On nous avait juré que la prochaine Porsche 718 serait électrique, point final. Une petite bombe à piles, calibrée pour l’Europe qui rêve d’émissions zéro. Et puis voilà que Stuttgart rétropédale : les versions les plus affûtées, GT4, Spyder et consorts, garderont le bon vieux flat-six. Le genre de volte-face qui fait sourire les puristes et grincer des dents les stratèges du marketing.
Un châssis conçu pour des batteries… qui devra avaler un moteur
La plateforme de la future 718 ? Un nid douillet pour des batteries, pas pour un six-cylindres. Derrière le pilote, les ingénieurs avaient prévu un gros pack d’électrons, avec des moteurs à chaque essieu. Autant dire que loger un bloc thermique dans ce puzzle relève du numéro de contorsionniste. Porsche le sait : ce choix coûtera une fortune en développement. Mais que ne ferait-on pas pour sauver une lignée de sportives mythiques ?
Le flat-six, toujours debout
Reste à savoir sous quelle forme reviendra l’icône mécanique. Atmo pur et dur, comme sur les GT4 actuelles ? Peu probable avec l’épée de Damoclès des normes Euro 7. Hybridation légère ? Sans doute. Mais qu’importe, tant que le timbre métallique du flat-six résonne encore. Parce qu’entre un Cayman électrique qui siffle et un GT4 RS qui hurle à 9 000 tours, le choix du passionné ne demande pas un doctorat en ingénierie.
Un plan à deux vitesses, ou un plan B déguisé ?
Officiellement, l’avenir de la 718 reste électrique, avec une sortie prévue en 2027. Mais les variantes thermiques suivront ensuite, probablement en 2028 ou 2029. En clair : Porsche tente de ménager tout le monde. Les clients qui veulent “sauver la planète” d’un côté, et ceux qui veulent juste se coller des frissons dans les lombaires de l’autre. On appelle ça de la souplesse… ou du doute.
En coulisses, Audi prépare son coup avec un coupé électrique dérivé du concept C, qui pourrait même coiffer Porsche au poteau. Et du côté de Dieppe, Alpine s’avance avec une A110 électrique. Le marché des petites sportives est en train de jouer sa dernière partition à essence. Ceux qui loupent la note risquent de disparaître du concert.
Une conclusion qui sent l’essence
Au fond, ce choix raconte une chose : même Porsche, championne de la rentabilité et de la transition “cool”, sait qu’une sportive sans flat-six, c’est comme un opéra sans orchestre. L’électrique fera son chemin, mais les GT4 et Spyder thermiques resteront les ultimes gardiens d’une époque où la passion ne se branchait pas sur secteur.
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