
Il y a quelque chose de typiquement français dans cette ambition : oser bousculer les codes du SUV électrique, quitte à ne pas plaire à tout le monde. La DS N°7, prochain modèle phare de DS Automobiles, s’apprête à prendre la relève de l’actuel DS 7 en assumant pleinement son ADN décalé, entre raffinement parisien et design audacieux. Révélation prévue d’ici la fin de l’année, avec une commercialisation à un tarif qui devrait dépasser les 50000 euros.
Une plateforme connue, mais une approche singulière
Sous sa robe camouflée, la DS N°7 repose sur l’architecture STLA-M du groupe Stellantis, partagée avec les derniers Peugeot 3008, Citroën C5 Aircross et Opel/Vauxhall Grandland. Mais contrairement à ses cousins, pas question d’essence ou d’hybride rechargeable : le N°7 jouera la carte du 100 % électrique, avec deux batteries au choix — 73 kWh pour les trajets quotidiens et 98 kWh pour les grands voyageurs — et une configuration moteur simple (traction) ou double (transmission intégrale).
Les niveaux de puissance devraient débuter à 230 ch, grimper ensuite à 245 ch en version Long Range, et atteindre entre 325 et 360 ch pour la version Dual Motor.
DS pourrait aussi proposer la motorisation PHEV de 195 ch, pour toucher un public allergique au 100 % électrique. Mais le N°7 fera logiquement l’impasse sur le diesel, contrairement à la première génération.
Design : quand la DS N°8 inspire sa petite sœur
Côté style, DS mise sur une filiation assumée avec la dernière DS N°8 : optiques LED ultra-fines, signature lumineuse agressive, calandre rétroéclairée intégrant le logo DS, grandes roues et vitres latérales élancées. Les poignées de portes affleurantes, déjà vues chez Tesla et Peugeot, apportent une touche d’épure et optimisent l’aérodynamique.
À l’intérieur, on s’attend à une ambiance très haut de gamme : alcantara, cuir, inserts métalliques, éclairage d’ambiance soigné et grand écran central de 16 pouces. Les commandes devraient reprendre la logique du No8, avec un logiciel maison fluide et personnalisable. Reste à savoir si le volant en X fera partie du package ou restera une exclusivité des modèles supérieurs.
Une position de marché délicate… mais prometteuse
Le positionnement de la DS N°7 intrigue. Plus spacieuse et luxueuse que des rivales comme l’Audi Q4 e-tron ou la BMW iX1, mais moins chère que des modèles du segment supérieur comme le BMW iX3 ou le futur Mercedes GLC EV, elle pourrait séduire les acheteurs à la recherche d’un SUV électrique au standing premium sans tarif stratosphérique.
Toutefois, DS devra convaincre sur deux fronts : l’autonomie réelle (un point où Stellantis a parfois été critiqué) et la rapidité de recharge, domaine où Tesla et Hyundai-Kia dominent largement avec leurs plateformes 800 V.
Un coup d’éclat possible pour DS
Si la marque réussit à combiner son savoir-faire artisanal — selleries travaillées, finitions originales — avec des performances électriques compétitives, le N°7 pourrait devenir l’alternative chic et différente face à l’uniformité des SUV électriques allemands et coréens. En attendant, DS joue le teasing avec des prototypes camouflés qui laissent deviner un design audacieux… et une volonté de marquer les esprits.
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