Il est parfois des silhouettes qui divisent, et d’autres qui finissent par s’imposer presque sans débat. C’est dans cette seconde catégorie que s’inscrit le futur Audi Q3 Sportback. Prévu pour 2026, ce SUV coupé, version déhanchée du tout nouveau Q3 dévoilé en juin, se laisse déjà imaginer à travers les illustrations très affûtées de nos confrères. Et disons-le d’emblée : si Audi garde le cap, l’affaire est bien engagée.
Une silhouette sculptée pour plaire à l’œil… et aux chiffres
Chez Audi, on n’est pas du genre à laisser de l’argent sur la table. Entre 2019 et 2024, le Q3 Sportback a séduit autant d’automobilistes français, que le Q3 classique. Une performance d’autant plus notable que le Sportback, en bon dérivé « looké », coûte plus cher et offre moins d’habitabilité. Mais voilà : il flatte l’ego, il plaît sur Instagram, et surtout, il coche cette fameuse case du SUV « dynamique », très prisée des urbains en quête d’un compromis entre gabarit compact et style affirmé.
Esthétiquement, le futur Q3 Sportback empruntera à son frère SUV les nouveaux codes introduits mi-2025. On parle ici d’un regard à double étage composé de 23 modules lumineux diurnes et de projecteurs à 25 600 micro-LED – des chiffres qui donnent presque le vertige. La face avant, fidèle à la nouvelle signature Audi, impose par sa modernité technologique, quand l’arrière s’offre un bandeau lumineux très fin, complété par le désormais incontournable logo éclairé. La seule vraie différence, mais non des moindres, viendra de la ligne de toit fuyante, cette fameuse « chute de pavillon » qui donne au Sportback son ADN.
Les feux arrière devraient donc être identiques à ceux de la version classique, tout comme le bouclier.
Du Q3, il gardera le plumage comme le ramage
À bord, pas de grande révolution. Audi n’a pas pour habitude de multiplier les planches de bord. On retrouvera donc, sans surprise, l’agencement du Q3 troisième du nom, avec la « scène numérique » chère au marketing maison. Comprenez : un écran incurvé de 11,9 pouces derrière le volant, un autre de 14,8 pouces au centre, une barre de commande inédite et un volant à deux branches horizontales. C’est tech, c’est net, c’est dans l’air du temps.
Sous le capot, le menu sera calqué sur celui du Q3 classique : un essence 1.5 TFSI de 150 ch, un diesel 2.0 TDI également de 150 ch, tous deux accompagnés d’une hybridation légère 48V. Plus haut dans la gamme, deux versions hybrides rechargeables de 204 et 272 ch viendront viser les flottes d’entreprise. Ce sont d’ailleurs ces variantes électrifiées, désormais baptisées e-hybrid (exit le label TFSI e), qui porteront sans doute le gros des volumes en Europe, fiscalité oblige.
Reste une question en suspens : le Q3 Sportback héritera-t-il de la future version diesel 193 ch quattro prévue début 2026 ? Plus épineuse encore : verra-t-on un jour revenir une déclinaison RS, animée par le légendaire 5-cylindres 2.5 TFSI de 400 ch ? Rien n’est moins sûr. Dans le contexte actuel, ce genre de motorisation semble presque déplacé, voire anachronique. Mais qui sait : Audi pourrait bien réserver une surprise aux puristes.
Une riposte ciblée face au BMW X2
La cible est claire : BMW X2 deuxième génération, alias projet U10 en interne. Lancé en novembre 2023, ce dernier a changé de ton et de positionnement, abandonnant l’anonymat de son premier opus pour assumer un design plus radical. Avec son gabarit affûté et sa posture plus affirmée, le X2 a indiscutablement réveillé le segment des SUV coupés compacts. Audi se devait donc de répliquer, et vite.
Mercedes ferait bien de faire de même pour son GLA : la nouvelle mouture devrait être présentée en 2026, de quoi garantir un sacré match entre les trois modèles !
Il faudra encore patienter quelques mois pour découvrir la version définitive du Q3 Sportback 2026. Mais si les illustrations actuelles s’approchent ne serait-ce qu’un peu de la réalité, alors le match promet d’être serré. Audi, fidèle à sa tradition, jouera la carte de l’élégance maîtrisée et de la technologie embarquée, quand BMW mise davantage sur l’audace stylistique et un tempérament plus affirmé.
Dans un marché automobile où les silhouettes se ressemblent parfois trop, ces coupés-SUV ont au moins le mérite de diviser. Et souvent, c’est le signe qu’ils marquent leur époque.
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