
À Munich, MINI n’est pas venu les mains vides. La marque britannique dévoile deux show-cars nés d’un mariage improbable avec Deus Ex Machina, label australien connu pour ses fringues inspirées par les garages et la culture surf-moto. Résultat : deux John Cooper Works méconnaissables, l’un électrique, l’autre thermique, qui brouillent volontairement les frontières entre bolide et accessoire de mode.
Le Skeg, citadine surfeuse
Premier délire : The Skeg, basé sur le tout nouveau MINI JCW Electric. Sa carrosserie est bardée de panneaux en fibre de verre semi-transparente, volontairement brute, jusqu’au toit. Objectif : afficher un look « work in progress » et gagner 15 % sur la balance. Les ailes élargies abritent des roues bodybuildées, la calandre s’illumine et le spoiler rappelle plus un board de surf qu’un élément aérodynamique.
Sous la robe translucide, rien de révolutionnaire : 254 ch électriques envoyés aux roues avant. Mais l’intérieur tranche radicalement : planche de bord en fibre nue, sièges baquet gainés de néoprène et, à l’arrière, des bacs prévus… pour ranger des combinaisons de plongée. Le ton est donné : l’auto n’est pas une sportive, c’est un lifestyle object.
La Machina, clin d’œil NASCAR et Monte-Carlo
Son pendant thermique, The Machina, s’ancre davantage dans l’ADN motorsport. Basé sur la JCW 2.0 essence (231 ch), il aligne des ailes élargies façon stock-car américain, un bouclier béant et des prises d’air rondes qui remplacent carrément les optiques. L’avant est plus brutal qu’un Sprint Cup et l’arrière, avec son énorme aileron perché, évoque une MINI GP dopée aux amphét’.
Les références ne manquent pas : quatre phares additionnels en façade rappellent la victoire de 1964 au Monte-Carlo, et l’habitacle adopte un style course sans compromis : baquets ailés, volant creusé, levier de frein à main « fly-off » comme en rallye. Bref, une petite bombe prête à bondir sur circuit.
Entre fast fashion et clin d’œil d’ingénieur
Ces deux concepts ne verront probablement jamais la route. MINI l’assume : l’idée n’est pas de préparer la prochaine série spéciale JCW, mais d’illustrer ce que pourrait donner l’ADN de la marque lorsqu’il flirte avec l’univers de la mode. Comme une collection capsule, éphémère, un peu délirante, qui raconte davantage une histoire qu’elle ne préfigure un modèle.
Pourtant, certains détails ( la calandre illuminée du Skeg, l’aileron ou les signatures lumineuses ) pourraient bien infuser les futures générations. Comme toujours avec MINI, derrière le show se cache souvent une part de vrai.
MINI, toujours en quête d’un second souffle
Cette incursion dans la « fast fashion automobile » interroge aussi. MINI, icône des sixties, cherche régulièrement à se réinventer. Après les déclinaisons électriques et les séries spéciales à la pelle, voilà le flirt avec le streetwear. Reste à voir si ce genre d’initiative amuse le public ou brouille un peu plus l’image d’une marque qui peine à trouver un nouveau souffle face aux Renault 5, Fiat 500 et autres citadines branchées.
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