Essai longue durée Michelin CrossClimate

Essai longue durée Michelin CrossClimate
Essai longue durée Michelin CrossClimate

Lors de notre premier test du Michelin CrossClimate, le manufacturier français nous avait invités sur des essais pistes et un test routier près de Genève, début mars 2015.

Ce premier essai nous avait alors déjà permis de mettre en avant les qualités de ce nouveau pneu, qui est depuis devenu un best-seller en seconde monte.

 

A qui s’adresse le Michelin CrossClimate ?

 

Présenté non pas comme un pneumatique toutes saisons qui saurait tout faire mais moins bien que les vrais pneumatiques été et hiver dans leurs spécialités, le Michelin Cross Climate joue sur une stratégie tous climats. Ce qui dans la théorie, revient également à affronter toutes les conditions possibles en offrant le maximum de sécurité.

 

A ceux qui ont la facheuse habitude à offrir les pneumatiques les moins chers à leur voiture, souvenez-vous d’une chose : les pneumatiques sont les éléments qui relient votre voiture à la route. Ils peuvent donc radicalement transformer le comportement de votre voiture. Tenue de route, freinage : les pneumatiques sont en première ligne. D’autres paramètres ne sont pas anodins non plus au quotidien, comme le confort de roulement, le niveau de bruit généré, ou encore la consommation générée par les pneus.

Essai longue durée Michelin CrossClimate
Essai longue durée Michelin CrossClimate

 

Les habitants des régions de montagne ou de l’est de la France ont tendance à ne pas lésiner en matière de pneumatiques. Nombreux sont ceux qui font le choix d’opter pour des roues hiver avec de vrais pneumatiques hiver pour la saison froide.

Rappelons les fondamentaux avant d’aller plus loin : pour bien adhérer, deux pneumatiques hiver montés à l’avant sur une traction ne suffisent pas. Si l’arrière de l’auto décroche, vous serez bien avancé de motricer parfaitement à l’avant. Les pneumatiques hiver se montent donc par QUATRE.

Même chose pour les voitures à transmission intégrale : le fait d’avoir quatre roues motrices ne dispense pas de monter des roues hiver. Bien motricer, c’est une chose, mais que ferez-vous dans un 4×4 qui commence à glisser en descente ? C’est d’autant plus vrai que les SUV et voitures à transmission intégrale sont plus lourdes, et quand ça part, c’est d’autant plus difficile à rattraper. Et je ne parle même pas de la largeur des pneumatiques…

Autant on peut rouler sur de la neige avec une citadine légère montée en pneumatiques été bien étroits ( les 106, Saxo et autres des années 90 étaient parfaites dans le genre ) autant les lourds SUV d’aujourd’hui ne permettent plus de faire la même chose.

Pour tout vous dire, j’ai moi-même roulé dans de très nombreuses configurations de véhicules et de pneumatiques durant les deux dernières décennies sur la neige et je suis désormais convaincu que des pneumatiques adaptés sont aujourd’hui indispensables.

Un bon conducteur adaptera bien évidemment sa vitesse et sa façon de rouler aux capacités et à l’équipement de chaque auto.

 

Essai longue durée Michelin CrossClimate
Essai longue durée Michelin CrossClimate

Disposer de deux jeux de quatre roues pour chaque voiture du foyer est donc parfait dans la théorie, mais les contraintes sont là. Le coût supplémentaire des roues hiver lors de l’acquisition d’une nouvelle voiture est évident, même si sur une durée de plusieurs années le fait de mettre ses roues été en hivernage leur permet de durer deux fois plus longtemps….

En dehors du coût, on n’a pas toujours envie de circuler pendant six mois de l’année ou plus dans une belle voiture avec des dimensions de pneumatiques en général d’une voire de deux dimensions de moins qu’à l’origine. Qui plus est avec des jantes tôle qui rendent une voiture moins belle qu’à l’origine.

 

Pour tous ceux qui sont gênés par ces contraintes, et aussi pour ceux qui n’ont pas besoin de véritables pneumatiques hiver, Michelin a développé le CrossClimate. A n’en pas douter, si toutes les voitures d’Ile de France en étaient équipées, ce serait moins la pagaille quand une fine couche de neige recouvre les routes.

 

Essai longue durée Michelin CrossClimate
Essai longue durée Michelin CrossClimate

Alors oui, le Michelin CrossClimate n’a pas vocation à concurrencer pleinement les performances d’un Michelin Alpin qui poursuit sa carrière. Car pour circuler dans toutes les conditions, le CrossClimate doit bien entendu réaliser des compromis.

Une gomme adaptée aux chaussées très froides se comporte fatalement moins bien en été sur des chausssées brûlantes, où l’usure s’accélère alors fortement.

 

Lors de ce test réalisé sur plusieurs mois de fin décembre à juillet, nous avons parcouru plusieurs milliers de kilomètres avec une Citroën C4 équipée d’origine en pneumatiques Michelin CrossClimate.

En conditions hivernales, ce CrossClimate est un excellent élève. Pas besoin de neige pour apprécier ses qualités : sur une chaussée humide et froide, il fait déjà preuve d’une sécurité optimale avec de très bonnes distances de freinage. Son profil est également parfait pour évacuer l’eau de pluie, résultat : la stabilité est étonnante. Sous la pluie avec une chaussée proche de zéro, le Michelin CrossClimate est donc parfaitement dans son élément.

Autant dire que sur une chaussée parfaitement sèche et froide, l’adhérence ne pose aucun problème. Qui peut le plus peut le moins…

Sur la neige, aucune difficulté non plus. Ce test a été réalisé en hiver en Alsace, en Suisse et aussi dans les Vosges. On pourrait penser que dans ces régions où le froid est rude, le CrossClimate serait sous-dimensionné pour un usage quotidien. Au final, il n’en est rien ! Les lamelles ultra-ondulées vont permettre d’aller chercher le grip là où un pneumatique été ne pourrait que patiner. Bien entendu, le Michelin Alpin demeure un cran au-dessus de par ses spécificités qui sont toutes orientées vers cet usage exclusif. On aura donc tendance à être plus prudent qu’avec des Michelin Alpin, ce qui ne pose cependant pas de problème particulier à l’usage…

Avec son logo 3PMSF (3-Peak-Mountain with Snow Flake – pictogramme d’une montagne à 3 pics avec un flocon de neige apposé sur le flanc du pneu ), le Michelin CrossClimate permet de circuler dans les pays comme la Suisse en plein hiver.

Essai longue durée Michelin CrossClimate
Essai longue durée Michelin CrossClimate

Roulage en été : le Michelin CrossClimate se défend très bien

 

En été, de nombreux automobilistes qui avaient tenté l’aventure de conserver leurs pneumatiques hiver ont subi de sérieuses déconvenues. Des pneus hiver sont en effet optimisés pour le froid. La chaleur va perturber leur comportement, allonger les distances de freinage, et aussi réduire fortement leur longévité.

Avec le pneumatique Michelin CrossClimate, nous n’avons rencontré aucune de ces problématiques.

L’efficacité du Michelin CrossClimate est également assez bluffante. En usage dynamique dans un passage de col et malgré un profil loin d’être taille basse, il s’est révélé très efficace. On ne ressent pas d’accentuation du sous-virage : le comportement routier de la C4 conserve un dynamisme équivalent à celui d’une C4 équipée en Michelin Enery Saver. Si on veut pousser le vice, il faut avouer que le ressenti est moins net qu’avec un pneumatique été. Il subsiste un léger flou, mais fort heureusement cela ne nuit pas à la tenue de route.

En matière de longévité, même bilan très positif : l’usure n’a pas été accentuée par la chaleur estivale. C’est effectivement le talon d’achile d’un pneu hiver optimisé pour un usage sur chaussées froides. Une utilisation sur une chaussée brûlante va alors user la gomme bien au-delà de l’usure nécessaire : la longévité va chuter à vitesse grand V.

Ce n’est pas le cas du pneumatique Michelin CrossClimate. Après 12000 km parcourus en toutes conditions, les quatre pneumatiques conservent une profondeur de sculptures encore très élevée, qui permet d’envisager un kilométrage de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres sans problème.

Autre point de plus en plus important : la consommation de carburant. Là encore, le Michelin CrossClimate n’a pas pénalisé la consommation, qui a oscillé entre 4,2 L et 5,3 L suivant les typologies de trajets des nombreux pleins de carburant réalisés lors de cet essai.

Essai longue durée Michelin CrossClimate
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Bilan : Très équilibré et parfaitement polyvalent, le pneumatique Michelin CrossClimate s’impose déjà comme une référence dans le monde des pneumatiques toutes saisons. Michelin l’a volontairement positionné comme un pneumatiques tous climats : il est vrai qu’à l’issue de ce test on ne peut pas lui reprocher de faire des compromis qui réduisent son champ d’action. Utilisable toute l’année, le Michelin CrossClimate est bien davantage qu’un pneumatique capable de rouler sur la neige une fois par an en milieu urbain.

Essai Michelin CrossClimate
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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

One thought on “Essai longue durée Michelin CrossClimate

  1. Le CrossClimate a un gros inconvénient : le faible nombre de dimensions disponibles… On aimerait que tous y aient droit, de l’Aixam au X6 en passant par les Kangoo et Jumper !

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