Skoda Epiq : l’électrique malin qui veut démocratiser la prise

Chez Skoda, on n’a jamais vraiment cherché à jouer les divas. La marque tchèque préfère le pratique au spectaculaire, le « Simply Clever » à l’ostentation. Et voilà que débarque l’Epiq, un petit SUV électrique de 4,10 m qui avance masqué sous l’étiquette « show car », alors qu’il ressemble déjà furieusement à une version de série. Sa mission est claire : rendre l’électrique aussi accessible qu’un banal Kamiq thermique. Rien que ça.

Le prix comme arme fatale

Skoda promet un ticket d’entrée autour de 25 000 €, soit au niveau du Kamiq essence. C’est audacieux, presque culotté, dans un marché où les électriques à prix plancher sont encore trustées par les Chinois. Si la promesse est tenue, l’Epiq deviendra sans doute la meilleure publicité de Volkswagen pour prouver qu’on peut encore produire une voiture électrique en Europe sans ruiner le client. Pour mémoire, le premier prix actuel côté Skoda électriques, c’est l’Elroq, dès 33 430 €, déjà compétitif. ( version Elroq City Batterie 50 )

Petit dehors, grand dedans

Avec ses 4,1 m, l’Epiq se glisse dans une place de Clio. Mais à l’intérieur, Skoda annonce 475 litres de coffre, des crochets pour sacs, des rangements cachés, de la recharge sans fil et toutes les petites attentions qui font le sel de la marque. Bref, un SUV compact pensé pour la vie de tous les jours, pas pour briller sur Instagram.

Côté planche de bord, on s’attend à une grosse dalle centrale, un combiné numérique sobre, et surtout ( luxe suprême en 2026 ) de vrais boutons physiques pour les commandes principales. Skoda a entendu le ras-le-bol des clients face aux surfaces tactiles capricieuses, notamment chez Volkswagen.

425 km, vraiment ?

Sous la carrosserie, c’est la plateforme MEB-Small, partagée avec le Volkswagen ID. Cross et son cousin Cupra. Deux batteries au menu : 38 ou 56 kWh. Avec la plus grosse, l’Epiq promet jusqu’à 425 km. Les chiffres WLTP sont une chose, la réalité en sera une autre. Mais à ce niveau de prix, un peu plus de 400 km théoriques, ça reste convaincant. Recharge rapide prévue : 10 à 80 % en 20 minutes, si vous trouvez une borne qui tienne la promesse.

La surprise RS

Skoda ne cache pas ses ambitions : une déclinaison sportive Epiq vRS est déjà dans les tuyaux. Sous le capot, on devrait retrouver le moteur de 221 ch promis par Volkswagen pour l’ID. Cross. De quoi expédier le 0 à 100 km/h sous les 7 secondes. Une perspective assez réjouissante pour un SUV familial censé rester bon marché.

Le vrai pari de Skoda

Reste que l’Epiq, comme tous ses frères du groupe VW, arrivera en 2026 dans un marché déjà saturé par les offres chinoises. MG, BYD et consorts pratiquent déjà des prix équivalents, avec une logistique qui tient la route et des produits qui n’ont plus grand-chose à envier aux Européens. Skoda, lui, joue la carte de la production espagnole et du « made in Europe » rassurant.

L’Epiq n’a rien d’un concept délirant : c’est une voiture du quotidien, habilement dessinée, bien pensée, et promise à un prix qui pourrait changer la donne. Au vu du succès de l’Elroq, l’avenir de l’Epiq semble plutôt prometteur.

Rendez-vous mi-2026 pour la commercialisation de ce nouveau modèle électrique, qui pourrait bien devenir l’un des principaux best-sellers de Skoda.