En douce, sans communiqué, ni tambours ni trompettes, Mercedes a rayé l’EQB de son catalogue. Le SUV électrique à sept places, lancé en 2021, a tout simplement disparu du configurateur. Officiellement, il ne s’agit pas d’un fiasco commercial; l’EQB figurait même parmi les meilleurs scores électriques de la marque, juste derrière l’EQA. En Allemagne, plus de 21 000 exemplaires ont trouvé preneur, un chiffre très correct pour un modèle de niche.
En France, il s’affichait autour de 47 000 euros, un tarif raisonnable pour un SUV électrique familial encore compatible avec le bonus écologique. Autant dire que la demande existait. Mais Mercedes préfère tourner la page avant qu’elle ne jaunisse.
Le futur s’appellera GLB
Pas question de laisser le créneau vide. Ce retrait prépare en réalité le lancement d’un nouveau GLB 100 % électrique, prévu pour début 2026. Finies les appellations « EQ », place à un retour à des noms plus classiques, mieux intégrés à la gamme.
Derrière ce changement de badge se cache une vraie révolution technique. Le futur GLB reposera sur la plateforme MMA inaugurée par la dernière CLA. Une base pensée dès le départ pour accueillir toutes les motorisations, du micro-hybride au 100 % électrique. Et surtout, elle marquera l’entrée de Mercedes dans une autre dimension technologique : architecture 800 volts, charge ultra-rapide jusqu’à 325 kW, et autonomie au-delà des 600 km WLTP. On est loin des modestes 100 kW de charge et des 430 km d’autonomie de l’actuel EQB.
Sept places, toujours, mais beaucoup plus d’efficacité
Bonne nouvelle pour les familles : la version à sept places reste au programme. Sous le capot, les puissances s’échelonneront entre 172 et 265 kW, soit l’équivalent de 233 à 360 chevaux, en propulsion ou en transmission intégrale. Mercedes promet un SUV plus efficient, plus rapide à recharger, et surtout plus cohérent dans sa philosophie que l’EQB, qui reposait sur une base thermique (la plateforme modulaire MFA2).
L’usine de Kecskemet en transformation
En attendant, Mercedes s’affaire à transformer son usine hongroise de Kecskemet, où était assemblé l’EQB. Le site accueillera bientôt la production des nouveaux GLA et GLB, du futur mini Classe G, et de la très attendue Classe C électrique. La transition est déjà en marche, silencieuse, mais bien réelle.
Après des débuts hésitants avec les EQC et EQE, la marque à l’étoile prépare enfin une offensive crédible. Le GLB électrique devrait sans mal faire oublier un discret EQB…
📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.
