Volkswagen T-Roc 2 : première image officielle

Volkswagen T-Roc 2 : première image officielle
Volkswagen T-Roc 2 : première image officielle

Il ne faut jamais trop s’attendre à des coups d’éclat chez Volkswagen. La firme de Wolfsburg joue rarement les trublions : elle consolide, elle ajuste, elle perfectionne. Et son T-Roc de seconde génération, annoncé pour le salon de Munich, s’inscrit parfaitement dans cette logique. Pas de chamboule-tout, mais une évolution en douceur, comme si la maison allemande préférait préserver un succès plutôt que de le risquer sur l’autel d’un design aventureux.

Un T-Roc 2 camouflé mais pas trop

Derrière le camouflage officiel, les grandes lignes sautent déjà aux yeux : la silhouette quasi identique, avec ce pavillon légèrement cintré, ce montant C massif et ces arches d’ailes rondes qui donnent de l’assise au crossover. Une posture connue, presque rassurante, mais pas vraiment surprenante. Les images qui ont fuité laissent entrevoir une face avant élargie, des optiques LED reliées par un bandeau lumineux, un clin d’œil appuyé aux derniers Tiguan et Passat. À l’arrière, un large bandeau lumineux confirme que Volkswagen s’aligne sur le goût du jour. Les amateurs de nouveauté radicale repasseront.

Passage à l’hybridation HEV

Le plus intéressant n’est peut-être pas à l’extérieur mais sous le capot. Le T-Roc nouvelle cuvée ne se contentera plus de déclinaisons essence, diesel et micro-hybride : il accueillera pour la première fois une vraie motorisation hybride “self-charging”, à la Toyota. De quoi offrir quelques kilomètres en électrique en ville sans jamais passer par la prise. Une stratégie qui peut sembler paradoxale alors que Volkswagen s’est juré de basculer au tout-électrique d’ici la fin de la décennie. Mais Thomas Schäfer, le patron du groupe, a été clair : certaines régions – l’Amérique du Sud, la Chine, mais aussi une partie des États-Unis – réclament encore du full-hybrid. Tant pis pour la cohérence, il faut nourrir ces marchés.

Le reste de la gamme devrait reconduire les blocs familiers, du 1.5 TSI à désactivation de cylindres (jusqu’à 150 ch) au 2.0 TDI, toujours demandé en Europe. Et si Volkswagen cède à la tentation, une déclinaison R pointera au sommet, forte du quatre-cylindres turbo de 333 ch déjà vu dans la Golf R, avec transmission intégrale et DSG7 en prime. Un dernier baroud d’honneur thermique, car ce T-Roc sera probablement la dernière nouveauté 100 % inédite de VW à carburer encore au pétrole.

Un best-seller en puissance

À y regarder de près, le T-Roc reste fidèle à son rôle : combler l’espace laissé entre la Golf et le Tiguan. Ni trop grand, ni trop cher, il a déjà séduit plus d’un million et demi de clients depuis son lancement en 2017. Volkswagen ne veut pas prendre le risque de briser cette dynamique. Pendant que Peugeot ose électrifier son 3008 avec fracas et que Renault transforme le Scénic en SUV électrique radical, Wolfsburg préfère jouer la sécurité.

Reste à savoir si cette prudence sera perçue comme une preuve de constance ou comme une frilosité coupable. Dans un marché où l’électrique peine à convaincre et où l’hybride retrouve des couleurs, le T-Roc hybride pourrait bien se positionner comme le compromis idéal. Mais pour l’émotion et l’audace, il faudra aller chercher ailleurs.

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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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