Vers la fin programmée des ID ? VW relance ses icônes mythiques… mais avec des batteries

Volkswagen semble plus qu’un peu fatigué de sa gamme électrique actuelle : les ID.3, ID.4, ID.Buzz… autant de modèles au nom numérique qui n’évoquent rien, pas même l’ombre d’une légende. Après Audi et Mercedes, ce sera au tour de Volkswagen de relancer des noms historiques pour ses électriques à venir.

Lire notre essai du Volkswagen ID.Buzz

Le nom “ID” tire sa révérence (ou presque)

Le sigle ID., promu comme fer de lance de l’ère électrique VW dès 2019, pourrait bientôt être rangé au placard. Selon Martin Sander, responsable marketing, et Thomas Schäfer, CEO de la marque, les prochains modèles porteurs de batterie devront arborer des noms à consonance familière : finies les désignations génériques, place aux appellations mythiques. 

Parmi les projets en préparation, l’ID.2, citadine électrique rebaptisée « Polo EV » ou juste Polo d’ici quelques années, est la clé de cette refonte. Elle sera bâtie sur l’architecture MEB Entry, proposée avec deux batteries (38 kWh ou 56 kWh), une autonomie pouvant grimper jusqu’à 450 km, et un prix attractif : environ 25 000 euros en prix d’appel.  

En parallèle, le futur ID.2X, version SUV, sera dévoilé à Munich en septembre 2025. Doté d’un moteur de 223 ch, jusqu’à 450 km d’autonomie WLTP, et un 0 à 100 km/h autour de 7 s, il vise directement les Peugeot e-2008, Renault 4 E-TECH et Fiat 600e.

Que deviennent les volumes actuels ?

Loin de tout abandonner, VW célèbre pourtant ses 1,5 million d’ID produites : un joli score en 6 ans, mais insuffisant selon les attentes.

En filigrane, cette stratégie traduit la volonté de VW de concilier héritage de marque et réalité industrielle. Les appellations Polo, Golf, Tiguan et Passat continueront d’exister, mais désormais avec des versions électrifiées, parfois sous le badge ID.Golf ou ID.Tiguan avant de redevenir Golf tout court. 

Verdict

L’abandon progressif du naming ID montre que Volkswagen a appris qu’on ne réécrit pas une légende en effaçant ses fondations. Le pari est double : redonner de la familiarité à ses futurs modèles électriques tout en respectant les impératifs budgétaires d’une mobilité “bon marché”. Une logique intéressante, qui aurait certainement gagné à être appliquée beaucoup plus tôt. Sinon, en 2035 la Golf aurait disparu au profit de l’ID.3….

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