
Renault poursuit méthodiquement sa reconquête populaire par l’électrique. Après avoir ressuscité la R5 et préparé le retour de la R4, la marque remet aujourd’hui la Twingo sur le devant de la scène, version E-Tech, avec une ambition claire : redevenir la porte d’entrée crédible vers la voiture électrique. Sur le papier, la promesse est séduisante. D’autant plus que le prix de départ sous la barre des 20000 euros permettra de faire tomber l’addition sous les 15000 euros avec la Prime coup de pouce !
Ouverture des commandes
Les commandes viennent tout juste d’ouvrir, mais de manière très progressive. D’abord réservée aux détenteurs du fameux R-Pass ( ce coupe-file monnayé 100 euros à l’automne ) la Twingo électrique ne sera accessible au grand public qu’à partir du 8 janvier 2026. Une manière de créer de la rareté, mais aussi de lisser une montée en cadence industrielle que Renault préfère manifestement maîtriser.
Au lancement, une seule version est proposée : la finition Techno, affichée à 21 090 euros hors bonus. Sous le capot, rien de surprenant : un moteur de 82 ch et une batterie LFP de 27,5 kWh, pour 263 km d’autonomie WLTP. Des chiffres raisonnables, parfaitement cohérents avec une citadine pensée pour la ville et la proche périphérie, mais qui rappellent aussi que la Twingo n’a pas vocation à sortir de son terrain de jeu naturel.

Un équipement de série complet en finition Techno
Là où Renault soigne son discours, c’est sur le prix réel d’accès. Grâce au « coup de pouce » gouvernemental, le ticket peut théoriquement tomber autour de 16 300 euros selon les revenus. À ce niveau, l’équipement de série est flatteur : écran central de 10 pouces avec Google intégré, régulateur adaptatif, climatisation automatique, caméra de recul, One Pedal, bandeau de planche de bord couleur caisse, vitres arrière surteintées, carte mains libres.
Mais la réalité électrique rattrape vite la fiche commerciale. De série, la Twingo se contente d’un chargeur AC 6,6 kW. En clair : plus de quatre heures pour passer de 10 à 100 %. La recharge rapide DC, devenue presque incontournable même sur les petites batteries, est reléguée à un pack optionnel facturé 500 euros. Un choix discutable, surtout quand une BYD Dolphin Surf propose d’emblée 11 kW en AC et jusqu’à 65 kW en DC à un tarif voisin. Renault assume, mais le client devra arbitrer.

Un prix à moins de 15000 euros dès le printemps
C’est surtout la version Évolution, attendue au printemps 2026, qui concentre toutes les attentions. Annoncée à partir de 19 490 euros, elle pourrait descendre sous la barre symbolique des 15 000 euros une fois les aides déduites. À ce niveau, la Twingo viendrait directement marcher sur les plates-bandes de la Dacia Spring et de la Leapmotor T03, avec un argument de fabrication et d’image bien plus valorisant. Même si la batterie CATL la prive de la prime spécifique, l’équation reste redoutable. Voici le détail des prix pour la Twingo E-TECH Evolution selon le montant des aides :
- 14 720 euros (ménages précaires, après intégration du « Coup de Pouce » de 4 770 euros) ;
- 14 780 euros (ménages modestes, après intégration du « Coup de Pouce » de 4 710 euros) ;
- 15 870 euros (tous les autres ménages, après intégration du « Coup de Pouce » de 3 620 euros)
La dotation de série est plus rudimentaire sur cette version Evolution : antenne fouet à l’ancienne, climatisation manuelle, pas de caméra de recul, régulateur de vitesse classique. En revanche, le système OpenR Link avec écran 10,1″ est de série, tout comme les sièges arrière coulissants 50 / 50, ou encore les projecteurs full LED. On ne peut donc pas parler de version dépouillée, malgré un prix très réduit.
La Twingo E-Tech n’est donc pas une révolution technologique. C’est un signal. Celui d’un constructeur historique qui tente de reprendre la main sur le segment le plus stratégique de l’électrique : la petite voiture urbaine, rationnelle, presque banale. Et c’est peut-être précisément là que réside sa force.




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