La Nissan Micra électrique s’affiche à 28000 euros, une bonne affaire ?

La Nissan Micra fait sa révolution, et elle le fait batterie en main, connectée à Google, bardée d’écrans, et plus silencieuse qu’un taxi en grève. La sixième génération de la petite Nissan s’offre une révolution tranquille : ligne affûtée, technologie à gogo, et autonomie sérieusement revue à la hausse. Le tout pour un prix d’appel de 28 000 euros, bonus non déduit. Oui, la Micra électrique est là, et elle ne joue plus les figurantes.

D’honnête petite citadine à star branchée

On la croyait vouée à une vie de seconde voiture ou de premier achat prudent. Mais cette nouvelle Micra veut clairement sortir du rang. Finie l’image de la citadine gentille et discrète, place à un design sculpté façon “gelato scoop” – clin d’œil marketing assumé à la trace laissée par une cuillère dans une crème glacée. Un détail ? Pas tant que ça. Derrière la coquetterie, il y a un vrai travail aérodynamique, qui se paie en kilomètres : jusqu’à 419 km d’autonomie WLTP avec la batterie de 52 kWh. C’est mieux qu’annoncé, mieux que prévu, et largement suffisant pour faire Paris-Lille sans sueur froide.

Quant à la version 40 kWh, moins coûteuse, elle promet 319 km d’autonomie, soit déjà plus que nombre de ses concurrentes directes, de la Fiat 500e à la Mini Cooper SE.

Rappelons qu’il s’agit de la cousine de la R5, à qui elle reprend sa plate-forme, ses batteries et ses motorisations. ( lire notre essai de la Renault 5 E-TECH )

Connectée, mais pas stupide

La planche de bord adopte deux écrans de 10,1 pouces, sans pour autant renier les bons vieux boutons pour régler la clim. On respire. Mieux encore, l’interface Google Built-in fait son apparition : Google Maps intégré de série, commandes vocales naturelles, planification d’itinéraire avec bornes anticipées, et même préconditionnement de la batterie avant la recharge. Oui, c’est bien une Micra, mais elle en fait plus que certaines familiales allemandes.

Cerise sur la prise, la recharge rapide atteint 100 kW en DC, soit 15 à 80 % de charge en 30 minutes. Même la version 40 kWh monte à 80 kW, un score très correct pour une citadine.

Petite dehors, sérieuse dedans

Nissan joue aussi la carte du confort et de la personnalisation. Si l’extérieur peut se parer de teintes flatteuses comme le Rouge Occitan ou le Bleu Azur (comptez 650 euros pour la peinture métallisée), l’intérieur suit avec un éclairage d’ambiance 48 couleurs, des sièges chauffants, et même une sellerie baptisée « Zen » — de quoi transformer la pause en borne rapide en moment spa.

Quant à la sécurité, elle n’est pas oubliée : régulateur intelligent, affichage tête haute, et en option, le ProPilot Park pour garer la Micra toute seule comme une grande.

Garantie longue, esprit durable

Côté garanties, Nissan ne fait pas dans la demi-mesure : 3 ans pour le véhicule, 8 ans ou 160 000 km pour la batterie, avec une Garantie Privilège pour les clients fidèles au réseau. De quoi rassurer les plus frileux de l’électrique et convaincre les flottes urbaines.

En face, qui répond ?

La Micra électrique arrive sur un créneau désormais bien encombré. On pense à la Renault 5 E-Tech ( à partir de 24 990 euros ), à la Peugeot e-208 restylée, voire à la Citroën ë-C3 plus rustique mais bien positionnée. Là où la Nissan marque des points, c’est par l’autonomie, la connectivité et la qualité perçue, notamment sur la version Evolve. Reste que pour s’en approcher, il faudra allonger près de 36 000 euros, hors options. Une citadine premium, donc, mais assumée.

Sera-t-elle ultérieurement proposée avec une version plus basique équivalente à la Renault 5 Five ?

Enfin dernier argument de cette petite japonaise : une fabrication en France, dans l’usine Renault qui assemble les R4 et R5. Voilà qui devrait lui assurer un capital sympathie élevé pour débuter une carrière prometteuse.