
La deuxième génération de compacte développée par DS Automobiles ne rencontre pas un franc succès, c’est le moins qu’on puisse dire. En 2025 en France, elle n’est que 81ème des meilleures ventes avec 1567 exemplaires immatriculés. C’est trois fois moins que la nouvelle BMW Série 1, et moins également que les Mercedes Classe A et Audi A3 Sportback. Pour relancer son modèle, DS transforme sa compacte en DS N°4 une face avant inspirée de la nouvelle DS N°8. Est-ce que ce sera suffisant ?
Un design revu…à l’avant !
Sans surprise, c’est la face avant de la DS N°4 qui change du modèle sortant, avec de nombreuses évolutions. Même le capot a été modifié, puisqu’il est allongé de…12 mm. La nouvelle calandre en met plein la vie avec sa signature lumineuse, qui sera présente sur tous les niveaux de finition, sans cocher d’options. Assez étonnant : DS a choisi un matériau plastique noir teinté dans la masse, comme à l’époque, et qui éviterait une dégradation visuelle dans le temps.
Au centre, le logo DS est lui aussi illuminé. On retrouve également les éléments lumineux sur les flancs du bouclier, ce qui change moins que le reste au final. Les projecteurs DS MATRIX LED VISION sont là à partir de la finition Etoile.
Pour le profil, les designers DS misent pour la nouveauté sur des roues de grand diamètre, avec des jantes 19″ en série sur toutes les motorisations, et des jantes 20″ en option sur les versions hybrides plug-in. Qu’en sera-t-il du confort ?
L’arrière évolue peu, avec un masque dark chrome sur les feux et une nouvelle signature lumineuse. L’autre changement est l’arrivée d’un grand « DS AUTOMOBILES » sur le hayon arrière.
LA DS N°4 E-TENSE arrive enfin
Attendue et annoncée depuis longtemps, la DS N°4 électrique est enfin arrivée. Elle est proposée avec une seule motorisation de 213 ch et 343 Nm de couple qui entraine les roues avant. C’est nettement mieux que les 156 ch de la Peugeot e-308, et presque aussi bien que les 220 ch de la Renault Mégane E-TECH.
Côté batterie, DS a opté pour une batterie d’une capacité nette de 58,3 kWh qui permet d’afficher 450 km d’autonomie, à peine mieux que les modèles du segment B qui tournent généralement à 400 km. En 2025, on serait en droit d’attendre un peu mieux que ça.
Les capacités de charge n’ont rien d’enthousiasmant non plus, avec un chargeur embarqué de 11 kW de série, et une puissance en DC de 120 kW.
Deux offres en hybride
Sans surprise, la DS N°4 reprend les motorisations actuelles hybrides de Stellantis. En entrée de gamme, la motorisation MHEV désormais annoncée à 145 ch en compilant la puissance des moteurs électriques et thermiques, et en hybride Plug-in, la nouvelle motorisation qui culmine à 225 ch ( contre 195 ch sur un Peugeot 3008 ). Le moteur électrique de 125 ch est intégré dans la nouvelle boîte de vitesses automatique à double embrayage eDCT7 . Avec une batterie d’une capacité nette de 14,6 kWh, l’autonomie électrique est de 81 km. C’est mieux de 30 % que l’ancien modèle, mais on est loin de l’autonomie de la nouvelle Audi A3 Sportback PHEV. La charge est assez lente, avec un chargeur embarqué de 3,7 kW.
Peu de changements dans l’habitacle
DS Automobiles a consacré moins de budget pour l’habitacle, avec un nombre de changements assez succincts. L’instrumentation numérique face au conducteur profite d’une plus grande dalle de 10,25″, contre 7″ précédemment. On retrouve Chat GPT sur le système multimédia DS Iris System sur la finition Etoile, alors que le pavé de saisie tactile de la console centrale a désormais été supprimé.
Désormais deux niveaux de finition seront proposés : Pallas et Etoile. Certains regretteront les anciennes versions à l’esprit sportif, les DS 4 Performance Line.
Bilan
La nouvelle DS N°4 apporte un peu de fraîcheur sur son style, mais ce n’est certainement pas ce qui l’avait handicapé jusqu’à présent. On voit mal également la version électrique faire un gros carton au vu de son autonomie assez moyenne. L’offre hybride plug-in a évolué, mais ce type de motorisations rencontre une baisse importante de la demande en 2025. La version Hybrid 145 est donc appelé à être la plus diffusée…reste qu’un 3 cylindres avec une puissance de ce niveau, cela ne fait pas rêver. La BMW Série 1 propose de son côté des offres essence jusqu’à 300 ch, ainsi que du diesel, et des versions xDrive 4 roues motrices. Pas de PHEV ni d’électrique, pourtant les acheteurs sont au rendez-vous. DS a encore du travail pour la bataille de l’image, et mériterait un positionnement plus différent que celui de Peugeot. L’avenir de la DS N°4 sera-t-il plus étoilé que celui de la DS 4 ? Réponse dans les prochains mois.
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