Suzuki e Vitara : l’Inde exporte l’électrique au monde entier

Suzuki a pris son temps, mais ça y est : le constructeur japonais entre enfin dans le bal du 100 % électrique. Et ce n’est pas au Japon que le e Vitara voit le jour, mais bien en Inde, au cœur du Gujarat. Symbole fort : le tout premier SUV électrique global de Suzuki sera assemblé là-bas, et exporté vers plus de cent pays, dont l’Europe. En France, cela entraine donc une conséquence directe : il ne faudra pas espérer de bonus écologique ou prime coup de pouce sur ce modèle…

Un SUV électrique pensé global

Le e Vitara n’est pas qu’une curiosité locale : il a été conçu comme un modèle stratégique mondial.

Surtout, le modèle inaugure la transmission intégrale ALLGRIP-e, censée offrir de vraies capacités en tout-terrain. Un argument intéressant : la plupart des SUV électriques actuels (du Hyundai Kona au Peugeot e-2008) restent de simples deux roues motrices. Suzuki pourrait donc se tailler une petite niche auprès de ceux qui veulent un SUV compact électrique quatre roues motrices.

Nouvelle plateforme, concurrence solide

Le e Vitara repose sur une inédite plateforme HEARTECT-e, conçue spécialement pour l’électrique. Une vraie nouveauté, et non pas une adaptation thermique bricolée comme on en voit encore trop souvent. C’est un signal positif pour la crédibilité technique du projet.

Reste à savoir où Suzuki positionnera son SUV sur le plan commercial. Car face à lui, le marché est déjà dense : MG4, BYD Dolphin, Hyundai Kona Electric, Peugeot e-2008… Les généralistes chinois et coréens trustent le terrain, et même les constructeurs européens commencent à trouver leur rythme. Suzuki, connu pour son rapport prix/équipement agressif sur des modèles comme le Vitara thermique ou l’Ignis, devra frapper fort pour se faire une place.

L’Inde comme tremplin mondial

La symbolique est claire : produire en Inde pour exporter vers l’Europe, c’est l’affirmation d’une nouvelle carte mondiale de l’industrie auto. Là où, il y a encore quelques années, l’Inde était perçue comme un marché secondaire, elle devient un véritable hub d’exportation.

La question, évidemment, sera celle de la qualité perçue et de la compétitivité réelle de ce e Vitara face à des rivaux déjà bien installés. Suzuki mise sur sa réputation de fiabilité et sur son implantation historique dans les campagnes européennes.

En l’absence d’aide à l’achat, le prix du Suzuki e-Vitara devra être compétitif : la marque japonaise a toujours su se défendre à ce niveau-là. Il serait donc logique que les tarifs attaquent sous les 30000 euros, comme une certaine Renault 4 E-TECH. Chiche ?

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