Suzuki développe sa gamme de façon très active depuis deux ans, et nous propose un nouveau modèle : l’Ignis. Une appellation qui n’est pas nouvelle, puisqu’une première Suzuki Ignis avait été commercialisée de 2000 à 2008. Le concept était au final assez proche de l’auto que l’on retrouve aujourd’hui, ce qui nous pose la question : pourquoi une absence de 2008 à 2016 ?
Positionné comme un micro-SUV, la Suzuki Ignis 2017 est en effet très urbaine. Avec 3,70 m de long par 1,69 m de large, elle dispose d’un gabarit idéal pour les grandes agglomérations. Suzuki la vend comme un micro SUV, ce qui en fait le petit frère des Vitara et S-Cross.
Esthétiquement, cette Suzuki Ignis ne peut renier ses origines japonaises. Le gabarit en lui-même avec un traitement en hauteur rappelle immédiatement le pays des keys cars. Les designers Suzuki ont été assez inspirés : le style en fait un modèle à part, elle ne ressemble en rien aux autres modèles de la gamme. Pas de copier-coller donc, cette Ignis est originale et ne semble copier aucun autre modèle existant. De face, la Suzuki Ignis est assez haute avec une garde au sol de 18 cm. L’habillage de calandre fait le tour des feux, avec un original jonc chromé ou peint qui englobe à la fois la calandre et les blocs optiques. La personnalisation est en effet au programme avec un traitement bi-ton qui met en valeur les entourages des projecteurs anti-brouillard, du bloc phares et calandre, mais aussi des coques de rétroviseurs. Notre exemplaire d’essai joue pour sa part la carte de la sobriété en associant la teinte « Premium Silver » métallisée à des habillages chromés. Les jantes alliage 16 pouces noires apportent un certain dynamisme, bien mises en valeur par les élargisseurs de passages de roues. Autres signes distinctifs de l’Ignis : des montants de pare-brise noirs façon Swift, et des barres de toit pour accentuer l’aspect SUV.
Si la face avant est donc originale, le reste l’est tout autant. La ligne de caisse remonte brusquement au niveau des custodes arrière qui se terminent en pointe. Les designers ont également placé 3 bandes creusées dans les ailes arrière, une référence à la Suzuki Fronte coupé, un modèle qui a même sur internet inspiré des photoshop d’Ignis 2017 en coupé !
Un habitacle original
L’habitacle de la Suzuki Ignis ne déçoit pas non plus avec une planche de bord bi-ton, des éléments décoratifs orange métal et un écran tactile bien placé. Pas de doute, l’Ignis est dans l’air du temps et se permet d’offrir du style quand une Baleno demeure un peu trop sage. Les 3 bandes creusées se retrouvent également sur les panneaux latéraux de la console centrale.
Sur cette finition haute simplement nommée « pack », l’Ignis 2017 s’offre même une planche de bord bi-ton qui a le mérite d’apporter de la luminosité. Si les plastiques sont rigides, la qualité de finition et d’assemblage est tout à fait cohérente avec ce qu’on peut attendre d’une citadine dans cette tranche de prix.
En matière d’équipement, cette Ignis est très bien équipée dans sa finition haute simplement appelée « Pack ». L’écran tactile de 7 pouces sert pour la navigation, l’affichage de la caméra de recul, et permet aussi de communiquer avec son smartphone grâce à Android Auto et Apple Car Play. Sièges avant chauffant, ouverture des portes et démarrage sans clé, vitres arrière électriques et surteintées, la dotation est très complète.
Malgré son encombrement au sol très réduit avec une longueur de 3,70 m, l’Ignis parvient à proposer un habitacle spacieux avec un espace aux jambes plutôt étonnant à l’arrière. L’architecture de mini SUV et la banquette coulissante permettent de disposer d’une banquette arrière accueillante aux places latérales.
Si le coffre d’une Ignis 4X2 offre une contenance de départ de 260 litres, il faudra se contenter de 204 litres en Ignis 4 roues motrices. Mais une astuce permet d’augmenter le coffre à loisir : la banquette arrière ici en deux parties, est coulissante. De quoi augmenter la capacité du coffre selon les besoins, sans nécessairement condamner une ou deux places arrière.
A conduire : hybridation et transmission 4X4 pour ce mini SUV
La gamme de moteurs de l’Ignis est on ne peut plus simple, puisqu’un seul moteur est présent pour l’instant ! Le 4 cylindres 1.2 Dualjet développe 90 ch, et peut toutefois se combiner dans différentes configurations. Car Suzuki propose une transmission intégrale sur son Ignis, une spécificité rare sur des voitures d’un tel gabarit. Autre originalité : un système hybride SHVS économique et compatible avec la transmission intégrale.
Nous disposons ici d’une Suzuki Ignis 1.2 Dualjet Allgrip SHVS qui est donc équipée de toutes les technologies possibles, à l’exception de la boîte robotisée qui est aussi au catalogue. Avec un poids de moins de 900 kg, l’Ignis est légère. La taille de ses pneumatiques étonne quand on la voit pour la première fois avec des dimensions de 175/60 R16 peu communes. Mais on sait que les pneumatiques seront de plus en plus souvent étroits tout en étant proposés dans de grands diamètres.
Techniquement, l’Ignis bénéficie de la nouvelle plate-forme étrennée l’année passée par la Baleno. Cette plateforme Heartect a permis d’obtenir une rigidité élevé avec un poids très réduit.
Exclusivement essence, l’Ignis est douce avec un moteur peu sonore. Les performances n’en font pas une sportive : si le 0 à 100 km/h est réalisé en 11,5 s, la vitesse de pointe est limitée à 165 km/h. L’hybridation légère SHVS apporte bien sur le papier davantage de couple et de puissance, mais l’impact n’est pas énorme dans les faits. Le gain est de 4 dixièmes de secondes au 0 à 100 km/h, ce qui ne joue pas énormément à ce niveau de performances.
En revanche l’hybridation apporte un plus en économies de carburant. Le système SHVS Suzuki fonctionne avec un alterno-démarreur, mais également une batterie additionnelle lithium-ion. En revanche ce système n’utilise pas de moteur électrique complémentaire au moteur thermique. C’est donc exclusivement un flux d’énergie qui transite via le SHVS, qui récupère de l’énergie au freinage et lors des décélérations. Cette hybridation légère se mesure en performances par un gain de 7 g sur la version 4X2 et de 8 g de rejets de Co2 sur la version Allgrip. La consommation mixte diminue en effet grâce à l’hybridation de 0,3 L en mixte, et de 0,6 à 0,7 L en ville selon les versions. Financièrement, le surcoût est de 800 euros. Il faudra donc parcourir un nombre élevé de kilomètres pour espérer rentabiliser ce surcoût.
Il ne faut pas s’attendre à une bête de course : malgré le rapport poids puissance plutôt favorable, les 90 ch ne sont pas de trop ! En milieu urbain, ce niveau de puissance sera suffisant au quotidien, mais cela ne fait pas de l’Ignis une voiture destinée aux grandes étapes routières.
On sent bien une volonté de réduire avant tout la consommation plutôt que de favoriser les performances. A l’aise en ville, l’Ignis est très sobre en toutes circonstances avec un petit 5 L de moyenne d’ordinaire réservé aux voitures diesel.
Du fait de sa direction assistée électrique et de pneumatiques étroits, l’Ignis n’offre pas un ressenti qui donne un sentiment de toute puissance ( parfois à tort ) au conducteur. Sur route, son grand frère Vitara est nettement plus à l’aise !
Si la stabilité n’est pas le point fort de l’auto sur route, l’Ignis compense avec des équipements de sécurité nombreux : freinage actif d’urgence, alerte de franchissement de ligne et alerte de changement de trajectoire. Toutes ces fonctions sont pilotées par une double caméra stéréo qui surveille la route, les obstacles et les autres usagers de la route.
En usage normal, la transmission intégrale n’est évidemment pas indispensable mais apporte un plus au niveau du comportement avec une auto difficile à prendre en défaut. Cette transmission Allgrip fonctionne en automatique et passe de 2 à 4 roues motrices seulement en cas de nécessité. Voilà qui permet de limiter la surconsommation due à une transmission intégrale permanente. Un système d’aide à la descente est également disponible pour le conducteur, ce qui pourra être utile en station de ski.
Pour en finir sur la partie tout-chemin, l’Ignis 2017 bénéficie d’une garde au sol surélevée à 18 cm équivalente à celle du S-Cross, et offre des angles d’attaque et de sortie de 20° et 38,8°.
Budget : des prix canon pour la nouvelle Ignis
Avec des prix débutant à 12790 euros, la Suzuki Ignis Avantage est abordable. Suzuki communique même sur un tarif promotionnel de 10690 euros en ce moment !
L’équipement de ce premier niveau comprend déjà de série la climatisation, le système audio MP3, l’allumage automatique des projecteurs, la banquette 60/40…Elle n’a donc rien d’une punition et sera donc intéressante pour une citadine avec un rapport prix / puissance / équipements assez imbattable.
Pour 1000 euros de plus, la finition Privilège ajoute les jantes alliage 16 pouces, les rails de toit, les rétroviseurs dégivrants, les sièges avant chauffants, le système multimédia 7 pouces avec bluetooth et la banquette coulissante 50/50.
Cette Ignis Pack est elle suréquipée comme nous l’avons vu avec les projecteurs à led, le volant cuir avec commande de régulateur de vitesse, l’ouverture des portes et le démarrage sans clé, la climatisation automatique, le système audio avec tweeters avant, la navigation Europe, la caméra DCBS avec les équipements de sécurité active. Les prix de l’Ignis pack débutent à 15390 euros sans l’hybridation SHVS et le système Allgrip pour finir à 17690 euros avec ces deux technologies.
En transmission intégrale, l’Ignis est proposée à partir de 15290 euros seulement ( finition Privilège ). Il faudra aller voir du côté de la Fiat Panda 4X4 pour trouver une concurrente proche, avec un prix qui débute à 16690 euros en version Rock.
La gamme de prix est donc particulièrement compétitive, une tradition Suzuki.
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