La révolution électrique passera chez Volkswagen par des modèles de plus grande diffusion que ceux proposés jusqu’à présent. En 2026, la marque allemande va enfin lancer une concurrente de la Renault 5 électrique, l’ID.Polo. Les premières images de rendu de la future ID. Polo laissent apparaître une citadine électrique bien plus aboutie que les prototypes entrevus jusqu’ici.
Un design très classique, très Volkswagen
Visuellement, l’ID. Polo inaugure le nouveau langage stylistique « Pure Positive » voulu par Andreas Mindt. Les lignes sont simples, lisibles, sans effets de manche inutiles. Le gabarit reste compact, mais l’ensemble paraît plus posé sur la route qu’une Polo thermique classique, avec des proportions clairement dictées par la plateforme électrique. Les surfaces sont tendues, les volumes bien maîtrisés, et l’ensemble donne une impression de maturité qui tranche avec certaines ID précédentes, parfois jugées trop conceptuelles. L’ID.3 par exemple, est l’archétype d’une voiture qui se veut visuellement être un modèle électrique. Trop éloignée d’une Golf, elle n’a pas su capter une bonne partie de la clientèle, qui juge une Tesla Model 3 bien plus seyante.
Sous cette carrosserie désormais bien lisible se cache une architecture entièrement nouvelle. L’ID. Polo repose sur la plateforme MEB+ optimisée, avec une configuration en traction avant. Un choix technique loin d’être anodin : en libérant de l’espace à l’arrière et sous le plancher, Volkswagen promet une habitabilité de référence dans la catégorie. Avec 4,05 mètres de long, l’ID. Polo reste proche d’une Polo thermique, mais son empattement de 2,60 mètres et l’implantation compacte de ses composants permettent de proposer un espace intérieur supérieur, notamment aux places arrière.
Côté coffre, le gain est concret : 435 litres en configuration standard, soit nettement plus que la Polo actuelle, et jusqu’à 1 243 litres une fois la banquette rabattue. Un chiffre qui replace clairement cette électrique parmi les citadines les plus polyvalentes du marché. Elle pourrait d’ailleurs prendre l’avantage à ce niveau sur la R5, dont les places arrière sont peu accueillantes ( lire notre essai de la Renault 5 E-TECH )
Trois niveaux de puissance, et une GTI
Sur le plan technique, Volkswagen joue la carte du choix et de la rationalisation. Trois niveaux de puissance sont prévus dès le lancement au printemps 2026 : 85 kW (116 ch), 99 kW (135 ch) et 155 kW (211 ch). Une ID. Polo GTI plus musclée, forte de 166 kW (226 ch), viendra compléter la gamme dans un second temps. De quoi couvrir aussi bien les besoins urbains que les usages plus polyvalents, sans tomber dans la surenchère.
Deux types de batteries sont également au programme. Les versions d’entrée et de milieu de gamme adoptent une batterie LFP de 37 kWh nets, rechargeable jusqu’à 90 kW en courant continu. Les versions plus puissantes reçoivent une batterie NMC de 52 kWh nets, issue de la nouvelle cellule unifiée PowerCo, avec une recharge rapide pouvant atteindre 130 kW et une autonomie annoncée jusqu’à 450 km. Des chiffres cohérents avec les attentes du segment, sans promesse irréaliste.
L’ID. Polo profite aussi des dernières évolutions en matière d’aides à la conduite. Le Travel Assist de nouvelle génération permettra un guidage assisté plus avancé sur autoroute, avec reconnaissance des feux tricolores et des panneaux stop. Des équipements jusqu’ici réservés à des segments supérieurs, que Volkswagen entend démocratiser via sa plateforme MEB+.
Prix de départ à 25000 euros
Affichée avec un prix d’entrée annoncé autour de 25 000 euros, l’ID. Polo joue clairement un rôle charnière dans la stratégie électrique de Volkswagen. Produite à Martorell, en Espagne, elle doit incarner une électrique européenne, pensée pour les usages réels, sans extravagance technologique inutile. À la vue de ces premières images sans camouflage et des données désormais connues, le projet semble enfin aligné avec l’héritage du nom Polo : pragmatique, accessible, et profondément ancré dans le quotidien.
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