
C’est sans doute le projet le plus attendu de Tesla depuis la fameuse promesse de voiture électrique à 25 000 dollars. Annoncée cet été, la déclinaison « premier prix » du Model Y prend enfin un peu de consistance. Pas grâce à Elon Musk, mais à un hacker bien connu de la sphère automobile, « Green », qui a réussi à décrypter le code d’une mise à jour logicielle. Résultat : on sait désormais ce que Tesla va retirer de son SUV best-seller pour l’amener sur le terrain du low cost. Et la liste est longue.
Le toit vitré panoramique disparaît, l’éclairage d’ambiance aussi. Les sièges ne seront plus réglables électriquement, les rétroviseurs ne se rabattront plus tout seuls et les passagers arrière devront se passer de buses de ventilation. Autant dire que le confort s’annonce spartiate. Le hacker évoque également des garnitures intérieures simplifiées, aux finitions moins flatteuses que sur les versions actuelles.
Objectif : casser les prix pour relancer les ventes
Aujourd’hui, le Tesla Model Y Propulsion s’affiche à partir de 44 990 euros. Le futur modèle dépouillé pourrait, selon les premières estimations, s’approcher des 35 000 euros hors bonus. C’est précisément ce ticket d’entrée qui pourrait lui permettre de retrouver de l’air face à une concurrence de plus en plus agressive. On pense au MG4 ou au BYD Atto 3, souvent proposés à des tarifs plus attractifs avec un équipement supérieur.
Mais Tesla joue ici une carte différente : sacrifier le confort pour mettre le prix au centre du jeu. Une stratégie risquée, car la clientèle européenne, habituée aux standards premium vantés par la marque, pourrait mal digérer ce retour en arrière en matière de qualité perçue.
Autonomie et technique : zone d’ombre
La fiche technique de ce Model Y low cost reste pour l’heure dans le brouillard. La logique voudrait qu’il adopte une batterie de plus petite capacité, ce qui ferait chuter l’autonomie par rapport aux 500 km WLTP du modèle Propulsion actuel. Mais Tesla ne confirme rien. Le constructeur entretient le mystère, comme pour tester la réaction du marché avant de dégainer son offre finale.
Une Tesla qui n’a plus le luxe de se rater
Tesla a perdu son trône en Europe, dépassée par les marques chinoises et bousculée par Volkswagen. La faute à une gamme figée, sans véritable nouveauté marquante depuis des années, et aux polémiques incessantes autour d’Elon Musk. Avec ce Model Y d’accès, la marque espère séduire un public plus large, quitte à bousculer son image. Mais une chose est sûre : à 35 000 euros, Tesla jouerait à nouveau les trouble-fêtes. Reste à savoir si le consommateur acceptera ce « minimum syndical » ou s’il préférera, pour le même prix, un SUV électrique chinois mieux équipé.
📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.