Dacia Hipster : la mini électrique à 13 000 € qui veut changer la donne

Dacia Hipster
Dacia Hipster

Pendant que les constructeurs européens se lamentent sur le coût des normes, Dacia, fidèle à son ADN d’empêcheur de tourner en rond, balance le Hipster. Un concept carré comme un bloc, long de trois mètres tout juste, quatre places à bord, 800 kilos sur la balance. Et surtout une idée simple : rendre l’électrique à nouveau accessible.

Son prix cible ? 13 000 €. À une époque où certaines citadines électriques dépassent les 35 000 €, ça sonne presque irréel. Pourtant, Dacia n’en est pas à sa première provocation industrielle : après la Spring, la marque roumaine remet la pression sur un marché devenu fou.

Légèreté, bon sens et vraie réflexion sociale

Le Hipster n’est pas qu’un jouet pour salon automobile. Dacia le pense comme une réponse à un vrai problème européen : comment bouger sans se ruiner, dans des territoires oubliés des transports publics. Le design director David Durand l’explique sans détour : « C’est la voiture d’une infirmière qui prend son service à 2 h du matin avec un petit salaire. »

Avec une batterie modeste, offrant 100 km d’autonomie ( soit trois fois la moyenne des trajets quotidiens en France ), et un poids plume de 800 kg, le Hipster s’affranchit de la course absurde à la puissance et à l’autonomie XXL. Il assume un minimalisme intelligent : pas de gadgets, juste ce qu’il faut pour aller d’un point A à un point B sans sacrifier la sécurité essentielle.

Dacia Hipster
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Le design du bon sens, pas de l’ego

Visuellement, le Hipster a tout du cube sympathique : proportions trapues, posture de mini 4×4, et regard « sérieux mais amical » selon Durand. Dacia a tout repensé pour gagner en masse et en coût : sangles à la place des poignées, matériaux Starkle recyclés pour la carrosserie, intérieur flexible où les sièges se replient et les appuie-têtes se rangent dans les montants. Résultat : un espace de 70 à 500 litres de coffre selon la configuration.

Pas d’écrans à gogo : le smartphone fait office de tableau de bord, et le son passe par une enceinte portable. C’est simple, rustique, mais diablement cohérent avec la philosophie de la marque.

Dacia Hipster
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Une vraie voiture, pas un jouet

Contrairement à la Citroën Ami, souvent moquée pour son allure de capsule pour ados, le Hipster revendique son statut de « vraie voiture ». Dacia vise une position de conduite haute, proche de celle du Bigster SUV, et quatre vraies places. Pas question de se contenter d’un quadricycle limité à 45 km/h : le Hipster veut remplacer la deuxième voiture familiale, pas la trottinette électrique.

L’électrochoc européen dont l’industrie avait besoin

Derrière le sourire cubique du Hipster, le message de Dacia est politique. La marque dénonce des prix de voitures neufs en hausse de 30 % en quatre ans et plus de 100 nouvelles réglementations d’ici 2030. Trop, beaucoup trop pour espérer une mobilité démocratique.

Le Hipster fait donc office de manifeste : moins de contraintes, moins de gadgets, plus d’intelligence. Dacia ne promet pas un miracle, mais une piste : celle d’un véhicule électrique à taille humaine, économique à produire et à entretenir.

Reste à savoir si l’Europe l’entendra. Car le Hipster pose la question que personne n’ose vraiment formuler : veut-on encore des voitures accessibles, ou seulement des objets de luxe électriques pour citadins connectés ?

Dacia Hipster
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Arnaud Martin

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