Evénement : BMW lance son premier monospace. A peine deux ans après le concept-car présenté au Mondial de Paris 2012, la BMW Série 2 Active Tourer devient réalité.
Traction avant, monospace compact, et moteurs 3 cylindres sous le capot : cela semble loin de l’esprit BMW. Pour se rassurer, prenons le volant du 225i, le monospace compact qui se veut le plus performant du marché avec une puissance de 231 ch !
Style
Pas facile de dessiner un monospace compact à la fois élégant et dynamique : les formes imposées par l’habitabilité laissent une latitude relativement faible aux designers. Cette nouvelle BMW Série 2 Active Tourer se situe plutôt bien dans la catégorie avec une ligne de caisse plongeante et un capot avant prononcé, contrairement aux rois de la catégorie que sont les Scenic et C4 Picasso.
Le cahier des charges imposait principalement d’intégrer les codes de style BMW : les doubles projecteurs, la double calandre, une certaine agressivité, voilà pour la face avant. On reconnaîtra sans peine qu’il s’agit bien d’une BMW.
A l’arrière les feux marquent peu la forme traditionelle du L. Original : l’essuie-glace arrière est masqué au niveau du becquet de toit. Un plus pour l’aérodynamisme, et pour le design.
Cette puissante version 225i se distingue par sa double sortie d’échappement. Avec de belles jantes alliage 18 pouces, des inserts noir laqué et chromés, cette configuration a plutôt fière allure dans sa définition Luxury.
Vie à bord
Avec 4,34 m, cette Série 2 Active Tourer est à peine plus longue qu’une Série 1. Mais l’architecture traction avant est bénéfique, avec des places arrière nettement plus spacieuses que sur une Série 1, et même davantage que sur un X1 ( +8,5 cm ).
La position de conduite est en hauteur, mais on reste malgré tout dans un environnement typé berline avec une large console centrale et un vrai levier de vitesses même pour la boîte automatique à 8 rapports. Tout l’inverse d’un C4 Picasso avec son levier de vitesses derrière le volant.
Joliment dessinée, la planche de bord fait la part belle à un design horizontal. La qualité perçue est très clairement la nouvelle référence du segment. Il faut dire que dans les monospaces compacts premium, Mercedes faisait jusqu’à présent cavalier seul avec sa Classe B. Cette dernière accuse déjà le poids des ans, et n’avait pas mis la barre aussi haut que cette Série 2 Active Tourer.
Sous le hayon, qui s’ouvre électriquement pour 450 euros, le coffre est dans la moyenne du segment avec 468 L.
La modularité comprend des dossiers de banquette arrière inclinables, rabattables en trois parties 40/20/40 depuis le coffre. Mais ce n’est pas tout puisque la banquette arrière coulisse, et le siège passager avant peut se replier.
Pour les sièges arrière indépendants en revanche, il faudra repasser. Au final la modularité est plus proche de l’esprit d’un break que d’un monospace.
A conduire
Dynamiquement, le premier monospace BMW est plutôt bien loti. Malgré son centre de gravité élevé, l’effet de roulis est bien contenu.
Avec une puissance de 231 ch, cette 225i Active Tourer est le monospace compact le plus performant du marché. La concurrence dépasse rarement la barre des 200 ch…
Seule la Mercedes B 250 atteint les 211 ch.
Entendre le son d’un 4 cylindres turbocompressé qui chante un peu à la manière d’un six en ligne sous le capot d’un monospace a de quoi surprendre. Doté de série de la boîte automatique à 8 rapports, cette 225i est à la fois souple et puissante. Le moteur turbocompressé d’une cylindrée de 2.0 aura de quoi ravir les pères de famille qui ont envie de se faire plaisir lors des accélérations…
Cette motorisation est la seule de la gamme en essence ( du moins pour l’instant ) à pouvoir être associée à la transmission intégrale xDrive moyennant un supplément de 2000 euros.
Même si cette 225i répond à ce qu’on peut attendre d’une BMW en essence, nombreux sont ceux qui opteront pour une motorisation diesel en France.
BMW en propose là encore pour tous les goûts : 116 ch pour la 216d, 150 ch pour la 218d et prochainement 190 ch sur la 220d !
Nous avons pu tester la 218d Active Tourer, avec ce moteur coeur de gamme qui ne démérite pas face aux blocs essence. Les 150 ch seront déjà largement suffisants pour faire crépiter les flashs et faire saliver les amateurs de jumelles…
Le couple maxi de 330 Nm est disponible de 1750 à 2750 tr/min et assure d’excellentes reprises. Il n’est pas forcément nécessaire de choisir la boîte automatique, car la boîte manuelle est très précise et donc agréable.
Dynamiquement, mêmes sensations que sur la 225i : le comportement routier est très sain et pas joueur pour un sou. La prise de roulis est limitée, ce qui semble primordial sur un modèle au centre de gravité haut perché. Car dans le cas inverse, la moindre prise de virage un peu trop fort pourrait soulever l’estomac des passagers arrière.
BMW a donc rendu sa copie en retard dans la catégorie des monospaces compacts, mais le résultat est à la hauteur des attentes !
Budget
La BMW Série 2 Active Tourer est proposée à partir de 28350 euros, avec une finition Premiere réservée au petit moteur diesel de 116 ch.
A ce tarif, l’équipement comprend le minimum : jantes alliage 16 pouces, contrôle de pression des pneumatiques, appel d’urgence intelligent, aide au démarrage en côte..
Il faut ensuite passer sur le niveau Lounge pour bénéficier de la climatisation automatique bizone, de la banquette 40/20/40 coulissante, du régulateur-limiteur de vitesse, de jantes alliage 17 pouces, de l’airbag passager déconnectable, de feux anti-brouillard avant, du volant multifonction, des radars de stationnement arrière, et des écrous antivol pour les roues. Le tout pour un supplément de 2150 euros. Mais ce qui compte, c’est que ce niveau Lounge est disponible sur l’ensemble des motorisations contraitement au niveau Premiere.
Une 218d Lounge de 150 ch est ainsi vendue 32500 euros avec un équipement qui satisfera déjà beaucoup de monde.
En concurrent généraliste, le Peugeot 5008 Allure 2.0 HDI 150 est vendu 32900 euros. Plus cher de 400 euros ! Il est cependant mieux équipé avec toit panoramique et vitres arrière surteintées. Des équipements vendus chez BMW à 1300 et 360 euros.
Ce qui place au final la Série 2 Active Tourer seulement à 1260 euros de plus que le Peugeot à équipement similaire. Pour passer sur un modèle premium qui décotera sans doute moins, cela peut porter à réflexion.
Cette version 225i Luxury est facturée 41700 euros, et la dotation est très fournie avec la sellerie cuir, le hayon motorisé, les radars avant et arrière, le système Park Assist, les rétroviseurs rabattables électriquement, l’éclairage intérieur à led, et les inserts décoratifs en bois précieux entre autres.
Avec des rejets de CO2 compris entre 135 et 139 g, cette 225i Active Tourer est mieux placée qu’une Classe B 250 qui rejette 147 g malgré sa puissance inférieure.
Le malus est donc plus réduit : 150 à 250 euros suivant les versions. Pas de malus sur la version diesel 218d, qui se contente d’un appétit très modéré : à peine 6,0 L lors de cet essai.
et le train avant qui motrice que dalle sur la 225i on en parle ?