Pour augmenter ses ventes en France, Jeep mise sur l’esprit d’aventure de ses clients. Des clients qui rêvent d’une Jeep capable de figures acrobatiques dans les montagnes américaines, mais se contentent de circuler sur des bandes d’asphalte bien régulières. Mais si en entrée de gamme le Jeep Cherokee baisse ses prix avec une configuration deux roues motrices à l’opposé de cet esprit d’aventure, au sommet de la gamme un nouveau moteur diesel est parfaitement adapté au franchissement .
Le Jeep Cherokee s’offre une nouvelle motorisation 2.2 diesel proposée en deux niveaux de puissance de 185 et 200 ch.
Dans cet essai, nous allons vous parler du premier niveau de puissance, correspondant à la finition Longitude Executive déjà très bien pourvue.
Exit le 2.0 Multijet de 170 ch
Le Jeep Cherokee est la première voiture du groupe Fiat Chrysler à s’offrir les services de ce tout nouveau bloc 4 cylindres 2.2 diesel.
Les américains n’étant pas très fans de moteurs diesel ( et sans doute encore moins après l’annonce du scandale des TDI Volkswagen ), ce moteur diesel est italien. Conçu par Fiat Powertrain et fabriqué en Italie dans l’usine de Pratola Serra, ce nouveau bloc diesel s’offre une culasse à 16 soupapes, des injecteurs tarés à 2000 bars, un nouveau vilebrequin, des bielles et des pistons allégés…Ces évolutions d’envergure font rapidement oublier l’ancien 2.0 Multijet de 170 ch qui manquait un peu de couple. Le travail effectué sur ce bloc s’est aussi accompagné des mesures nécessaires pour obtenir la conformité aux normes anti-pollution Euro 6. Les ingénieurs italiens ont opté pour un nouveau système de recirculation des gaz d’échappement avec filtre à particules spécifique, et d’un nouveau catalyseur avec piège à NOx. Ici, pas besoin de faire le plein d’un liquide de traitement comme chez Peugeot.
Avec 150 g de rejets de Co2, le Jeep Cherokee est moins malussé, avec 900 euros contre 1600 euros précédemment.
Ce moteur est proposé avec une boîte automatique à 9 rapports parfaitement dans l’esprit d’un SUV tel que le Cherokee.
En mode sport, le Jeep Cherokee devient plus survireur avec 60 % du couple envoyé à l’arrière et 40 % à l’avant. C’est tout le contraire du mode auto, où 100 % du couple est envoyé à l’avant quand tout va bien au niveau motricité, avec un désacoupplement de l’arbre de transmission qui permet de réduire la consommation. Ce passage de 4 à 2 roues motrices est difficilement perceptible, heureusement me direz-vous.
Spécialement réglé pour l’Europe au niveau de ses suspensions, le Jeep Cherokee est agréable à mener et son nouveau moteur est très convaincant.
Jeep Cherokee : un franchisseur sur mesure
Cet essai ne nous aura malheureusement pas permis de tester les capacités de franchissement du Cherokee, que nous aurons pu voir en vidéo dans le désert de l’Utah. Turbo y était !
Le Jeep Cherokee se démarque très nettement de la concurrence au niveau des capacités de franchissement. C’est même un franchisseur sur mesure, avec un catalogue impressionnant de différentes versions. Si la version de base Sport est exclusivement disponible en deux roues motrices, les configurations 4 roues motrices ne manquent pas. Le Cherokee laisse en effet le choix entre plusieurs propositions de châssis avec Jeep Active Drive I, Jeep Active Drive II, Jeep Active Lock. Le premier niveau Jeep Active Drive I est une transmission intégrale automatique, sans réducteur. Le niveau 2 permet d’accéder au mécanisme de transfert avec boîte courte. Il est adapté au franchissement, mais aussi au remorquage avec un mode 4-low qui favorise une meilleure motricité à bas régime. Et enfin pour terminer, le Jeep Cherokee équipé du système Jeep Active Lock propose un différentiel arrière autobloquant. Un système imposé sur la version Trailhawk. Avec une telle version, le Cherokee gagne un mode « rock » qui permet de paramétrer le franchissement.
Ce Jeep Cherokee pourra également intéresser ceux qui recherchent une capacité de traction importante. Avec cette motorisation, le Cherokee peut tracter une remorque de 2,5 tonnes !
Vie à bord : pour quatre
Malgré son gabarit, le Jeep Cherokee n’est pas taillé pour les familles nombreuses.
Si l’espace aux jambes à l’arrière est tout à fait convaincant pour un usage familial, la place arrière centrale ne pourra servir autrement qu’en dépannage. Il faut donc réellement considérer le Cherokee comme un 4 places, ou disons 4 +1 . Un défaut face à des rivaux comme le Honda CR-V, moins taillé pour le franchissement mais particulièrement habitable.
Si Jeep souhaite viser des concurrents premium comme l’Audi Q5, la qualité de finition est plutôt à situer parmi les constructeurs généralistes. Les plastiques peints couleur bronze sont plus dans l’esprit d’un Nissan X-Trail que d’un BMW X3.
Pour le reste, le Jeep Cherokee est agréable pour les voyages avec des sièges confortables, un amortissement relativement souple et une insonorisation travaillée.
Au centre de la planche de bord, le fameux système UConnect commun aux nouveautés du groupe FCA ( Fiat-Chrysler ) est pilote via un écran tactile de 8,4 pouces. Cet écran n’est pas limité au système multimédia : il sert également pour l’affichage de la climatisation.
Jeep modifie la gamme du Cherokee
La gamme du Cherokee subit deux modifications au niveau des finitions. Une nouvelle finition d’entrée de gamme Sport fait son apparition, avec le mérite d’abaisser le ticket d’entrée du Cherokee de plus de 4000 euros ! Le prix passe ainsi à 30950 euros pour cette nouvelle version d’entrée de gamme.
Voilà qui pourra un peu combler l’écart de prix entre les Renegade et Cherokee.
Deuxième changement : la finition Longitude Executive remplace la finition Longitude Business, tout en gagnant de série la sellerie cuir. Le haut de gamme reste confié à la version Limited, qui a aussi l’exclusivité du niveau de puissance de 200 ch.
Affiché à 43750 euros, Ce Jeep Cherokee Multijet 185 Longitude Executive est bien plus accessible qu’un Audi Q5 Ambition Luxe 2.0 TDI 190 Quattro S tronic affiché à 50850 euros. L’écart de prix est bien celui correspondant à deux modèles équivalents quand l’un est généraliste et l’autre premium. A 42600 euros, le Honda CR-V récemment restylé se présente en finition Innova avec son nouveau bloc de 160 ch, une boîte automatique, 4 roues motrices et un équipement supérieur.