Essai nouvel Audi Q3 2025 : une troisième génération encore plus huppée

Essai nouvel Audi Q3 2025
Essai nouvel Audi Q3 2025

L’Audi Q3 a été lancé cette année dans sa troisième génération, et commence à devenir un modèle qui compte de plus en plus pour la marque. La croissance continue des ventes de SUV conforte en effet le Q3 comme un modèle incontournable pour Ingolstadt. D’ailleurs contrairement à ce qu’on pourrait croire, Audi écoule davantage de Q3 en Amérique du Nord qu’en Europe, qui sont ses principaux marchés.

Ce nouvel opus marque une vraie rupture au niveau du style, ce qui est moins vrai pour la partie technique puisqu’il reste assez proche du modèle sortant, par exemple pour ses motorisations comme nous allons le voir ensuite.

En France, le nouveau Q3 est donc appelé à devenir la locomotive de la gamme dès 2026, devant les A3 et A1. Nous avons pu prendre le volant de cette nouveauté en Italie, pour découvrir ce rival des BMW X1 et Mercedes GLA.

Un design inédit pour le Q3

Long de 4,53 m, le nouvel Audi Q3 est un SUV compact par excellence, qui vise donc les BMW X1 et Mercedes GLA, mais aussi dans une moindre mesure d’autres modèles moins huppés comme les Alfa Romeo Tonale, Jeep Compass et Peugeot 3008.

Alors que le premier Q3 n’était pas un canon de beauté, le second était déjà nettement plus réussi et valorisant. Mais cette fois-ci, les designers Audi ont mis le paquet avec un style entièrement renouvelé, qui le met au niveau d’un Q5. Il nous semble également bien plus moderne que le Q4 e-tron, qui sera prochainement restylé.

A l’avant, la calandre a été revisitée et se dispense d’une bordure chromée ou noire. Le pack Black concerne donc désormais des habillages du bouclier pour la partie avant, ainsi que les barres de toit, ou la teinte des rétroviseurs.

La face avant du Q3 est transfigurée
La face avant du Q3 est transfigurée

On retrouve comme pour la face avant de nombreux autres modèles Audi, les projecteurs à double étage, avec la partie supérieure dont la signature lumineuse peut être configurée selon les choix de l’utilisateur. La face avant est massive, tout en se voulant…dynamique.

A l’arrière, les anneaux peuvent être illuminés quand la nuit tombe. Il faudra cocher pour cela le pack projecteurs Matrix LED, qui force au passage le pack Tech plus ou le pack Tech Pro.

Les feux sont reliés par un bandeau lumineux ; tous ces éléments apportent du changement par rapport au modèle sortant, qui prend au passage un petit coup de vieux. Ce modèle profite ici des feux arrière OLED, avec différentes signatures lumineuses et des scénarios pour l’arrivée et le départ. Le genre d’élément qui semble parfois gadget, mais qui fait le charme d’un modèle Audi. Chaque détail compte !

De profil en revanche, les poignées de portes restent traditionnelles et ne profitent pas de l’ouverture encastrée des dernières A5 et A6 e-tron.

Bandeau et logo lumineux : le Q3 ne se refuse rien...mais en option
Bandeau et logo lumineux : le Q3 ne se refuse rien…mais en option

Notre véhicule d’essai profite de la finition S Line la plus huppée, avec une teinte Gris Flèche, et des jantes alliage Audi Sport optionnelles. Car de série, les jantes alliage 19’’ grises de la version S Line ne sont pas les plus esthétiques. Il faudra donc passer par les options pour choisir d’autres modèles plus séduisants, en 19’’ ou 20’’.

Le catalogue d’accessoire vous permettra aussi de personnaliser le Q3 au gré de vos envies, avec des raffinements comme le cache-moyeux dynamique, facturé 120 euros, qui stabilise le logo Audi dans le bon sens lorsque les roues tournent.

Un habitacle entièrement revisité

Ce nouvel Audi Q3 n’est plus du tout le même à bord, et passe un cap en voulant là encore se rapprocher des segments supérieurs. Comme sur certains concurrents, on retrouve une double dalle incurvée orientée vers le conducteur. L’écran du Virtual Cockpit mesure 11,9 pouces, et permet à nouveau d’afficher la navigation, y compris celle de Google Maps et de Waze, une fonctionnalité qui avait curieusement disparu sur certaines nouveautés Audi et qui revient en force.

Au centre, l’écran du MMI Touch utilise une dalle OLED de 12,8’’, avec une nouvelle interface.

La planche de bord n'a plus rien à voir avec le précédent Q3
La planche de bord n’a plus rien à voir avec le précédent Q3

L’innovation de ce nouveau Q3 réside dans les nouveaux commodos qui sont intégrés dans un seul élément horizontal placé derrière le volant. Pour l’heure, ce dernier est exclusif au Q3, rien ne dit qu’il sera donc étendu sur de prochains modèles de la gamme. Mais lors de la prochaine évolution de l’A3 prévue l’année prochaine, tout est possible.

Comme le nouveau commodo intègre les commandes de boite de vitesses, l’espace est donc libéré pour la console centrale, qui se concentre sur l’accueil d’un smartphone, avec un chargeur à induction de série.

Parlons un peu des sièges : la disparition du cuir entraine sur ce modèle S Line la présence de tissu, y compris pour la partie latérale et les contre-portes si vous avez coché l’option Dynamica. Pas des plus valorisants, et l’écologie nous prive ainsi de très belles selleries cuir qui faisaient la fierté des propriétaires Audi.

Le cuir n'a plus sa place à bord du Q3, et c'est dommage
Le cuir n’a plus sa place à bord du Q3, et c’est dommage

En revanche il est possible d’opter pour des inserts de qualité pour la planche de bord, y compris du bois. Petite nouveauté attendue l’année prochaine : un écran optionnel pour le passager avant, comme sur une A6 e-tron.

A l’avant, l’aménagement est donc réussi et agréable, et autrement plus au goût du jour que celui du Q3 qui était encore au catalogue quelques mois en arrière.

A l’arrière, les passagers profitent d’un espace convenable au niveau des jambes, qui peut évoluer puisque la banquette est coulissante. L’espace en garde au toit est supérieur dans la version classique par rapport au Q3 Sportback, mais la version SUV coupé peut tout de même accueillir de grands adultes à bord malgré sa pente de pavillon très accentuée.

Les places arrière sont confortables et accueillantes
Les places arrière sont confortables et accueillantes

Le vrai argument de cette carrosserie classique est surtout d’améliorer le volume de chargement au-dessus de la tablette. Le volume de ce Q3 diesel est de 488 litres, un volume qui descend à seulement 375 litres sur les versions hybrides rechargeables, du fait de la batterie placée à l’arrière.

Ce Q3 classique et thermique sans hybridation peut donc se vanter d’être le plus logeable de la gamme.

Le volume de coffre du Q3 classique thermique est le meilleur de la gamme
Le volume de coffre du Q3 classique thermique est le meilleur de la gamme avec 488 litres

A conduire : du classique

Audi propose donc trois motorisations au lancement de son nouveau SUV compact thermique. Sans surprise, on retrouve les blocs TFSI et TDI en 150 ch, mais aussi une motorisation hybride rechargeable dont la puissance atteint désormais 272 ch. Mais le programme des réjouissances ne s’arrête pas là : en 2026, deux autres motorisations sont attendues. Une seconde version e-Hybrid de 204 ch rendra le Q3 PHEV plus accessible, alors qu’en diesel un 2.0 TDI de 193 ch permettra de s’offrir la transmission Quattro. Pour ceux qui souhaiteraient une version RS Q3, il faudra sans doute attendre, et la fin de vie du 5 cylindres devrait changer la donne de ce SUV ultra-sportif.

Pour cet essai sur les routes de Toscane, nous avons pu prendre le volant d’un Q3 2.0 TDI 150, ainsi que d’un Q3 Sportback e-Hybrid 272 ch sur lequel nous reviendrons prochainement avec un essai détaillé.

Sur route, l'Audi Q3 TDI 150 séduit par son équilibre et sa souplesse moteur
Sur route, l’Audi Q3 TDI 150 séduit par son équilibre et sa souplesse moteur

Vieille connaissance, le quatre cylindres 2.0 TDI de 150 ch est ici proposé en traction avant, avec une boite S Tronic 7. Pas d’hybridation légère, réservée à son homologue essence. C’est donc une motorisation « old school » dont nous disposons ici, mais est-ce un mal ? Tout d’abord les performances sont plutôt honnêtes avec 9,2 s pour passer de 0 à 100 km/h, soit tout juste un dixième de plus que la version essence.

La souplesse de cette motorisation permet de rouler sur un filet de gaz et de repartir sans devoir tomber un rapport, même si c’est la gestion automatique de la boite S Tronic qui s’en chargera en cas de besoin. Le couple de 360 Nm est disponible dès 1600 tr/min, digne d’un moteur carburant au gazole, avec une disponibilité élevée dès les bas régimes.

En roulage normal, saluons également l’insonorisation très réussie de ce diesel qui parvient largement à se faire oublier.

Exclusivement traction avant, ce nouveau Q3 fait preuve d’une précision de conduite satisfaisante. Cette version diesel nous a semblé bien plus légère et équilibrée que la version hybride. Le poids plus contenu évite de faire des relances, et on profite alors du couple moteur généreux qui évite de monter dans les tours. La version de 193 ch Quattro sera plus véloce, mais aussi bien plus pénalisée par le malus…

Avec plus de 1,7 tonne, ce Q3 TDI n’est pas une ballerine, mais se révèle tout de même plus léger de 200 kg que la version e-Hybrid, ce qui n’est pas rien. L’usure des pneus par exemple, sera sans doute moins sensible ici, particulièrement à l’arrière.

Le 2.0 TDI 150 ch est une veille connaissance chez Audi
Le 2.0 TDI 150 ch est une veille connaissance chez Audi

Parlons aussi du confort : Audi propose une suspension adaptative, et non pas pneumatique, présente au sein d’un pack. L’amortissement repose ici sur des chambres séparées pour la détente et la compression, avec un contrôle qui interviendra selon le mode de conduite du Drive Select. Sur des routes dégradées, ce système ne parvient pas à faire oublier la mauvaise qualité du revêtement, comme nous avons pu le constater. Les suspensions pneumatiques d’une A4 faisaient nettement mieux, mais on parle d’un véhicule du segment supérieur, et d’un équipement technique plus onéreux.

Lors de cet essai, nous avons relevé une consommation moyenne de 7,0 L sur un parcours essentiellement routier et autoroutier. Avec un réservoir de 55 litres et une consommation plus proche des 6 L, vous pourrez escompter faire un plein tous les 800 km environ. L’un des atouts des diesel pour les gros rouleurs…

Budget : des tarifs en hausse

Les prix du nouveau Q3 débutent à 43850 euros : un tarif qui reste en soi correct pour un Q3 TFSI 150 S Tronic Design. Même chez les généralistes, les prix ont sérieusement augmenté. Un Peugeot 3008 Hybrid 145 Allure est affiché à 40000 euros…

Rival direct, le BMX X1 sDrive 18d est facturé 47950 euros, et 50640 euros en finition M Sport, soit légèrement moins que notre Q3. Cette version d’essai Q3 S Line TDI 150 réclame elle, 52100 euros, soit 2100 euros de plus que la version essence TFSI 150 MHEV. Il s’agit du haut de gamme du Q3, mais attention à la très longue liste de packs optionnels !

Notre version d’essai bien pourvue en option se permet tout de même un tarif indécent pour la catégorie et le niveau de puissance fourni : près de 68000 euros, et ce sans toit ouvrant, ni sellerie cuir…

Il faudra donc ne pas trop s’enflammer au moment de cocher les options, au risque de voir la facture flamber.

Ces belles jantes Audi Sport 20" sont facturées 1600 euros
Ces belles jantes Audi Sport 20″ sont facturées 1600 euros

En leasing, Audi communique sur des offres à partir de 590 euros en TFSI 150 S Line, et à 690 euros en e-Hybrid 272 ch S Line.

Parlons un peu des choses qui fâchent, et du malus écologique. Le Q3 diesel est homologué entre 139 et 152 g selon la finition et les équipements cochés. Ce qui nous donne un malus de allant de 1386 à 3552 euros. Pas d’écart flagrant avec la version essence, dont les émissions sont comprises entre 137 et 151 g. Seule la version e-Hybrid échappe au malus, mais pas au malus au poids !

📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, j'en ai possédé une soixantaine et essayé plusieurs centaines, tout au long de ces 16 ans d'activité pour Actu Automobile.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *