Les graves problèmes liés aux airbags Takata font à nouveau la une de l’actualité en France suite à un autre accident mortel. Il s’agit de la deuxième victime en France métropolitaine, après plusieurs décès dans les DOM-TOM, et un total de 16 décès et 24 blessés sur ces territoires.
Le groupe Stellantis a donc été contrait d’imposer une interdiction de circulation immédiate. Celle ci concerne plus de 82000 véhicules de marque Citroën et DS encore en circulation dans la moitié nord du pays. En Europe, ce sont en tout 410000 véhicules qui sont concernés.
Quelles modèles Citroën et DS sont concernés ?
Les voitures concernées sont des Citroën C3 de seconde génération et des DS3 de première génération, produites entre 2014 et 2019. Le précédent rappel d’envergure avait concerné des dates de mises en circulation antérieures, cette génération de citadines ayant été mise en circulation à partir de 2009. La DS 3 au départ badgée Citroën était une déclinaison trois portes plus premium de la C3 5 portes, ce qui explique leur destin commun lors de ces rappels techniques.
Ces voitures plus récentes étaient déjà incluses dans une campagne de rappel entamée il y a plus d’un an, mais faute de passage en atelier, Stellantis demande désormais aux propriétaires de ne plus utiliser leur véhicule afin d’éviter un nouveau drame. Le 11 juin, la conductrice de 37 ans tuée par l’airbag de sa C3 avait un modèle de 2014.
Une mesure préventive, mais stricte
Cette décision d’appliquer un stop drive s’appuie sur plusieurs critères, notamment l’âge du véhicule, l’état des pièces, les conditions d’utilisation, mais aussi les données climatiques. Le nord de la France étant désormais intégré à cette alerte, les automobilistes concernés sont priés de contacter au plus vite leur concessionnaire ou réparateur agréé, afin de planifier le remplacement gratuit de l’airbag.
Rappelons qu’au départ les zones plus chaudes ont été priorisées, en raison de la dégradation des airbags Takata dans des conditions aux températures élevées.
Comment savoir si son véhicule est concerné ?
Les propriétaires peuvent vérifier si leur voiture est touchée par la campagne en :
- entrant le numéro VIN sur le site officiel de Citroën,
- contactant leur concessionnaire habituel,
- ou appelant le centre relations clients au 0805 98 04 02.
Il est par ailleurs conseillé de mettre à jour l’adresse de la carte grise si un déménagement est intervenu, afin de recevoir les courriers de rappel dans les meilleurs délais.
Des solutions de mobilité prévues
Le remplacement d’un airbag ne prend qu’une demi-heure, mais le délai d’attente avant un rendez-vous peut prendre plusieurs semaines.
Pour éviter que cette immobilisation ne devienne un casse-tête logistique, Stellantis met à disposition des véhicules de remplacement ou propose d’autres solutions de mobilité pour les clients qui en ont besoin. Le constructeur assure mobiliser l’ensemble de son réseau ainsi que ses fournisseurs pour effectuer les interventions le plus rapidement possible.
Les voitures de courtoisie ou de prêt seront attribuées aux clients qui en feront la demande.
Un rappel qui rappelle l’essentiel : la sécurité d’abord
Ce nouvel épisode rappelle que les campagnes de rappel, parfois perçues comme secondaires, peuvent avoir des conséquences graves en cas d’inaction. Les airbags Takata ont déjà provoqué des incidents dramatiques à travers le monde : la France n’échappe pas à cette problématique.
Citroën et Stellantis se retrouvent encore confrontés à un rappel particulièrement coûteux au vu du nombre de voitures concernées, et à une image de marque qui va encore souffrir de la défaillance de ces pièces, même si elles proviennent au départ d’un manufacturier automobile.
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