Fiat pensait jouer un coup de maître en lançant la 500 électrique. Pari risqué : alors que ses rivales proposaient déjà des versions hybrides plus abordables, la marque a misé tout de suite sur le tout-électrique. Résultat : une voiture séduisante sur le papier, mais chère et dépendante d’un marché encore fragile. Beaucoup de clients fidèles de la Fiat 500 se sont détournés, faute d’une offre plus pragmatique. Là où Toyota ou Renault ont multiplié les solutions hybrides accessibles, Fiat a sauté une marche – et s’est retrouvée dans le vide.
Une 500 hybride au rabais
Face au flop relatif, Fiat a tenté de corriger le tir avec une 500 hybride. Mais là encore, le choix technique surprend. L’hybridation légère repose sur un petit moteur essence de 70 ch couplé à une micro-hybridation 12V. Pas de boîte automatique, pas de vraie assistance électrique, et surtout des performances en retrait. La Grande Panda, pourtant censée être le modèle du dessous, se retrouve mieux lotie, plus puissante, plus moderne. Quand la “premium” de la maison se fait humilier par sa petite sœur, il y a de quoi s’étonner. Un paradoxe embarrassant pour la 500 qui se veut l’icône chic et premium de la gamme.
Le décalage avec son statut “premium”
La 500 a toujours été la coqueluche urbaine au look intemporel. Mais une citadine branchée doit aussi offrir une expérience de conduite moderne. Or, Fiat l’a privée de ce qui fait aujourd’hui le cœur du marché : une hybridation performante et une transmission automatique fluide. Résultat : une 500 qui coûte cher en électrique et manque d’autonomie, qui manque d’arguments en hybride, et qui perd son statut face à des concurrentes mieux armées comme la Mini Cooper ou même la Renault 5 électrique.
Fiat semble avoir brouillé son message : la 500 reste l’icône de style qu’on connaît, mais elle accumule les faux pas stratégiques. Après être passé trop vite au tout électrique, la 500 revient en hybride mais ne devrait pas arriver à convaincre ceux qui s’imaginent acheter un modèle offrant une conduite au goût du jour.
Les ventes vont logiquement être relancées, mais est-ce que cela sera suffisant pour qu’elle remonte sur le podium au niveau européen ? Rien n’est moins sûr.
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