
Trente-trois ans après sa première apparition, la Renault Twingo reprend la route avec un message clair : la citadine culte n’est pas morte, elle s’est réinventée. À l’heure où le segment A ne pèse plus que 5 % du marché européen, Renault refuse d’abandonner le terrain des petites voitures. Et le constructeur français le fait à sa manière : en alliant malice, technologie et prix plancher pour cette Twingo 4.
Car cette Twingo E-Tech electric, prévue pour début 2026, n’est pas une simple nostalgie branchée. Produite en Europe, à Novo Mesto en Slovénie, elle promet un tarif de lancement sous les 20 000 €, pour une autonomie de 263 km WLTP. De quoi toucher un nouveau public, et engranger des ventes !
On précise que le tarif de 20000 € est avant la déduction des aides, de quoi espérer se rapprocher des 15000 euros pour la Twingo Evolution de base.

L’esprit Twingo, version 2026 : ingénieuse et joyeuse
Renault ne se contente pas de ressortir un nom mythique. La nouvelle Twingo reprend l’ADN malin de la version de 1992, tout en injectant une dose d’intelligence moderne. Cinq portes comme sur la Twingo 3, deux sièges arrière indépendants et coulissants comme sur Twingo 2, un dossier passager rabattable à plat : tout a été pensé pour maximiser l’espace sans alourdir la facture.
Cette habitabilité hors norme pour une citadine de 3,7 m en fait une véritable voiture à vivre, et non un simple second véhicule d’appoint. Et comme à son lancement il y a trois décennies, la Twingo 2026 garde cette gouaille optimiste, cette façon de rendre la voiture à la fois simple et attachante, là où beaucoup d’électriques sont devenues froides ou conceptuelles.
A l’intérieur, la planche de bord mise sur la couleur, dès le second niveau de finition. Une méthode empruntée à la Fiat 500e, dont les ventes se sont écroulées en Europe. On retrouve le système multimédia OpenR Link avec Google intégré, une première sur ce segment A.
Cette nouvelle Twingo est plus grande que jamais, avec 3,78 m de long. Ce qui permet de profiter d’un volume de coffre allant jusqu’à 360 litres, banquette coulissante avancée.

L’électrique, oui, mais sans se ruiner
Avec la Twingo E-Tech, Renault veut prouver que l’électrique n’a pas à être un luxe. Sa batterie LFP (Lithium-Fer-Phosphate) de 27,5 kWh utiles d’origine CATL, alimente un moteur de 60 kW (82 ch) qui privilégie la légèreté et l’agilité. Pas de conception française pour ce moteur, qui provient de « Shanghai e-drive ».
En performances, il ne faudra pas trop en attendre : le 0 à 100 km/h est effectué en 12,1 s, et la vitesse de pointe est limitée à 130 km/h !
Pour réduire les coûts, Renault a également choisi une architecture « cell-to-pack », comme le fait Tesla sur son Model Y.
Le mode One Pedal, emprunté aux modèles supérieurs, rendra la conduite fluide et intuitive, surtout en ville.

Quelle autonomie pour la nouvelle Twingo électrique ?
Renault annonce donc une autonomie de 263 km en cycle WLTP, mais cela avec des pneumatiques 195/60 R16. Soit l’entrée de gamme Evolution, en jantes tôle 16″. Les photos presse ne nous montrent que les versions supérieures, chaussées en 205/45 R18….L’autonomie en 18″ sera donc plus proche de 250 km, voire moins.
La charge rapide DC est limitée à 50 kW, alors que la charge AC de 11 kW est bi-directionnelle.
Une petite voiture, un grand symbole
La Twingo E-Tech electric n’est pas seulement une citadine ressuscitée ; c’est un manifeste industriel. À l’heure où la plupart des marques européennes désertent le segment A, Renault choisit de rester et de produire en Europe. Une décision presque politique dans un marché dominé par les citadines chinoises à bas coût. Cependant la Chine n’est pas loin : que ce soit pour les batteries, ou une partie de la conception qui avait été délocalisée en Chine.
La Twingo revient, mais pas pour faire de la figuration. A l’heure où les voitures neuves sont de plus en plus chères, et les modèles électriques souvent encore trop chers pour de nombreux ménages, elle devait rapidement trouver son public.








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