Xpeng G7 : le SUV qui fait tomber les serveurs (et trembler Tesla)

Xpeng G7
Xpeng G7

Le rideau est à peine tombé que les chiffres claquent. Neuf minutes. C’est tout ce qu’il a fallu au nouveau Xpeng G7 pour engranger plus de 10 000 commandes en Chine. Un coup d’éclat ? Non. Un tir de barrage. Le genre de lancement qui résonne bien au-delà des frontières et envoie un message limpide : la riposte chinoise à Tesla est passée à la vitesse supérieure.

Un ticket d’entrée fracassant

Affiché à 195 800 yuans, soit environ 24 600 euros, le G7 joue la carte du prix plancher face à la Model Y, plus chère de 25 %. Et ce n’est pas une réduction au rabais : le SUV déboule avec de vraies ambitions, une techno maison affûtée, et des specs qui tapent dans le haut du tableau. À ce niveau de prestations, ce n’est plus de la concurrence : c’est de la stratégie militaire.

( Lire notre essai du Xpeng G6 Performance )

Trois versions, un même objectif : occuper le terrain

Trois finitions pour trois profils de clients. Le G7 existe en 602 Max, 702 Max et 702 Ultra. Si les deux premières s’appuient déjà sur une paire de puces Nvidia Orin X — rien que ça — la version Ultra enfonce le clou avec trois processeurs Turing développés en interne, capables de flirter avec les 2 250 TOPS. Dit autrement : c’est une centrale de calcul sur roues, taillée pour la conduite autonome de demain.

Mais plus que la fiche technique, c’est le tempo qui frappe. Chez Xpeng, on ne promet pas la Lune pour 2030. Les livraisons ? C’est dans deux semaines. Pas dans deux ans.

Xpeng G7
Xpeng G7

Effet boule de neige

Ce coup d’éclat ne tombe pas du ciel. En juin, la marque a expédié plus de 34 000 véhicules, soit une hausse de 279 % en un an. Sur les six premiers mois de 2025, Xpeng approche déjà des 200 000 unités. Une dynamique qu’on n’ose plus appeler “émergente”. Le G7, lui, devrait ajouter 55 000 exemplaires à la pile d’ici fin décembre. Sauf que vu le démarrage, ce chiffre pourrait vite devenir obsolète.

Une offensive bien huilée

Xpeng avance à pas feutrés, mais le plan est clair. Le G6 a ouvert la voie. Le G9 a commencé à roder l’image premium. Le G7, lui, vise le cœur du marché : celui des SUV compacts à fort volume, où Tesla fait la loi et où la marge est reine. En plaçant la barre à un tel niveau de performance pour ce prix-là, Xpeng redéfinit le cahier des charges.

Et si la Chine s’enflamme, l’Europe observe. Difficile d’imaginer que le G7 restera cantonné à son marché natal. Son format, sa ligne, ses techno embarquées… tout est calibré pour séduire le client occidental. Surtout celui qui commence à fatiguer des hausses de prix chez les constructeurs historiques et de l’arrogance californienne.

Un SUV électrique qui pense vite et frappe fort

Avec sa plateforme bardée de puces, son autonomie costaude et une réactivité industrielle redoutable, le G7 s’annonce comme l’un des véhicules électriques les plus stratégiques de l’année. Pas un énième clone asiatique, mais un pion majeur dans la partie d’échecs qui se joue sur le terrain de la conduite autonome.

Xpeng ne cherche plus à rattraper Tesla. Elle cherche à l’encercler.

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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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