À peine sortie, déjà plus chère. DS n’a pas attendu les premières livraisons de sa N°4 restylée – prévues pour septembre – pour revoir ses tarifs à la hausse. Une centaine d’acheteurs seulement auront eu droit au prix de lancement. Pour les autres, il faudra compter de 210 à 300 € de plus selon les versions thermiques électrifiées. En revanche, l’inédite variante 100 % électrique E-Tense garde, pour l’instant, son tarif d’appel de 46 990 €.
Une compacte française qui veut jouer dans la cour des Allemandes
En changeant son nom de DS 4 à DS N°4, la marque premium de Stellantis veut marquer une rupture. Design revu, intérieur modernisé, gamme électrifiée : tout respire l’ambition. Mais à 39 300 € minimum pour un micro-hybride de 145 ch, on est déjà dans la zone tarifaire d’une Audi A3 ou d’une BMW Série 1. Et avec l’hybride rechargeable de 225 ch à plus de 55 000 €, DS assume clairement son positionnement premium – parfois même plus haut que certaines Allemandes équivalentes.
La vraie nouveauté, c’est l’arrivée d’une version électrique de 213 ch, dotée d’une batterie de 58,3 kWh pour 450 km d’autonomie annoncée. Un choix courageux, car ni Audi, ni BMW, ni Mercedes n’osent encore proposer de compacte premium 100 % électrique. DS prend donc de l’avance, mais la question reste : les clients suivront-ils une française qui facture plus cher que les références établies ?
Trois moteurs, trois publics
- 1.2 micro-hybride 48 V de 145 ch : l’entrée de gamme, associée à une boîte auto e-DCS6, vise ceux qui veulent du raffinement sans basculer dans l’électrique.
- 1.6 hybride rechargeable de 225 ch : le compromis puissance/éco, mais qui culmine à 55 500 € en haut de gamme Étoile cuir Nappa.
- 213 ch E-Tense : la première DS compacte électrique, affichée dès 46 990 €.
Un diesel 1.5 BlueHDi 130 ch viendra compléter l’offre début 2026, preuve que DS n’abandonne pas encore totalement les clients routiers.
Des finitions haut de gamme, mais payantes
DS soigne le look et les équipements. La finition Pallas propose déjà du sérieux : jantes 19 pouces, combiné numérique 10,25’’, écran tactile 10’’, projecteurs LED. L’Étoile ajoute Matrix LED Vision, vitrage surteinté, sièges électriques, voire cuir Nappa. Enfin, la Collection Jules Verne mise sur l’Alcantara et des détails exclusifs. Du chic, oui. Mais chaque marche grimpe vite côté tarif, et le ticket d’entrée dans la vraie DS “premium” dépasse largement les 50 000 €.
La stratégie DS : coup d’avance ou coup de bluff ?
Avec cette N°4, DS joue gros. Elle se distingue par l’électrique, ce que les Allemandes n’ont pas encore fait. Mais elle alourdit sa facture alors que ses rivales multiplient les offres agressives et les financements attractifs. DS mise sur le style et l’exclusivité pour séduire une clientèle qui en a assez de rouler en Audi ou en BMW. Le problème, c’est que dans cette gamme de prix, l’image de marque reste un juge implacable.
La N°4 est une voiture réussie, ambitieuse, bourrée de technologie. Mais il faudra plus qu’un badge DS et quelques hausses tarifaires pour convaincre un client premium de lâcher sa Mercedes Classe A au profit d’une française qui, certes, ose, mais facture déjà plus cher que ses concurrentes.
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