Le salon de Munich 2025 s’annonce comme un grand rendez-vous de la rentrée automobile. Après Bruxelles au printemps, c’est dans le cœur vibrant de la Bavière que l’industrie dévoilera ses ambitions. Réinventé en 2021, puis en 2023, l’événement reprend ses quartiers du 9 au 14 septembre, à la fois dans les halls du Messe München et dans les rues de la ville, mêlant business et vie urbaine. Cette édition sera avant tout révélatrice : qui sera au rendez-vous, avec quoi et dans quel état d’esprit ?
Renault y joue gros
Renault n’a pas attendu l’ouverture pour attiser la curiosité. Une “grosse nouveauté” est annoncée, et les paris vont bon train : la future Clio 6 devrait y faire ses grands débuts. Elle pourrait être accompagnée du concept de Twingo électrique, digne héritière de l’icône populaire. Dans un paysage où Stellantis se fait de plus en plus discret, la marque au losange saisit l’occasion pour s’imposer comme porte-drapeau français, attentif à garder sa relevance.
Du côté des français en revanche, il n’y aura pas Peugeot qui aurait pu présenter sa 308 restylée et sa e-208 GTI, ni Citroën, qui vient de décliner de nouveaux modèles électriques avec les C3 Aircross et C5 Aircross.
Les Allemands et les Chinois sur les rangs
Impossible de parler de ce salon sans évoquer la force de frappe des marques allemandes. BMW, Mercedes, Audi, VW : une véritable armada va s’installer à Munich. BMW pourrait y dévoiler la toute nouvelle iX3 issue de sa plateforme Neue Klasse, tandis que Volkswagen devrait présenter le concept ID.2X, jetant un pavé dans la mare face à ses futures petites citadines électriques.
L’autre grand enjeu de cette édition, c’est l’offensive chinoise. BYD, Xpeng, Dongfeng, Seres, Avatr… ils ont fait le voyage pour montrer qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration. Sur un sol jusqu’à peu réservé à Tesla et Porsche, ils apparaissent comme les nouveaux challengers capables de jouer à armes égales — ou presque.
Quelques pépites à guetter
Cupra a déjà levé le rideau sur sa stratégie : au programme, un show-car spectaculaire, une Raval sportive camouflée, et une série limitée Tribes Edition. Tesla, de son côté, n’a pas communiqué mais l’espoir d’apercevoir une Model 2 ou une autre nouveauté marquante flotte dans l’air.
Sans oublier des intervenants qui ont tout à prouver : Lucid pourrait y jouer sa partition européenne, tandis que Rivian, Polestar et Porsche apporteront leur vision de l’électrique haut de gamme. Le contraste entre ces nouveaux venus et les constructeurs historiques sera l’un des moments forts du salon.
Un salon révélateur d’enjeux
Au fond, ce salon ne sera pas juste un inventaire de voitures. Il sera le miroir d’un marché en pleine mutation. Entre normes drastiques, pression sur les prix, chaînes de production repensées, il faudra plus que des designs futuristes : il faudra démontrer une véritable viabilité économique. Qui aura anticipé les changements d’agrégats, maîtrisé les coûts, défini une stratégie claire pour les services et le software ?
La grande question de septembre sera donc : qui a compris que l’ère des voitures gadgets est révolue ? Qui a construit un plan solide sur la transition énergétique, l’attractivité tarifaire et la cohérence industrielle ? À Munich, on ne viendra pas simplement pour admirer des concepts. On viendra pour observer les stratégies, les nerfs et la vision à long terme de chaque constructeur. Rennes-la-Mobilité n’attend que ce salon.
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