
Chez Mercedes, le GLA n’a jamais été un simple SUV compact. Il incarne depuis son lancement une porte d’entrée vers l’univers de l’étoile, à la fois accessible et statutaire. Mais en 2026, ce modèle va devoir se réinventer totalement. Le futur GLA ne sera plus seulement un cousin chic de la Classe A surélevée : il deviendra le chaînon manquant entre l’ère thermique qui s’éteint et le tout-électrique que Bruxelles impose à l’horizon 2035, dans la lignée de la nouvelle Mercedes CLA.
Un SUV qui assume la transition
En regroupant deux modèles sous une même bannière, Mercedes fait un choix qui n’a rien d’anodin. Le futur GLA viendra à la fois remplacer l’actuel SUV thermique et l’EQA électrique. Résultat : un seul modèle mais deux déclinaisons – 100 % électrique à partir du second semestre 2026, hybride rechargeable dès 2027 – pour contenter une clientèle encore partagée entre conviction écologique et pragmatisme énergétique.
De nombreux constructeurs ont revu leur feuille de route, pour éviter de voir leurs ventes plonger. Il devient indispensable pour les constructeurs historiques de poursuivre la commercialisation de voitures hybrides désignées par les noms classiques. Exit également les appellations EQX comme pour les précédentes voitures 100 % électriques de la marque.
Une silhouette plus affirmée, une vocation plus familiale
L’actuel GLA a souvent été critiqué pour son habitabilité moyenne. Cette fois, la longueur dépassera les 4,50 m, contre 4,41 m aujourd’hui. Ce gain d’espace le rapproche de ses concurrents directs, comme le BMW iX1 ou l’Audi Q4 e-tron, mieux calibrés pour les familles. Sur le plan esthétique, les prototypes aperçus affichent des lignes plus dynamiques, presque coupé, et une face avant qui adopte le nouveau langage visuel de la marque : calandre modernisée, signature lumineuse plus marquée, silhouette plus sportive.
À l’intérieur, Mercedes n’a rien dévoilé, mais tout indique que le futur GLA reprendra la présentation techno de la CLA et du GLB : grand écran horizontal, interface enrichie par l’intelligence artificielle, et surtout des matériaux de meilleure facture. Une manière d’aller chercher Tesla sur son terrain favori, mais en y ajoutant le raffinement “made in Stuttgart” que les clients premium attendent.
Jusqu’à 780 km d’autonomie : Mercedes veut frapper fort
Le cœur du futur GLA sera sa nouvelle plateforme MMA, pensée pour l’électrique. Compatible avec une architecture 800 volts, elle promet des recharges rapides et une meilleure efficience énergétique. Mercedes proposera deux batteries : une LFP de 58,5 kWh et une NMC de 85 kWh, cette dernière offrant une autonomie record annoncée à 780 km en cycle américain EPA. Un chiffre impressionnant, supérieur au Tesla Model Y Grande Autonomie (600 km WLTP) et très au-dessus de ce que propose un BMW iX1.
Côté motorisations, l’offre sera large : un moteur de 268 ch en entrée de gamme pour le GLA 250+, un double moteur de 348 ch pour les versions GLA 350 4Matic, et dès 2027, des déclinaisons AMG très attendues. Là encore, Mercedes envoie un signal clair : le futur GLA ne sera pas seulement un SUV de transition, mais aussi un terrain de jeu pour l’innovation sportive.
Un pari sur l’équilibre
Reste la question du positionnement. Si Mercedes veut séduire au-delà de sa clientèle traditionnelle, il lui faudra contenir les tarifs, dans un contexte où Tesla casse les prix et où les marques chinoises comme BYD, Xpeng et d’autres multiplient les offensives agressives en Europe. Or, Mercedes n’a jamais été synonyme de compromis sur le prix.
Le futur GLA devra donc convaincre par sa valeur ajoutée : plus d’espace, plus de technologie, plus d’autonomie et, surtout, une identité premium que ses concurrents peinent encore à égaler. Mais dans un marché des SUV compacts saturé et volatil, ce mélange de prudence (avec l’offre hybride) et d’ambition (avec des versions électriques puissantes et très endurantes) est peut-être la seule recette pour traverser les prochaines années sans perdre le fil.
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