La petite Jeep fait son retour sous les projecteurs, mais cette fois, ce n’est pas pour ses capacités tout-terrain ou son look affirmé. C’est son prix qui fait l’actualité : 179 euros par mois, sans apport, pour rouler en Avenger électrique. Vous avez bien lu. Derrière cette offre, le dispositif de leasing social relancé pour 2025, qui permet à certains ménages modestes de rouler électrique à moindre frais. Mais est-ce vraiment un bon plan ? Et surtout, est-ce que cette Avenger-là vaut le coup ?
Lancement du leasing social électrique fin septembre
Premier constat : Jeep France a bien flairé l’occasion. Avec sa compacte 100 % électrique — élue voiture de l’année 2023, faut-il le rappeler — la marque américaine joue la carte de l’accessibilité. Dans un segment très encombré, elle a au moins un mérite : elle n’a pas été conçue comme une simple déclinaison électrifiée. L’Avenger est née électrique. Et ça change tout.
Ses chiffres sont plutôt honnêtes. Un moteur de 156 ch, une batterie de 54 kWh, une autonomie annoncée à 400 km WLTP (et plus de 550 km en cycle urbain) : on est dans les clous. Surtout pour un usage périurbain ou citadin, là où cette Avenger veut faire sa place. Son format compact (4,08 m de long), sa position haute et son style râblé l’aident à se démarquer d’une Fiat 600e, sa cousine technique, un brin plus sage.
Produite en Pologne dans l’usine de Tychy aux côtés de la Fiat et de l’Alfa Romeo Junior, l’Avenger n’a rien d’un SUV exotique. Et si son badge évoque les grands espaces américains, la réalité est plus européenne qu’il n’y paraît. Même sa finition, en net progrès chez Jeep, se rapproche des standards du segment B électrique — comprenez, des modèles comme le Peugeot e-2008 ou le Hyundai Kona Electric d’entrée de gamme. Certes, ces derniers sont plus chers à l’achat, mais les prestations sont souvent plus généreuses.
Une offre intéressante ou trop loin des 100 euros par mois ?
Reste la vraie question : cette offre à 179 €/mois est-elle vraiment représentative ? Le diable est dans les détails. L’offre est réservée aux foyers modestes (revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 €), dans un quota limité, avec un engagement sur 36 mois et 36 000 km. Et elle ne sera ouverte qu’à partir du 30 septembre, via une plateforme dédiée, qui devrait, comme en 2024, être prise d’assaut. Autrement dit : mieux vaut être rapide, et chanceux.
En attendant, Jeep France en profite pour soigner son image et montrer qu’elle sait parler aux Français. Car la bataille qui se joue ici n’est pas uniquement tarifaire. Elle est aussi symbolique. Faire descendre une Jeep à moins de 200 €/mois, c’est envoyer un signal : l’électrique n’est plus réservé aux cadres urbains branchés. Une stratégie d’autant plus pertinente que Jeep doit encore convaincre sur son virage électrique, bien plus tardif que certains concurrents.
Alors, oui, cette Jeep Avenger électrique en leasing social a de quoi séduire. Mais gare aux illusions d’optique : elle reste une électrique de poche, pensée pour une mobilité du quotidien, pas pour les grandes traversées. Et son tarif plancher ne sera accessible qu’à une minorité. Pour tous les autres, l’Avenger électrique démarre plutôt autour de 36 000 €… et ce n’est plus vraiment la même chanson.
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