Fiat Topolino Vilebrequin : les vacances à 45 km/h, mais avec panache

Il y a des objets qui font sourire dès qu’on les croise. La Fiat Topolino en fait partie. Et lorsqu’elle se déguise pour l’été sous les couleurs de Vilebrequin, la marque tropézienne aux maillots bien nés, elle devient un accessoire de plage aussi irrésistible qu’un rosé bien frais en terrasse. Oubliez l’automobile classique : ici, on parle d’un quadricycle, d’un jouet électrique pour adultes nostalgiques ou ados pressés, conçu pour flâner cheveux au vent, et sans jamais dépasser les 45 km/h. La dolce vita a trouvé sa monture.

Bleu marine, parasols rayés et tortues stylées

Fiat ne s’est pas contentée d’un simple logo collé sur une portière. La Topolino Vilebrequin Collector’s Edition est un clin d’œil entier à l’art de vivre méditerranéen. Peinte en bleu marine et blanc, façon transat chic, elle adopte des portes remplacées par des cordages façon voilier, une capote souple pour dorer au soleil, et même une douchette à l’arrière pour rincer le sable des pieds. On croirait voir une gondole balnéaire échappée d’un rêve d’été.

À bord, c’est une cabine de bateau de plaisance miniature : planche de bord décorée de tortues – le motif fétiche de Vilebrequin – tapis en faux teck, et sièges frappés du logo de la marque. On y retrouve aussi le célèbre crochet pour sac face au passager, la boîte à gants Dolcevita Box, et une valisette siglée fixée sur un porte-bagage arrière. Mention spéciale pour la lettre manuscrite glissée dans chaque modèle, signée des deux marques, et le porte-clés tortue livré avec, comme s’il s’agissait d’une édition limitée d’un parfum haut de gamme.

Une édition chic… mais pas donnée

Comptez tout de même 13 490 euros pour cette édition collector. C’est 3 600 euros de plus qu’une Topolino Dolcevita « de base », ce qui n’est pas rien quand on parle d’un véhicule limité à 45 km/h, avec une autonomie de 75 km et une recharge en 4 heures sur prise domestique. Mais ici, on ne parle pas de performances. On parle d’émotion, de style, d’une vision douce de la mobilité balnéaire. Un peu comme une Méhari contemporaine, sauf qu’elle ne sent pas l’essence.

Le vrai hic ? Le timing. Disponible à la commande dès maintenant, la Topolino Vilebrequin ne sera livrée que dans six semaines. Autrement dit : fin août. Soit pile quand les plages se vident et que les flots bleus se troquent contre les feuilles mortes. Dommage. À moins d’habiter à l’année sur la Côte d’Azur ou dans les criques corses, le créneau paraît un peu raté.

Une Topolino très Riviera, un peu Saint-Tropez, un peu marketing

Reste que l’opération est réussie sur le plan du style. Fiat a su injecter un supplément d’âme dans son micro-véhicule, qui jusqu’ici peinait à se différencier vraiment de sa cousine, la Citroën Ami. Cette édition Vilebrequin ajoute un vernis premium, un storytelling estival, et un parfum d’exclusivité qui parle autant aux amateurs de design qu’aux collectionneurs d’objets à la fois utiles et inutiles. C’est donc un peu cher, très ciblé, mais délicieusement assumé.

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