Toyota n’a pas fini de jouer sur la corde de la nostalgie. Après le grand Land Cruiser relancé en 2023, voici son petit frère : le Land Cruiser FJ, une version raccourcie et musclée longue de 4,57 mètres, conçue avant tout pour le Japon et les marchés friands de 4×4 compacts. Avec ses lignes cubiques, ses arches de roues anguleuses et sa silhouette droite comme un coffre-fort, le FJ assume un style rétro-futuriste taillé pour séduire les amateurs d’aventure au format réduit.
Sa cible ? Clairement identifiée : le futur baby Land Rover Defender Sport, avec lequel il partage cette promesse d’authenticité tout-terrain à taille urbaine. Pour l’Europe, en revanche, rien n’est encore confirmé — mais Toyota laisse la porte entrouverte selon la réception du modèle.
Design : retour aux sources avec une touche moderne
Le Land Cruiser FJ reprend le langage visuel du grand Land Cruiser 2023, avec ses surfaces droites, son vitrage en deux niveaux et ses ailes carrées. Toyota propose même deux faces avant distinctes, dont une avec des phares ronds façon années 80, clin d’œil direct aux premières générations du mythique 4×4.
L’arrière se démarque avec un hayon vitré façon Aygo X 2025 et une roue de secours externe — un choix aussi pratique que symbolique. Les pare-chocs d’angle amovibles sont conçus pour être facilement remplacés après une virée un peu trop optimiste, ou simplement personnalisés : Toyota parle ici de “réparabilité et customisation facilitées”, preuve que le constructeur a compris les attentes des amateurs d’aventure connectée.
Habitacle robuste et fonctionnel
À bord, le ton reste fidèle à l’esprit Land Cruiser : robustesse avant tout. Le FJ combine un grand écran central tactile, une barre physique pour la climatisation et un combiné numérique simple mais lisible. Les matériaux semblent durs, résistants, pensés pour les familles ou les escapades boueuses.
On retrouve de grosses poignées de maintien sur les montants A, un levier de vitesses massif et une ergonomie à l’ancienne, loin des intérieurs aseptisés des SUV urbains.
Avec ses 1,96 mètre de haut, le FJ offre une position de conduite dominante et promet un espace intérieur généreux, malgré une longueur contenue équivalente à celle d’un Dacia Bigster.
Un moteur rustique pour un usage global
Sous le capot, Toyota joue la carte de la simplicité : un 4 cylindres 2,7 litres essence développant 163 ch et 246 Nm de couple, associé à une boîte automatique à 6 rapports et une transmission intégrale partielle. Autant dire que le FJ n’a pas été pensé pour l’Europe ni pour la chasse au gramme de CO₂, mais pour les terrains hostiles où la fiabilité prime sur la performance pure.
Toyota promet une “véritable essence Land Cruiser”, avec un travail méticuleux sur la durabilité, la fiabilité et la performance en tout-terrain. Autrement dit : un 4×4 à l’ancienne, prêt à encaisser les pires pistes sans broncher.
Une arrivée incertaine mais très attendue
Le Toyota Land Cruiser FJ fera sa première mondiale au Salon de Tokyo 2025, avant un lancement au Japon prévu pour mi-2026. Sa venue en Europe reste encore hypothétique, mais s’il devait franchir nos frontières, il pourrait bien combler le vide laissé par les 4×4 compacts authentiques, entre le Suzuki Jimny et le futur Defender Sport. En France, on voit mal comment il pourrait s’en sortir avec la grille de malus 2026, encore plus sévère que les précédentes…
Sans diesel et sans hybridation, la messe semble dite.
En attendant, Toyota semble réussir son pari : ressusciter l’âme baroudeuse du Land Cruiser dans un format plus accessible, sans céder à la mollesse des SUV modernes. Un mini 4×4 au grand cœur, prêt à rappeler au monde que l’aventure ne se mesure pas à la taille. Les acheteurs pourront en profiter, à condition d’être domiciliés en Asie ou en Amérique latine !
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