Seat n’a pas dit son dernier mot. Alors que la marque catalane semblait condamnée à s’effacer derrière Cupra, le vent tourne. Le constructeur confirme non seulement la poursuite de ses modèles historiques, mais envisage aussi un tournant décisif : une Seat Ibiza 100 % électrique est désormais sur la table.
L’Ibiza, un nom que Seat ne veut pas enterrer
Sven Schuwirth, vice-président exécutif des ventes et du marketing de Seat, a mis fin aux rumeurs : « L’Ibiza, c’est un nom que nous garderons quoi qu’il arrive. C’est un véritable atout. On ne dit pas “je conduis une SEAT Ibiza”, on dit simplement “je conduis une Ibiza”, comme on dirait une Golf. »
Un parallèle lourd de sens : la petite citadine espagnole fête ses 40 ans cette année et s’est écoulée à près de six millions d’exemplaires depuis 1984. Dans un groupe Volkswagen en pleine réorganisation, ce poids symbolique compte.
Si Seat n’a encore lancé aucune voiture électrique, contrairement à Volkswagen, Skoda ou Cupra, le projet d’une Ibiza zéro émission est désormais pris au sérieux. Le modèle pourrait s’appuyer sur la future plateforme MEB Entry, celle qui servira de base à la Volkswagen ID. Polo et à la Cupra Raval, attendue dès 2026.
Pas avant 2029 : la prudence avant le grand saut
Mais attention : inutile d’attendre une Seat Ibiza électrique avant la fin de la décennie. Sven Schuwirth a été clair : « D’ici 2029, il n’y aura pas de Seat électrique. Ce n’est tout simplement pas rentable aujourd’hui. »
Une position réaliste, dictée par la hausse des coûts technologiques et le ralentissement des ventes de véhicules électriques en Europe. Seat préfère miser sur une électrification progressive de sa gamme existante.
D’ici là, l’Ibiza et l’Arona recevront des mild-hybrids en 2027, tandis que la Leon passera au full hybrid en 2028. De quoi moderniser la marque et maintenir ses volumes dans une phase de transition difficile.
Une stratégie hybride pour préparer la suite
Seat joue la carte de la continuité. « Nous devons répondre à deux attentes : les objectifs CO₂ et ce que veulent réellement les clients. C’est pourquoi nous intensifions nos efforts sur l’électrification », ajoute Schuwirth.
Le constructeur voit dans l’hybride un pont stratégique vers le tout électrique, le temps que la technologie devienne abordable et que la demande suive.
Et si le projet Ibiza EV se concrétise autour de 2030, il pourrait marquer la renaissance d’une icône européenne, à l’image du retour de la Renault 5 électrique et l’arrivée prochaine de la première Volkswagen ID. Polo. Après des années dans l’ombre de Cupra, Seat semble vouloir reprendre la lumière, et c’est son modèle le plus célèbre qui pourrait rallumer la flamme.
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