
On croyait la petite Fiat condamnée à vivre ses vieux jours sur batteries, et voilà qu’elle renaît… en essence. Ironie de l’histoire : la Fiat 500e, censé incarner la modernité électrique, a fini par forcer Stellantis à faire machine arrière. Trop chère, trop limitée en autonomie, trop seule dans une gamme qui s’étiole. Résultat : la marque italienne s’offre une cure de pragmatisme en lançant une nouvelle 500 thermique, conçue à rebours de la logique industrielle habituelle.
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L’usine de Mirafiori, à Turin, en a bien besoin. Le site tournait au ralenti, faute de commandes suffisantes pour le 500e. À partir de novembre, il retrouvera des cadences dignes de son passé, avec un objectif de 100 000 exemplaires par an. Pari risqué, mais sans doute indispensable pour enrayer une chute des ventes assez rapide, les ventes de 500e s’étant tout simplement effondrées en Europe.
La nouvelle Fiat 500 thermique, baptisée pour l’instant Torino dans sa version de lancement, joue la carte de la simplicité. Sous le capot, un petit trois-cylindres atmosphérique de 999 cm³, tout juste assisté d’un modeste système 12 volts. 65 chevaux, 92 Nm de couple : on est loin de la Dolce Vita sportive. Le 0 à 100 km/h s’étire en 16,2 secondes, et la vitesse maxi plafonne à 155 km/h. Mais l’essentiel est ailleurs : 120 g/km de CO₂ et une consommation qui devrait rester sage, de quoi séduire ceux qui veulent une citadine « sans prise ».
C’est la première fois que cette génération de 500 accueille une boite manuelle sur la planche de bord : il s’agit ici d’une boite à 6 rapports.
Quels prix pour la nouvelle Fiat 500 hybride 2026 ?
Côté prix, la donne est plus intéressante. La version Torino est affichée 20 900 euros en Italie, un tarif proche de celui des modèles plus polyvalents comme la Renault Clio et la Peugeot 208.
La vraie bataille se jouera quand les finitions plus dépouillées débarqueront, promises à moins de 17 000 euros. Là, le 500 pourrait redevenir la coqueluche des centres-villes européens.
À bord, Fiat n’a pas lésiné sur le style, même dans cette première finition. Planche de bord assortie à la carrosserie, écran multimédia de 10,25 pouces, climatisation et jantes alliage de 16 pouces : la dotation flatteuse permet de masquer la mécanique anémique. Fiat a même ajouté de nouvelles teintes pour le lancement de la version hybride, comme ce Yellow Gold et le Ocean Green.
Un sauvetage qui devrait plaire à la clientèle
Au fond, cette renaissance thermique a tout d’une opération de sauvetage. Elle contredit le discours officiel sur l’électrification à marche forcée, mais elle colle parfaitement à l’air du temps : les citadines électriques stagnent, les clients cherchent du simple et abordable. En recyclant une plateforme pensée pour l’électrique afin d’y greffer un moteur essence, Stellantis innove à sa manière, un peu à contre-courant, mais avec un bon sens qui pourrait payer.
Il faudra maintenant attendre l’ouverture des commandes en France, puis les livraisons, qui débuteront en février 2026.
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