
Ce n’est pas un secret : le Tonale, premier SUV compact électrifié d’Alfa Romeo, peine à trouver sa place sur le marché malgré un lancement tambour battant en 2022. Un style séduisant, un nom chantant, une signature lumineuse aiguisée, et pourtant, des ventes en demi-teinte. Alors, que fait Alfa ? Elle s’offre une seconde chance, sous forme de restylage. Le Tonale millésime 2026 a été surpris en phase de test, et les clichés volés révèlent quelques ajustements… prudents. Peut-être trop.
Qu’est-ce qui va changer esthétiquement ?
À l’avant, c’est là que tout se joue. Le prototype camouflé trahi par les objectifs de Gabetz Spy Unit affiche des prises d’air redessinées, plus agressives, qui musclent un visage jusqu’alors un peu trop sage pour le segment. Le bouclier avant semble affûté, peut-être pour évoquer l’inspiration de la nouvelle Alfa Romeo Junior. Quant à la calandre « Trilobo », elle ne bouge pas d’un poil, fidèle à l’ADN du Biscione. Idem pour les optiques effilées, déjà très réussies sur le modèle actuel.
L’arrière, lui, se montre plus conservateur. À première vue, les changements sont minimes – peut-être une nouvelle signature lumineuse dans la version définitive, mais rien qui ne bouleversera l’équilibre esthétique déjà bien posé. On sent que ce facelift ne veut pas faire de vague, juste ajouter ce qu’il faut de piment pour relancer l’intérêt sans crisper les clients existants. Pas de révolution, mais un toilettage ciblé.
Des changements dans l’habitacle ou sous le capot ?
Côté habitacle, les images espion ne révèlent rien. Mais d’après les bruits de couloir – que la marque ne dément pas –, Alfa prévoirait de revoir certaines finitions, et surtout de moderniser son interface numérique. L’écran central pourrait s’agrandir et le combiné d’instruments passer à une dalle entièrement numérique de dernière génération. Rien d’inédit dans le segment, mais un rattrapage attendu pour rester dans le tempo face à des rivaux tels que le BMW X1 ou le Mercedes GLA, récemment remis à jour.
Et les moteurs ? Rien ne filtre officiellement, mais le statu quo semble probable. Le Tonale MY26 devrait reconduire ses blocs mild hybrid essence et diesel ainsi que l’hybride rechargeable Q4 de 280 ch. Ce dernier pourrait toutefois bénéficier d’une batterie revue à la hausse, dans l’espoir de dépasser les modestes 60 km d’autonomie WLTP actuels. Là encore, rien de confirmé, mais dans un marché où le Jeep Compass PHEV (cousin technique du Tonale) propose déjà un rayon d’action supérieur, Alfa aurait tout intérêt à s’aligner.
Reste la question du positionnement. Le Tonale, souvent perçu comme un cousin chic du Compass, souffre d’un déficit d’image en tant que produit premium pur jus. Face à des marques allemandes qui dominent le segment C-SUV, Alfa a besoin de plus qu’un restylage cosmétique. L’attente porte sur une montée en gamme tangible, pas seulement en matière de design, mais aussi sur la technologie, l’ergonomie et l’expérience utilisateur. Un défi ambitieux pour un modèle à mi-parcours.
Des attentes mitigées
Alfa Romeo joue ici une carte mesurée : celle du réveil stylistique, sans prendre le risque de trop bouleverser une formule encore en construction. La version définitive du Tonale MY26 est attendue d’ici la fin de l’année, pour un lancement commercial au premier trimestre 2026. En attendant, le Biscione aiguise ses crocs… mais devra mordre plus fort pour s’imposer.
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