tente enfin de ressembler à une Alfa : musclé sans être caricatural.
Et attention : remarquez bien que la plaque minéralogique quitte le flanc du bouclier pour être centrée comme sur n’importe quelle voiture…Alfa perd une spécificité, en raison de normes de sécurité européennes.
L’arrière ne bouge presque pas, mais les feux fins à bandeau et les doubles sorties d’échappement conservent un certain panache. Trois nouvelles teintes viennent égayer la palette : Rosso Brera, Verde Monza et Giallo Ocra. Quant aux jantes, elles sont généreuses avec des dimensions qui vont jusqu’à 20 pouces, avec un dessin inédit à trois branches.
Autre petit détail : un lettrage noir Tonale sur les versions Veloce et Sport Speciale.
L’habitacle reste sage
À bord, pas de révolution. Alfa a revu la console centrale, plus épurée, avec un sélecteur de vitesses réduit à un petit bouton rotatif. Les matériaux gagnent un peu en relief : nouvelles surpiqûres, inserts métalliques, sellerie retravaillée. Rien de spectaculaire, mais une impression plus cossue qu’avant.
Les amateurs de boutons physiques pousseront un soupir de soulagement : les commandes de clim restent hors écran. Devant le conducteur, un combiné numérique de 12,3 pouces reprend la forme des anciens compteurs Alfa, avec un mode “Heritage” qui fleure bon les années 70.
Des moteurs connus au programme
Sous le capot, Alfa rejoue la même partition avec quelques nuances. Le mild-hybrid 1.5 de 175 ch reste l’entrée de gamme, associé à une boîte double embrayage à sept rapports. Au-dessus, deux plug-in hybrides conjuguent ce même bloc thermique à un moteur électrique arrière, portant la puissance à 270 ch sur le Tonale Q4 Ibrida Plug-In. La transmission intégrale est de série sur ces versions, avec une autonomie électrique attendue autour de 60 km.
Le diesel reste au programme, avec une puissance plus modeste de 130 ch.
Une relance suffisante ?
Le Tonale restylé arrivera en 2026, avec une gamme composée de trois finitions, et une édition de lancement Sport Speciale qui se distingue notamment par une sellerie alcantara en noir et blanc.
Le Tonale restylé n’est pas une révolution, juste un rappel à l’ordre : celui d’une marque qui refuse encore de se laisser ranger parmi les belles endormies. Car le Junior ne peut pas tout faire à lui seul !
📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.
