Enfin. Voilà le mot qui vient à l’esprit quand on découvre l’arrivée de la « grosse » batterie sur l’Opel Frontera électrique. Parce qu’il faut dire les choses : jusqu’à présent, ce SUV compact jouait petit bras. Avec 44 kWh dans le ventre et à peine plus de 300 km d’autonomie en cycle mixte, on était clairement dans le registre de la citadine déguisée, pas du vrai compagnon de route. Mais Opel corrige le tir avec une version Extended Range qui, sans tout révolutionner, change radicalement le niveau de jeu.
Une autonomie plus cohérente pour une familiale
Derrière ce nom flatteur, on retrouve tout simplement la batterie de 54 kWh déjà vue sur le Citroën ë-C3 Aircross, cousin technique du Frontera au sein du groupe Stellantis. Même plateforme, même usine en Slovaquie, même moteur de 113 ch et 125 Nm. Rien de neuf sous le capot donc, ni au niveau des performances, probablement inchangées voire un poil dégradées en raison du poids en hausse. Mais ce n’est pas là que ça se joue. Ce qui change, c’est l’autonomie : 411 km en cycle WLTP, soit plus de 100 km de mieux que la version 44 kWh. Une bascule significative qui transforme un véhicule d’appoint en outil familial crédible.
Et ce n’est pas qu’une question de chiffres. La magie de cette nouvelle batterie tient aussi à son efficience. Passer à une chimie NMC, déjà utilisée sur les Peugeot e-208 ou Fiat 600e, permet de faire baisser la consommation moyenne à 15,7 kWh/100 km contre 18,1 auparavant. Un gain d’environ 13 %, sans toucher au moteur ni à l’aérodynamique. C’est dire si la petite batterie LFP de 44 kWh, malgré ses qualités de longévité, était un handicap pour un usage polyvalent.
Charge rapide supérieure mais pas de 7 places
Ce Frontera Extended Range, c’est un peu le passage à l’âge adulte. Il accepte toujours 100 kW en courant continu, pour passer de 20 à 80 % en une demi-heure (soit 4 minutes de plus que la petite batterie, pas dramatique). Il garde aussi son chargeur embarqué de 7,4 kW (11 kW en option), ce qui reste modeste quand la concurrence monte souvent à 11 kW de série. Mais au fond, peu importe : ce qui compte, c’est que ce SUV urbain peut désormais envisager sereinement un aller-retour en province, ou un week-end à la mer sans faire trembler Google Maps à chaque sortie d’autoroute.
En revanche, pas de miracle côté modularité : les 7 places restent réservées à la version thermique. Le pack de batteries prend trop de place sous le plancher pour y caser une troisième rangée. Dommage, car avec ses 4,39 mètres, le Frontera aurait pu dépanner les familles nombreuses en mal d’alternative électrique à prix contenu.
Un effort de 2000 euros
Et parlons prix justement. Opel reste discret pour la France, mais chez le cousin Citroën l’écart de prix est de 2 000 € par rapport à la version 44 kWh. Si l’on suit cette logique, la version Edition à batterie de 54 kWh devrait débuter autour de 31 000 €. Reste à savoir si cette version aura droit au leasing social de rentrée, qui permettrait à certains profils de rouler en électrique pour 139 € par mois. Pour l’instant, seule la petite batterie est officiellement dans les clous.
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