Essai Mercedes-Benz SL 500 Edition One : la diva

Mercedes SL

Chez Mercedes-Benz, la tradition du roadster ne date pas d’hier. Et la marque allemande a su développer depuis le légendaire 300 SL sa vision du roadster de luxe, puissant et confortable.

Le précédent SL a connu une longue carrière de 12 années. Place au nouveau Mercedes SL, ici dans une sublime version SL 500 Edition 1 puissante et suréquipée.

Un style réussi mais peu innovant

Le nouveau Mercedes SL a un air de déjà vu. La face avant rappelle la SLS AMG, mais aussi le SLK commercialisé en 2011. Vue de l’arrière, le SL reprend des optiques au design proche de l’ancienne génération pour assurer la filiation.
Avec un long capot et de grandes prises d’air latérales, le SL en impose évidemment bien plus que son petit frère SLK.
Cette version Edition 1 d’essai est particulièrement bien présentée, avec le kit carrosserie du pack AMG, des jantes alliage 19’’ avec finition gris titane, une caisse plus basse de 10 mm, et un badge Edition 1 sur l’aile avant côté conducteur.

Mercedes-Benz SL 500 Edition One
Mercedes-Benz SL 500 Edition One

Très photogénique, le SL présenté ici est revêtu d’une peinture argent cristal magno mate, du plus bel effet. Laquelle demande une petite rallonge de 4600 euros…

A bord du nouveau SL, même sentiment de déjà vu qu’à l’extérieur : la planche de bord rappelle fortement celle du petit SLK de 2011.
Le Mercedes SL Edition 1 laisse le choix entre deux selleries : cuir étendu designo blanc intense, ou le cuir étendu designo rouge classique de notre voiture d’essai.
Spécificité de présentation de cette série spéciale : des inserts décoratifs en aluminium avec motifs ondulés. En association avec cette sellerie, le volant est en cuir designo bicolore noir et rouge, avec des palettes de passage de rapports noires.

Mercedes-Benz SL 500 Edition One

Le combiné d’instruments reprend un fond façon drapeau à damier, à l’instar du petit SLK.
L’équipement de série de cette édition spéciale Edition 1 fait la part belle au confort : avec toit escamotable panoramique, sièges climatisés, pare-vent électrique, éclairage d’ambiance, pack multimédia…

Pour les mélomanes, Mercedes propose l’option sonorisation BeoSound Bang & Olufsen à 4500 euros ! A ce prix, les tweeters sortent de leur logement sur la coiffe de la planche de bord au démarrage.
Au niveau innovation, Mercedes a disposé les enceintes sur les parties non vibrantes de la voiture : il n’y en a donc pas dans les portières. Ce nouveau système appelé Frontbass pourrait se retrouver ultérieurement sur de nouveaux modèles de la marque.

Dans le SL, on est donc choyé autant que possible, avec de nombreuses attentions et une qualité de finition irréprochable.

Confort et sportivité : un mariage étonnant

Sous le capot en revanche, si on met de côté le ‘’petit SL 350 V6’’ on passe à la grosse cavalerie. Ce SL 500 est doté d’un bon gros V8 d’une cylindrée de 4,6L ne développant pas moins que 433 ch.
Au volant, on n’a pas l’impression de piloter un roadster mesurant 4,61 m de long. De la même façon, le poids imposant de 1785 kg n’est pas ressenti comme il le serait sur un gros SUV. Les ingénieurs ont travaillé sur la rigidité de torsion, améliorée de 20%.
En utilisation sportive, ce SL passe du registre luxueux à celui de bête de course. Les montées en régime sont un régal auditif, avec des sensations décoiffantes.
Avec 4,6 s pour l’accélération de 0 à 100 km/h, le nouveau SL 500 fait aussi bien que l’ancien SL 63 AMG !

Mercedes a utilisé pour la première fois un châssis entièrement en aluminium, qui permet d’afficher un poids inférieur de 125 kg par rapport à l’ancien modèle.
Avec 433 ch, le rapport poids/puissance du nouveau SL 500 est donc en net progrès par rapport à l’ancienne génération.

Mercedes SL
Mercedes SL

Si le SL 500 est motorisé par un puissant V8, il sera supplanté dans les mois à venir par deux versions : les SL 63 AMG et SL 65 AMG. Difficile d’imaginer plus performant. Enfin si, on l’imagine, ou plutôt on en rêve…

Propulsion, le nouveau SL ne laisse pas le choix de la transmission : elle est automatiquement la 7G Tronic Plus.
Avec le pack AMG, la fonction Sport Plus permet d’opter pour des passages de rapports à haut régime.

Coup de cœur pour les sièges multicontours dynamiques : ces sièges assurent un maintien exceptionnel dans les virages. Un système électropneumatique régule la pression d’air des joues du dossier en fonction de l’accélération transversale, de l’angle de braquage et de la vitesse. Résultat : c’est parfait au niveau maintien pour le conducteur, et aussi très agréable pour le passager qui ne se sent jamais balloté et perçoit mieux les réactions de la voiture à l’avance.

Mercedes-Benz SL 500 Edition One

Dans le nouveau SL, on peut rouler sans toit à mi-saison, puisque les buses d’air chaud dans les appuie-têtes sont évidemment au rendez-vous. Mais les ingénieurs Mercedes ont aussi pensé au nettoyage du pare-brise pour ceux qui roulent cheveux au vent. Pour pouvoir utiliser le lave-glace sans avoir de retour dans l’habitacle, Mercedes a mis au point des buses qui projettent le produit devant les balais, avec un détecteur de position. Le lave-glace est projeté sous le balai à la descente, et devant le balai à la montée ! Ce système baptisé Magic Vision Control est livré de série sur tous les nouveaux SL.

Une blue efficience discutable
Quand Mercedes parvient à proposer un gros ML diesel ne rejettant que 149 g de CO2, je n’ai pas de doutes quand à la présence du label Mercedes ‘’ BlueEfficiency’’ sur les ailes avant. En revanche sur ce SL surpuissant, la chose est pour le moins curieuse.
Evidemment, l’ancien SL était encore plus mauvais élève, avec 272 g de rejets. Mais tout de même, nous sommes en présence d’une voiture située à 212 g de Co2. Ce chiffre est en soi excellent au vu de la puissance et de la cylindrée, mais ne saurait non plus désigner un véhicule écologique.
Mercedes devrait revoir les données de son label et le réserver aux véhicules situés en dessous d’un grammage bien inférieur à 200 g.

Lors de notre essai, la consommation mixte a été particulièrement élevée, en raison d’une envie pressante de faire chanter les 8 cylindres en V. Curieusement, l’ordinateur de bord plafonnait à 20L/100 km, et ne voulait plus en bouger. Une censure des ingénieurs ?

Mercedes SL
Mercedes SL

Un budget coquet
Le nouveau SL 500 BlueEfficiency est facturé 124900 euros, contre 99900 euros pour le SL 350 motorisé par le V6 de 306 ch du petit SLK.
Disponible jusqu’en décembre 2012, la série spéciale Edition 1 réclame quand à elle 150900 euros. Ces 26000 euros supplémentaires consistent en une cure d’équipements spécifiques qui transforment ce luxueux roadster en véhicule de prestige.
De série le SL 500 offre en plus du SL 350 l’alarme volumétrique avec protection anti-soulèvement, l’aide au parking active, les jantes alliage 18’’, les inserts décoratifs en ronce de noyer, le système Airscarf, et le pack Keyless Go avec démarrage sans clé.
Evidemment, avec un V8, il fallait s’attendre à un malus écologique pour la France. Malgré le label ‘’Blue Efficiency’’, il faudra s’acquitter d’une taxe supplémentaire de X euros, en plus des 33 chevaux de la carte grise…

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Essai nouveau Mercedes SL 500 : conclusion, galerie photos

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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