Le patron de Bercy vient de le confirmer : le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule 100 % électrique sera non seulement maintenu en 2026, mais sa générosité sera en hausse avec jusqu’à 5 700 € pour certains modèles. Une annonce qui sonne comme un message clair : le gouvernement entend continuer à soutenir la mobilité électrique, tout en encourageant l’industrie européenne.
Conditions : un bonus musclé, mais encadré
Cette bonification ne sera pas automatique pour tous les véhicules électriques. Pour en bénéficier, plusieurs critères doivent toujours être respectés : le véhicule doit avoir un score environnemental minimal, peser moins de 2 400 kg, et coûter moins de 47 000 € hors options. Rien de neuf à ce niveau-là.
En juillet 2025, le bonus avait déjà été revalorisé, augmentant de 200 à 1 200 € pour certaines tranches, ce qui portait l’aide à environ 4 200 € pour les ménages les plus modestes. On peut voir la nouvelle hausse comme la troisième étape d’un plan progressif pour inciter à l’achat d’une voiture électrique.
Un succès en octobre
Le gouvernement ne s’en cache pas : la politique de bonus porte ses fruits. En octobre 2025, la part de marché des véhicules électriques atteint 24 %, un record sur l’Hexagone (contre 16,8 % en 2024). Une montée spectaculaire, en grande partie alimentée par des modèles populaires, à l’image de la Renault 5 électrique, produite à Douai, citée avec fierté par le ministre. Pour lui, renforcer le bonus, c’est aussi encourager les “usages électriques” en phase avec un mix énergétique décarboné, abordable et fabriqué en France.
Mais ces chiffres s’expliquent aussi en bonne partie par le leasing social électrique, un dispositif encore plus généreux.
Le coup de pouce financier, mais pas la baguette magique
Comme toujours, le bonus ne remplace pas la nécessité d’une offre cohérente : modèles abordables, autonomie crédible, réseau de recharge solide. Pour les acheteurs, les 5 700 € représentent un avantage non négligeable, mais il faudra que chaque maillon de la chaîne tienne.
Seul bémol pour les automobilistes : ceux qui ne peuvent pas financer une voiture électrique neuve vont devoir passer à la caisse, puisque cette hausse des aides sera financée par une augmentation du prix du litre de carburant fossile dès le mois de janvier 2026. Est-il juste de faire payer à tout le monde l’achat de voitures neuves par des automobilistes moins défavorisés que les autres ? Certainement pas. Mais le système de bonus-malus en son entier serait à revoir…
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