Il fut un temps où la Nissan Leaf évoquait davantage la voiture sage et utilitaire que le véhicule désirable. Elle était pionnière, certes, mais manquait cruellement de charisme. Cette époque semble bel et bien révolue. La nouvelle génération de Leaf change de registre : plus athlétique, plus ambitieuse, et résolument tournée vers un avenir électrique assumé. Désormais, elle ne se contente plus de jouer les bons élèves : elle vise clairement les premières places face à des concurrentes comme la Renault Mégane E-TECH ou la Volkswagen ID.3.
Une silhouette transformée pour une efficacité maximale
Oubliez la compacte banale d’hier. La nouvelle Leaf adopte un design de crossover élancé, avec une ligne de toit fuyante et un arrière très vertical qui optimise l’aérodynamisme. Résultat : un coefficient de traînée de seulement 0,25, remarquable dans la catégorie, en comparaison avec les 0,28 de la précédente Leaf.
Le clin d’œil aux années 90 est assumé, notamment à travers des feux arrière en relief, des graphismes inspirés des modèles sportifs historiques comme la 300ZX, ou encore une signature lumineuse subtilement rétro. Nissan joue ici une carte que les jeunes marques chinoises ou coréennes ne peuvent pas sortir : celle de l’héritage.
Deux batteries, deux philosophies
Techniquement la Leaf 3 utilise la plate-forme AmpR Medium commune avec l’Ariya, mais également les Mégane et Scénic E-TECH.
Nissan a prévu deux versions pour répondre à des usages bien distincts. La première, avec une batterie de 52 kWh, vise clairement les trajets urbains. Elle revendique jusqu’à 436 km d’autonomie et environ 224 km à 130 km/h selon les tests internes de Nissan. Le moteur développe ici 177 ch, et les performances restent honnêtes : 0 à 100 km/h en 8,6 secondes.
La seconde version, dotée d’un pack de 75 kWh, entre directement dans la cour des grands. Avec une autonomie annoncée de 604 km, elle rivalise avec les Kia EV3 et Volkswagen ID.3. Même à vitesse soutenue sur autoroute (130 km/h), la Leaf promet encore 330 km : un point souvent négligé, mais crucial pour les gros rouleurs. Le moteur grimpe ici à 217 ch pour un 0 à 100 km/h en 7,6 secondes.
Recharge rapide et tech bien pensée
Sur le plan de la recharge, la Leaf suit les standards du moment : 150 kW de puissance sur la version 75 kWh, et 105 kW pour la petite batterie. Dans les deux cas, passer de 20 à 80 % ne prend que 30 minutes.
Côté techno, Nissan fait aussi sa mue : deux écrans de 14,3 pouces trônent sur la planche de bord, surpassant même ceux du SUV Ariya. L’interface maison intègre Google Maps, des commandes vocales intelligentes et des fonctions connectées bien dans l’air du temps. Le tout est secondé par des commandes physiques pour les fonctions essentielles : climatisation, audio, caméras. Une attention bienvenue pour ne pas tout reléguer au tactile.
Habitabilité et modularité
Avec ses 4,35 m de long, la Leaf reste dans les standards des compactes électriques. L’espace à bord semble généreux, avec un plancher plat et une belle garde au toit – même avec le toit vitré optionnel qui, en plus de la luminosité, offre 30 mm de hauteur en plus à l’arrière.
Le coffre gagne aussi en volume : 437 litres, soit 50 de plus que l’ancienne génération. C’est mieux, mais pas forcément au niveau des SUV plus carrés comme le Kia EV3, qui resteront plus pratiques pour le transport d’objets encombrants.
Une gamme étoffée à venir
La nouvelle Leaf sera proposée en quatre finitions : Engage, Engage+, Advance et Evolve. Les détails et tarifs seront révélés à l’approche du lancement, prévu pour le quatrième trimestre 2025. Nissan promet une dotation compétitive face à la concurrence, et une production assurée dans son usine de Sunderland, au Royaume-Uni.
La précédente Leaf, malgré son statut de pionnière, avait progressivement été éclipsée par des modèles plus récents, pensés dès le départ comme des véhicules électriques. Avec cette nouvelle mouture, Nissan montre qu’il n’a pas dit son dernier mot. En combinant design, efficience, technologie et autonomie, la marque revient dans la course et cette fois, avec l’intention de jouer les premiers rôles. Il faudra en revanche patienter jusqu’au printemps 2026 pour voir arriver ce nouveau crossover électrique sur le marché.
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