Le Kia Stonic s’apprête à repasser par la case bistouri. Et cette fois, ce n’est pas juste pour lisser deux rides. À en croire les premières photos espion, le plus petit SUV de la marque coréenne s’offre un ravalement de façade dans l’espoir de ne pas disparaître totalement des radars. Une mission compliquée pour un modèle dont l’âge commence sérieusement à se voir et qui, à défaut d’un vrai renouvellement, se contente d’enfiler le costume du « nouveau style Kia ».
Un look remis au goût du jour, mais sans excès
L’allure générale ne trompe pas : on est toujours face au Stonic de première génération lancé en 2017, un brin maquillé pour paraître plus jeune. La structure centrale ne bouge pas d’un iota, mais le design avant évolue franchement avec de nouveaux blocs optiques verticaux et, très probablement, une signature LED plus voyante. À l’arrière, même stratégie : feux anguleux et bouclier redessiné tentent de dépoussiérer un dessin qui commençait sérieusement à dater. Le tout reposant sur de nouvelles jantes, histoire de donner le change en vitrine. Est-ce que ça suffit pour ranimer l’intérêt ? Difficile à dire. Mais c’est clair : Kia ne veut pas d’un remplaçant, juste d’un Stonic plus « bankable ».
Une base technique figée dans le temps
C’est sous la tôle que le réveil est le plus rude. Le Stonic repose toujours sur la plateforme du Rio de 2016, et côté moteur, il faudra encore se contenter du 1.0 turbo de 100 ch, assisté par une micro-hybridation aussi timide que l’ensemble du projet. Aucun vrai électrifié à l’horizon, pas de full hybrid, encore moins de version rechargeable. Il faudra aller voir ailleurs – chez Renault, Toyota, ou même MG – pour une transition énergétique digne de ce nom. Ce Stonic remaquillé préfère camper sur son essence légère, histoire de ne pas marcher sur les plates-bandes du nouvel EV2, le petit SUV 100 % électrique à venir dans la gamme. Celui-ci devrait être présenté en septembre au salon de Munich.
Un positionnement incertain dans un segment impitoyable
Entre un Dacia Duster plus costaud, un Captur plus techno et un Hyundai Bayon plus moderne, le Stonic se retrouve cerné. Il n’a jamais vraiment percé, et ce restylage ne changera probablement pas la donne. Il pourrait toutefois séduire une clientèle urbaine, peu sensible aux dernières tendances, mais en quête d’un SUV compact, simple, et pas trop cher. Encore faut-il que Kia le propose à un tarif suffisamment agressif pour faire oublier son retard technologique et stylistique.
Un sursis plus qu’un retour
Pas de révolution, pas même de vraie réinvention. Le Stonic 2026, c’est un peu le joueur en fin de contrat à qui on offre une dernière saison, faute de mieux. Il continue sa route, sans trop faire de bruit, en espérant que la nostalgie joue en sa faveur. Mais dans un marché B-SUV saturé et ultra-concurrentiel, rester sur place revient souvent à reculer. À moins d’un coup de volant stratégique, ce Stonic restylé risque bien de rester dans l’ombre de ses rivaux plus ambitieux.
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