
Honda a tranché : la nouvelle Prelude 2026 ne connaîtra pas de version Type R. Trop radicale, trop éloignée de l’esprit du modèle, selon les ingénieurs japonais. Mais derrière cette mise au point se cache une autre promesse, plus subtile : celle d’un possible retour du badge Type S, plus en phase avec la philosophie grand tourisme de ce coupé au parfum de nostalgie.
Un coupé qui mise sur le grand tourisme, pas sur la piste
Présentée au salon de Tokyo 2025, la nouvelle Honda Prelude marque le grand retour d’un nom mythique des années 80 et 90. Pourtant, contrairement à ce que certains espéraient, cette renaissance ne rime pas avec radicalité. Tomoyuki Yamagami, ingénieur en chef du projet, a été clair : « Le Prelude actuel n’a pas vocation à suivre les valeurs de performance du Type R. »
Et pour cause : la voiture est conçue comme un coupé grand tourisme hybride à traction avant, et non comme une bête de circuit. Une approche assumée, presque philosophique : Honda veut renouer avec la notion de plaisir de conduite fluide, sans chercher la performance pure. Là où le sigle Type R né en 1992 avec la NSX-R, incarne l’obsession du chrono, le coupé Prelude revendique le plaisir du mouvement, de l’équilibre entre homme et machine.
Un moteur hybride, mais une âme sportive
Sous son capot, la Prelude emprunte à la Civic e:HEV son moteur 2.0 litres hybride, combinant thermique et double motorisation électrique pour offrir 135 kW (183 ch) et 315 Nm de couple. Rien d’explosif, mais largement suffisant pour animer un coupé de cette trempe.
L’auto reste fidèle à la traction avant et à la boîte e-CVT, imposée par son haut degré d’électrification. Pourtant, Honda a ajouté une fonction S+ Shift, censée simuler les passages de rapports d’une boîte manuelle. Un petit clin d’œil aux puristes, même si la marque a confirmé qu’aucune version manuelle ne verra le jour.

Un retour chargé d’émotion
Le positionnement du Prelude 2026 intrigue. À une époque où les coupés disparaissent les uns après les autres, Honda ose un modèle hybride à deux portes, sans prétention, mais plein de charme. Ce n’est pas une voiture de circuit : c’est une voiture pour conduire, tout simplement.
Un parti pris presque romantique, qui rappelle ce que les Japonais faisaient de mieux dans les années 90 : des autos bien construites, équilibrées, capables de donner le sourire sans jamais chercher à impressionner. Et si le Prelude Type S voyait le jour, elle pousserait alors juste le curseur un peu plus loin.

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