Fiat 500 rétrogradée : la citadine culte n’est plus numéro un en France

La Fiat 500e est en perte de vitesse
La Fiat 500e est en perte de vitesse

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au premier semestre 2025, la Fiat 500 n’a plus la cote qu’elle avait. Avec 2 509 immatriculations, elle est désormais seulement la troisième Fiat la plus vendue en France, dépassée non seulement par le Ducato (9 272 unités) – pilier des ventes professionnelles – mais aussi par la Fiat 600, qui avec 4 497 exemplaires, s’impose comme la nouvelle tête d’affiche de la gamme grand public.

Une redistribution des cartes qui sonne comme la fin d’un règne, celui de la citadine chic qui a porté la marque à bout de bras pendant plus d’une décennie.

Le Ducato toujours en haut du podium

Fiat le sait : les utilitaires sont un moteur discret mais robuste. Le Ducato, qui truste la première place avec plus de 9 000 unités écoulées en six mois, continue de profiter de la bonne santé du secteur B2B, entre livraisons urbaines et besoins des artisans. Sa large gamme, sa production locale (Sevelnord), et ses versions électrifiées en font une solution clé-en-main pour les pros, loin des paillettes de la 500, mais diablement efficace.

La 600, nouvelle star du bitume

Là où la surprise est plus marquée, c’est du côté de la Fiat 600. Encore jeune sur le marché, la petite crossover au look néo-rétro a réussi à doubler la 500 en seulement quelques mois. Avec ses 4 497 immatriculations, elle confirme qu’elle a tapé dans l’œil des urbains en quête d’un véhicule compact mais plus polyvalent qu’une citadine stricte.

Basée sur la plateforme partagée de Stellantis (CMP), elle bénéficie aussi d’un bon positionnement tarifaire, de versions électriques et hybrides, et d’un design qui rappelle discrètement la 500 sans l’imiter. Résultat : elle touche un public plus large, familial ou pragmatique, qui aurait boudé la 500 pour ses dimensions ou son prix.

Fiat 600e
Fiat 600e

La Fiat 500, toujours mythique mais plus marginale

Longtemps modèle unique (ou presque) dans l’offre Fiat, la 500 n’avait pas de rivale… jusqu’à ce que Fiat en crée une. La 600 comble exactement ce que sa petite sœur ne pouvait offrir : de l’espace, de la hauteur, de la flexibilité. Et si la version électrique de la 500 (la 500e) garde ses aficionados, ses volumes ne suffisent plus à en faire le cœur des ventes.

Est-ce une fin ? Non. Plutôt un passage de témoin. La 500 reste une icône, mais dans une gamme Fiat qui s’est enfin diversifiée, elle n’a plus à tout porter seule. Il faut dire que la 500e 100 % électrique ici à l’essai est en baisse, et qu’une 500 hybride sera commercialisée à l’automne, ce qui devrait l’aider à remonter la pente.

Fiat en mutation, à l’image de son catalogue

Cette inversion des rôles est tout sauf anecdotique. Fiat sort de l’obsession monomodèle qui l’a longtemps freinée. L’utilitaire Ducato s’impose comme un pilier rentable, la 600 montre que Fiat sait faire du moderne sans renier son style, et la 500 devient un produit d’image plus que de volume.

En clair, la marque italienne entre dans une nouvelle ère, plus équilibrée, mieux calibrée, sans renier ses racines. Mais l’époque où la 500 faisait tout, toute seule, est bel et bien révolue. La nouvelle Grande Panda devrait aussi prendre son envol rapidement, rejointe l’année prochaine par d’autres membres inédits de la famille Panda.

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Arnaud Martin

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