Lors de son lancement en mai dernier, le Jeep Compass avait fait grincer quelques dents. Proposé uniquement en First Edition, une version suréquipée mais affichée à plus de 40 000 €, le SUV compact cousin des Peugeot 3008 et Citroën C5 Aircross s’adressait clairement aux acheteurs prêts à casser leur tirelire. Quelques mois plus tard, Jeep rectifie le tir avec une finition Altitude, plus sage et surtout plus accessible. Le ticket d’entrée passe désormais à 39 190 € en essence micro-hybride, et même 37 690 € grâce à une remise en ligne affichée noir sur blanc sur le site de la marque. Autant dire que la manœuvre vise directement à élargir le spectre des acheteurs, là où Peugeot et Citroën dégainent déjà des tarifs plus souples.
Équipements : du nécessaire mais pas du superflu
Cette version Altitude n’a rien de low-cost. Elle conserve la panoplie d’aides à la conduite imposées par la réglementation GSR-II : freinage d’urgence autonome, maintien dans la voie, régulateur de vitesse adaptatif. Mais aussi tout ce qu’on attend d’un SUV compact moderne : caméra de recul, radars avant et arrière, climatisation automatique bizone, navigation connectée, modes Selec-Terrain et un grand écran tactile de 16 pouces flanqué de compteurs numériques de 10,25 pouces. Les jantes alliage de 18 pouces signent le style. En revanche, pour avoir un toit panoramique, des projecteurs Matrix LED ou encore un hayon électrique, il faudra passer par les options… ou les versions supérieures. Jeep a choisi une approche pragmatique : donner le confort et la techno de base, mais faire payer le reste sous forme de packs. Une approche que l’on retrouve aussi sur le C5 Aircross, son cousin.
Motorisations : essence, électrique, et bientôt plus
Sous le capot, le Compass Altitude débute avec le 1.2 e-Hybrid de 145 ch, le bloc bien connu du groupe Stellantis, sobre mais pas franchement excitant. Plus séduisante, la version électrique de 213 ch avec batterie de 74 kWh promet jusqu’à 500 km d’autonomie WLTP. Affichée à 43 890 €, elle se place 1 200 € sous un Peugeot e-3008 équivalent, mais reste plus chère de 3 600 € qu’un Citroën ë-C5 Aircross. La suite du programme est déjà connue : un hybride rechargeable de 195 ch, une version électrique traction de 231 ch avec batterie de 98 kWh dépassant les 600 km, et surtout une déclinaison 4xe à transmission intégrale. Cette dernière, fidèle à l’ADN Jeep, développera 375 ch grâce à un moteur électrique dédié sur l’essieu arrière. De quoi rappeler que Compass ou pas, la marque américaine entend rester une référence du franchissement.
Un positionnement stratégique face aux rivaux
Avec cette version Altitude, le Jeep Compass se rapproche enfin de ses concurrents français. Plus accessible, mieux calibré, il offre une alternative intéressante à ceux qui trouvent le Peugeot 3008 trop “classique” ou le Citroën C5 Aircross trop lissé. Mais la stratégie tarifaire de Jeep reste piégeuse : si l’Altitude permet d’afficher un prix d’appel alléchant, la tentation des packs d’options pourrait rapidement faire grimper la facture. La bataille du segment des SUV compacts, déjà ultra-concurrentiel, s’annonce donc particulièrement serrée.
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