
Omoda 4 : le SUV chinois au look d’Urus prépare son arrivée en France
Il y a des voitures qui se contentent d’exister, et d’autres qui débarquent comme des ovnis. L’Omoda 4 appartient clairement à la seconde catégorie. Avec sa silhouette d’Urus miniaturisé, son intérieur façon cockpit de vaisseau et sa promesse de technologie à prix contenu, le nouveau SUV de Chery s’apprête à jouer les trouble-fêtes sur le marché européen et la France est dans son viseur.
Une gueule qui ne cherche pas à plaire à tout le monde
Dans la jungle des SUV compacts, rares sont ceux qui osent. L’Omoda 4, lui, revendique haut et fort un style radical. Des lignes tendues comme une lame, une calandre béante, des feux acérés et une posture ramassée : le dessin semble tout droit sorti d’un manga de science-fiction. Le constructeur parle de “Starship Design”, et on comprend vite pourquoi. Le poste de conduite, avec son immense écran central et un bouton de démarrage façon missile sous clapet, évoque davantage un simulateur qu’un habitacle de SUV. Même le détail d’un support pour console Nintendo Switch trahit la volonté d’en mettre plein la vue.
On reconnaît ici l’audace déjà aperçue sur le concept Omoda 3, rebaptisé pour l’Europe et peaufiné pour séduire un public friand d’originalité. Chery, qui a déjà fait sensation avec l’Omoda 5, veut frapper plus fort encore avec ce nouveau modèle : plus compact, plus expressif et surtout plus accessible.

Hybride ou électrique : deux voies pour un même pari
Sous son allure spectaculaire, l’Omoda 4 cache une stratégie redoutablement pragmatique. Chery a compris que le tout-électrique ne suffit plus à séduire l’Europe : le SUV sera donc proposé à la fois en version hybride et en version 100 % électrique. Une double offre pensée pour contourner les réticences à la recharge et rassurer ceux qui hésitent encore à sauter le pas.
Les premières fuites techniques évoquent un bloc essence 1.5 turbo d’environ 143 ch épaulé par un moteur électrique pour culminer autour de 220 à 230 ch. Une configuration qui permettrait d’allier performances décentes et sobriété maîtrisée. Quant à la version électrique, elle reprendrait la base technique de l’Omoda 5 avec une batterie d’environ 61 kWh et une autonomie proche des 420 km selon le cycle WLTP. De quoi concurrencer frontalement les T-Roc, Captur ou Austral sans rougir.

Lancement français : prudence et méthode
Officiellement, Omoda prépare son entrée sur le marché français pour le premier semestre 2026, même si certains observateurs parient sur un lancement anticipé dès fin 2025. La marque, filiale du groupe chinois Chery, met actuellement en place sa structure française et son futur réseau de distribution commun avec Jaecoo, sa sœur plus premium. L’idée n’est pas de débarquer en force, mais d’installer durablement la marque avec un service après-vente crédible et une communication maîtrisée.
Le positionnement tarifaire n’est pas encore arrêté, mais les estimations tournent autour de 28 000 € pour la version hybride d’entrée de gamme. Un prix qui, s’il se confirme, ferait du Omoda 4 un véritable poil à gratter pour les généralistes européens. Chery ne veut pas être “le moins cher”, selon les mots de ses dirigeants, mais proposer un “premium abordable”. En clair : en donner plus sans tomber dans le low-cost.

Un pari à la chinoise
En un mot, Omoda avance à visage découvert. Là où certains constructeurs chinois débarquent timidement, Chery affiche un aplomb déconcertant. L’Omoda 4 ne cherche pas à copier, il veut marquer. Son style clivant, ses technologies tape-à-l’œil et son approche bicéphale (hybride/électrique) racontent une offensive réfléchie.
La France sera un test majeur pour la marque : public exigeant, fiscalité complexe, concurrence féroce. Si le SUV parvient à séduire ici, c’est toute la stratégie européenne de Chery qui pourrait basculer dans une nouvelle dimension. Une chose est sûre : avec son design tape à l’oeil, l’Omoda 4 ne souhaite pas passer inaperçu dans nos rues.

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