Fin de la gratuité des cartes grises pour les voitures électriques ce 1er mai

La Renault 5 est parfaitement à sa place en milieu urbain
La Renault 5 E-TECH, l’une des voitures électriques les plus vendues en France

C’était un petit coup de pouce passé inaperçu pour beaucoup. Jusqu’à présent, faire immatriculer une voiture électrique ne coûtait quasiment rien dans la majorité des régions françaises. Mais à partir du 1er mai, cette exception disparaît. Les taxes commencent à concerner de plus en plus les voitures électriques, appelées à devenir de plus en plus nombreuses sur nos routes !

Une exonération encore possible selon les régions

Les régions manquent de financement : l’état a donc décidé de mettre fin au régime avantageux des voitures électriques, qui n’étaient pas soumises à la taxe régionale, la plus grosse partie du prix d’une carte grise. Cette exonération est donc terminée à l’échelle nationale, sauf que les régions ont tout de même le droit de la maintenir si elles le souhaitent.

Pour l’instant seule la région des Hauts-de-France a décidé de maintenir ce petit cadeau, qui favorise les acheteurs de voitures électriques. Toutes les autres régions de France n’ont pas encore souhaité à ce jour prolonger l’exonération, ce qui n’a au final rien d’étonnant vu le contexte budgétaire actuel.

Une hausse parfois salée selon les régions

Le prix du certificat d’immatriculation est fixé selon le nombre de chevaux fiscaux du véhicule et le tarif en vigueur de chaque région.

Prenons un exemple : pour une compacte électrique de 7 CV achetée en Île-de-France, où le cheval fiscal dépasse 46 euros, le passage en préfecture peut désormais coûter plus de 320 euros, contre une gratuité il y a encore quelques semaines. Un surcoût à intégrer dans le budget global d’achat.

Un mauvais timing

La mesure tombe dans un contexte déjà peu favorable à l’essor de l’électrique. Le bonus écologique a été restreint depuis le début de l’année, excluant certains modèles populaires produits en dehors de l’Europe. Et dans plusieurs pays européens, les ventes plafonnent.

Ajoutons à cela un prix moyen encore élevé des voitures électriques neuves, même si l’offre s’élargit petit à petit. Pour certains acheteurs, notamment ceux qui guettent les aides pour passer à l’électrique, cette suppression de l’exonération pourrait peser dans la balance.

Des écarts territoriaux à surveiller

Ce retour à une fiscalité “classique” remet en lumière les inégalités régionales. Un automobiliste vivant à Lille paiera nettement moins de taxes qu’un autre résidant à Lyon ou Bordeaux pour un même véhicule. Ces différences locales pourraient inciter certains à regarder plus loin que leur propre département au moment d’immatriculer leur voiture.

La suite ? Difficile à dire. D’autres régions pourraient suivre l’exemple des Hauts-de-France, si elles souhaitent encourager les immatriculations de voitures propres. Les voitures électriques perdent donc progressivement leurs avantages fiscaux, avec une réduction du bonus écologique, la fin des vignettes gratuites…A terme, elles seront sans doute aussi concernées par les taxes tel que le malus au poids.

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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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